Suite à la défaite face au Canada (85-88) et à l'élimination de la Coupe du monde, le coach de l'Espagne Sergio Scariolo met en garde contre la difficulté de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Paris alors que Alex Abrines grogne contre l'arbitrage.
Une statistique démontre que pour l'Espagne ne pas se qualifier pour les quarts-de-finale de la Coupe du monde est un tremblement de terre : depuis 2001, elle a toujours fait partie du top 8 des compétitions internationales (Jeux Olympiques, Coupe du monde et EuroBasket) soit 20 fois de suite ! Son palmarès au cours de ces deux décennies est impressionnant : 14 médailles : 6 d'or (2 aux Coupes du monde et 4 aux Championnats d'Europe), 4 d'argent (2 aux Jeux olympiques et 2 aux Championnats d'Europe) et 4 de bronze (3 aux Championnats d'Europe et 1 aux Jeux Olympiques).
Malgré tout, le coach Sergio Scariolo a louangé ses joueurs qui de fait ont fait un match remarquable contre le Canada.
"Je dois féliciter le Canada, ses joueurs et l'entraîneur Jordi Fernández. Ils ont montré pourquoi ils sont le deuxième ou le premier favori de cette Coupe du monde. Je ne pourrais pas être plus fier de mes joueurs. Lorsque votre adversaire est une star de la NBA (Shai Gilgeous-Alexander), cela peut arriver." Le coach italien en a profité pour saluer les performances de son meneur de jeu, Juan Nunez, 19 ans. "Chapeau, Juan, qui va avoir un grand avenir."
Toutefois, Sergio Scariolo met en garde vis à vis de la prochaine échéance, les qualifications aux Jeux Olympiques de Paris sachant que seulement 4 des 24 équipes engagées s'y qualifieront.
"Nous avons accumulé de l'expérience à travers les échecs car c'est comme ça que nous apprenons. Les pré-olympiques vont être très durs, ce sera un exploit titanesque de se qualifier pour les Jeux."
En Espagne, une polémique est née à l'encontre de l'arbitrage du match contre le Canada et plus particulièrement de l'Américaine Jenna Jordan Reneau. Les Espagnols estiment qu'elle a servi les intérêts du Canada. On aura surtout remarqué de notre part qu'elle a plusieurs fois inversé le jugement de ses deux collègues. A tort... ou à raison. Alex Abrines s'est fait le porte-parole de la colère des joueurs.
"Je ne sais pas s'ils me donneront une amende, mais l'arbitrage est regrettable. L'arbitrage a été décevant. Il y a beaucoup de protagonistes sur le terrain lors d'un match mais les arbitres ne peuvent pas en faire partie. Dans un match de ce calibre, les deux équipes se battent. Nous sommes les protagonistes, pas eux."
Photo : Alex Abrines (FIBA)
