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Liga Endesa : Les Espagnols ont toujours moins de 30% du temps de jeu

Une étude réalisée par Marca démontre que les joueurs espagnols ont eu droit à 29,56% du temps de jeu lors de la première journée de la Liga Endesa. Rien ne change dans la plus forte ligue européenne.

C'est à Barcelone (67 minutes 42 secondes) et Gérone (66'36) que les Espagnols ont été les mieux servis, mais à Murcie et Vitoria, rien. Nada. Pas une seconde. A Murcie, c'est carrément tragique puisqu'il y a 10 nationalités différentes : trois Suédois, deux Américains, un Cubain, un Monténégrin, un Congolais, un Sénégalais, un Tchèque, un Letton et un Géorgien et un Serbe naturalisé. Et pas un seul Espagnol. A Baskonia Vitoria, on recense le seul Dani Diez, mais il n'est pas entré en jeu lors de la première journée.

Le constat, qui se répète chaque année, est incohérent lorsque l'on sait que les équipes espagnoles sont dominantes en Europe en jeunes aussi bien qu'en senior. Le président de l'Association des basketteurs professionnels, Alfonso Reyes, dénonce évidemment ce faible recours à la main d'oeuvre locale.

"Mais rien ne change. Nous le disons chaque saison, mais c'est un sermon dans le désert. Nous avons le plus faible pourcentage de joueurs nationaux de toutes les ligues du monde et je dirais de tous les sports. Même les étrangers lorsqu'ils viennent en ACB sont surpris qu'il y en ait si peu."

Pas étonnant que de plus en plus de prospects espagnols choisissent de s'expatrier, comme Juan Nunez à Ulm, en Allemagne, et plusieurs aux Etats-Unis tels Aday Mara, Izan Almansa et Baba Miller. Et l'inquiétude est grande pour l'avenir lorsque l'on sait que les carrières de grands anciens comme Rudy Fernández, Sergio Llull, Sergio Rodríguez, Pau Ribas, et Víctor Claver approchent de leur terme.

« Il y a des personnages historiques qui vont partir et derrière eux il n'y a pas de remplacement parce que soit ils partent aux États-Unis ou on ne leur donne pas d'opportunités ", déplore Alfonso Reyes.

L'argument des clubs est simple : ils cherchent à bâtir la meilleure équipe possible sans se soucier du passeport des joueurs.

Photo : Sergio Rodriguez (Real Madrid, Espagne)

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