Il n’est pas toujours facile de s’y retrouver dans les équipes notamment de Ligue Féminine lorsque les rosters changent sans cesse. C’est le cas de Lattes-Montpellier qui en 13 matches a utilisé 18 joueuses ! Seule Assitan Kone a participé à toutes les rencontres.
Il y a eu des blessures, des départs inopinés, des arrivées en cours de route… Sur le site du club, Franck Manna, le président du club, donne quelques explications:
« On peut dire qu’on a eu beaucoup de blessures dont une grave, en la personne d’Ornella (NDLR: Bankole, rupture des ligaments du genou). Toutes les joueuses sont passées par l’infirmerie. Sans parler des blessures à répétition de Fati (Sacko) et Anaël (Lardy), notre capitaine toujours indisponible à ce jour. Une constance qui nous a manqués pour engranger plus de victoires. C’est un contretemps que le coach doit gérer au quotidien, il a du aligner des équipes différentes en championnat et en Euroleague, match après match, j’en profite pour lui réitérer ma confiance. Les joueuses du centre de formation ont aussi beaucoup été sollicitées, et d’ailleurs heureusement qu’elles sont là. »
Des blessures donc mais aussi ce que l’on appelle des ajustements d’effectif:
« On a également eu des départs, avec en premier lieu celui d’Ewa Kobryn en novembre. Maimouna Diarra est arrivée pour la remplacer quelques semaines avant de repartir au Sénégal. Peu de joueuses françaises ou européennes étant disponibles pour prendre le relais, il a fallu se tourner vers les Etats-Unis et l’Australie pour avoir des joueuses de bon niveau susceptibles de rejoindre le groupe. Pour autant le calendrier WNBA et WNBL nous a contraints de jongler avec leur disponibilité : il a fallu composer, trouver des solutions à court terme pour remplacer le poste vacant à l’intérieur, avec Camille Little sur le mois de Janvier, et Suzy Batkovic arrivée en début de semaine, pour la fin de saison. En rapport avec ces contraintes de calendrier, nous avons eu trois Américaines dont les durées de contrat se sont chevauchés durant 14 jours. Avec l’impossibilité d’aligner les trois en même temps, cela nous a permis de faire reposer Courtney Hurt, joueuse très régulière et très utilisée aussi. »
Le président du BLMA revient aussi sur le cas de l’Italienne Giorgia Sottana, très efficace jusque là (12,8 points), qui est partie à Fenerbahçce après 11 matches:
« Giorgia était une joueuse très appréciée, avec un excellent état d’esprit et une rigueur qui était importante pour l’équipe. Pour autant à 29 ans, elle est plus orientée vers la fin de sa carrière. Après l’offre qu’elle a reçue de Fenerbahce, elle nous a sollicités pour pouvoir partir en Turquie. Nous avons analysé la situation et la question s’est posée de la laisser partir ou de la garder : il n’était pas possible de garder une joueuse frustrée de ne pas saisir une telle opportunité sportive de rejoindre le club de Fenerbahce. Une fois la décision prise de la libérer, nous avons engagé une négociation avec le club turc qui nous a permis financièrement de la remplacer par Sugar Rodgers. Cependant j’admets que ce fut un départ douloureux au sein de l’équipe, mais un départ inévitable. »
Meilleure équipe française de la décennie avec Bourges, Lattes-Montpellier est aujourd’hui septième de la Ligue Féminine.
Photo: Assitan Kone, la seule Héraultaise à avoir joué les 13 matches de Ligue Féminine (FIBA Europe)