Avant de récupérer le coaching d’Orléans et de se le voir retirer en février 2015 au profit de Pierre Vincent, François Peronnet, 43 ans, fit un passage à l’Elan Chalon (1998-2002), ce qui a incité le Journal de Saône et Loire à prendre de ses nouvelles. D’autant plus intéressant que le natif de Chaumont a choisi l’été dernier une destination exotique : les Tokyo Hachiioji Trains.
« Le championnat vient d’être refondu en trois divisions car le Japon était suspendu jusqu’ici de toutes compétitions FIBA en raison d’un conflit entre deux ligues concurrentes. Et mon club a la particularité de n’être que dans sa deuxième année d’existence, » explique t-il.
Le Français raconte qu’il a un chauffeur à disposition –se repérer dans cette mégalopole de plus de 13 millions d’habitants en forme de labyrinthe est pari impossible- et un traducteur car l’anglais est peu parlé au Japon. Ce n’est qu’au bout d’un certain temps qu’il a eu accès aux règlements si particuliers :
« On a droit à trois joueurs étrangers qui ne peuvent pas jouer en même temps sur le terrain. Je peux en faire jouer un aux premier et troisième quart-temps, et deux aux deuxième et quatrième quart-temps ».
A côté la réglementation sur les JFL en Pro A et Pro B est claire, limpide et facile à manier.
François Peronnet a dû aussi se familiariser avec des joueurs japonais petits (le plus grand culmine à 1,90m), de faible niveau à comparer avec les Américains dont il dispose, et qui ont une façon de réagir qui peut être totalement déroutante pour des occidentaux.
« Les Japonais rentrent leurs émotions. Et, paradoxalement, ils utilisent le sourire quand ils sont en difficulté sur le terrain. J’ai mis un certain temps avant de le comprendre. Avant, j’interprétais cela comme une nonchalance alors que c’était tout le contraire. »
Les Tokyo Hachiioji Trains ont pour l’instant gagné 15 de leurs 23 matches.