Alors que la France dénombre 14 représentants sur la ligne de départ de la saison 2023-24 de la NBA, l'Espagne en a seulement 3.
C'est un paradoxe. Les résultats des Espagnols dans les compétitions de jeune sont chaque été excellents et des joueurs comme Izan Almansa (2,08 m, 18 ans), Baba Miller (2,11 m, 19 ans) et Aday Mara (2,21 m, 18 ans) sont promis en haut du premier tour de la prochaine draft. Le meneur de jeu Juan Nunez (1,92 m, 19 ans), déjà en sélection avec les A, pourrait également y être inclus.
Seulement, cette saison, ils ne sont que trois Espagnols dans la ligue américaine : Santi Aldama (Memphis Grizzlies), Usman Garuba (Golden State Warriors) et Ricky Rubio (Cleveland Cavaliers). Pire : seul Santi Aldama, qui en est à sa troisième saison à Memphis, est assuré de jouer. Garuba a signé un contrat à double sens avec Golden State après avoir été échangé de Houston à Atlanta et de Atlanta à Oklahoma avant d'être viré. Quant à Rubio, il devrait en principe entamer sa 13e saison américaine mais sa santé mentale, qui lui a fait manquer la coupe du monde, est toujours préoccupante.
L'Espagne et la NBA, c'est une longue histoire qui a pris son envol avec Fernando Martin en 1986 et qui a connu son apogée lors de la saison 2016-17 avec 11 joueurs. Le déclin a alors commencé et avec seulement trois représentants, l'Espagne enregistre son plus faible contingent depuis 18 saisons. C'est ce que l'on appelle un petit creux.
Photo : Santi Aldama (FIBA)