L’Euroleague est l’une des organisations sportives qui est toujours en résistance et avec un plan -ou plutôt des plans- pour terminer sa saison malgré la pandémie de coronavirus. Le bras droit de Jordi Bertomeu à sa tête, Ed Scott, s’est entretenu avec le quotidien espagnol El Pais et les a exposés.
« Les scénarios sont actuellement infinis, mais conceptuellement, ils se résument en quatre intentions », a t-il expliqué. «Premièrement, il y a l’idée de reprendre la compétition en respectant la structure du calendrier, en jouant tout ce qui reste à jouer, chaque équipe dans sa salle, et avec la même programmation qui était prévu, au cas où elles auraient assez de semaines pour le faire. Si ce n’est pas possible, la seconde alternative serait de jouer tous les matchs, mais en les condensant dans le temps, avec un plus grand nombre de matchs rapprochés. Troisièmement, si pour des raisons sanitaires ou des délais, il n’est pas possible de jouer dans les 18 salles des équipes, nous choisirions de concentrer tous les matches dans une ou deux salles dans une même ville. Et, dans la dernière option, les clubs établiraient un format de compétition pour une résolution plus directe. »
Jouer avec un public est la priorité, mais si ce n’est pas possible, le huis clos garantirait au moins la couverture de la télévision et de la plateforme en ligne sur euroleague.tv.
Il parait de plus en plus improbable que les confinements soient levés tous en Europe en même temps et rapidement et la solution d’un rassemblement des équipes en un même lieu est la plus plausible.
«Les joueurs, les entraîneurs et les employés du club auront environ trois jours pour rentrer de leur lieu de confinement et retourner au travail. Une période d’extension d’une quarantaine obligatoire de 14 jours sera alors activée. Et, une fois toutes les équipes formées et prêtes, une préparation de deux semaines serait entamée dans des conditions idéales et uniformes pour reprendre la compétition. Au total, cela prendrait pratiquement un mois, ce qui est la référence avec laquelle la NBA a travaillé après le lockout en 2011-2012. Cette période garantit la santé des athlètes « , développe Scott.
Pour réaliser son plan, l’Euroleague a besoin d’une ville avec deux arénas et de solides structures hôtelières. Athènes, Istanbul et Moscou ont a priori cette capacité.
« L’inconvénient du format de concentration serait l’augmentation des coûts mais, en échange, il serait possible d’effectuer facilement le contrôle sanitaire et le suivi de tous les participants et de limiter leurs déplacements et contacts avec des tiers », souligne Scott.
Le délai fixé par l’Euroleague pour obtenir l’approbation des autorités pour reprendre les compétitions se situe courant mai. Par extension, le redémarrage aurait lieu en juin et la conclusion et la proclamation du champion dans la première quinzaine de juillet.
« Dans le cas le plus extrême, nous avons estimé qu’il nous faudrait cinq semaines pour jouer toute la compétition », complète Scott. Le dernier Eurobasket (76 matchs) et la dernière Coupe du monde (92) ont été disputés en trois semaines dans un format multi-sites. Cette Euroleague a un maximum de 78 matchs à faire jouer.
Les scénarios de l’Euroleague peuvent apparaître TRES optimistes. Le Premier Ministre Edouard Philippe a prévenu qu’en France il n’aura probablement pas lieu en une fois, partout et pour tout le monde et il sera risqué. A l’échelle européenne, il prendra encore plus du temps. Sans parler des joueurs américains qu’il faudra faire revenir…
Photo: Shane Larkin (Euroleague)