En juin dernier, l’Euroleague présentait à ses actionnaires un nouveau plan d’action visant à réguler les dépenses de ses équipes. Celui-ci a quelque peu évolué mais il est désormais officiel puisque ECA a annoncé ce lundi 16 septembre l’introduction de règles “révolutionnaires” en matière de fair-play financier.
Le changement le plus important, c’est l’instauration des « Competitive Balance Standards », qui sont essentiellement la version européenne de la luxury tax en NBA. Ainsi, les équipes qui dépensent plus qu’elles ne le devraient selon le fair-play financier paieront une taxe à l’Euroleague. L’argent sera redistribué entre les équipes économiquement responsables.
Le plafond salarial, ou taxe de luxe, entrera en vigueur progressivement dès cette saison 2024-2025. Sa mise en œuvre sera complète à compter de la saison 2027-2028. Ce nouveau règlement a été développé au cours des deux dernières saisons. Il a été présenté et approuvé par l’Association des joueurs de l’Euroleague (ELPA).
Vers plus de transparence
Selon le communiqué, les quatre objectifs de l’Euroleague sont :
- Aligner les objectifs des parties prenantes en référençant les niveaux de rémunération minimum et maximum aux revenus générés collectivement par les clubs, renforçant ainsi le partenariat commercial entre eux.
- Promouvoir la durabilité et l’équilibre compétitif en établissant des fourchettes de dépenses des joueurs égales pour toutes les équipes de la compétition en fonction des revenus générés collectivement par les clubs.
- Prévenir les pratiques inappropriées en surveillant le respect par chaque club des niveaux préétablis avant l’inscription des joueurs chaque saison.
- Développer la transparence parmi les équipes participantes.
Il est important de souligner que ce plafond salarial coexistera avec les règles de stabilité financière et de fair-play déjà en vigueur depuis la saison 2014-2015.
Comment sera calculé le plafond salarial de l’Euroleague ?
Concrètement, comment ça marche ? Le montant que chaque club pourra dépenser dépendra des revenus moyens des clubs sous licence sur une période de deux saisons. Ceux-ci seront calculés en prenant en compte trois catégories : jour de match, revenus commerciaux et “autre”. Cette dernière partie reste à ce jour à développer.
Le plafond salarial de l'Euroleague comportera trois niveaux différents : le “low salary level” (niveau bas de salaire), le “base salary level” (niveau moyen de salaire) et le “high salary level” (niveau élevé de salaire).
Le mode de calcul est particulièrement complexe mais il faudra impérativement dépenser au moins 32 % des revenus moyens des clubs sous licence (niveau bas) - les équipes ne disposant pas d’une licence A seront autorisées à ne pas atteindre ce quota. A partir de 40 %, on entrera dans la tranche moyenne. La tranche haute est fixée à 60 % - sauf exception des salaires de deux joueurs par équipe (voir ci-dessous).
Ces deux dernières sont concernées par la luxury tax. Pour les équipes qui dépasseront les seuils moyens et élevés, il faudra donc payer un surplus. L’argent récolté sera réparti entre les autres clubs selon des limites fixées.
L’exemple de l’Euroleague (en anglais) :
Pour rappel, 12 clubs sont actuellement détenteurs d’une licence A en Euroleague : Barcelone, Baskonia et Real Madrid (Espagne), Olympiakos et Panathinaïkos (Grèce), Fenerbahçe et Anadolu Efes (Turquie), Olimpia Milan (Italie), Maccabi Tel-Aviv (Israël), Zalgiris Kaunas (Lituanie), Bayern Munich (Allemagne) et l’ASVEL (France), tandis que le CSKA Moscou patiente en salle d’attente.