Ce 102e clasico de petit calibre ne restera pas dans les mémoires mais il envoie le Limoges CSP dans le doute après sept journées (3 victoires pour 4 défaites).
Dès la fin du match, Claude Bolotny, le joueur référence du club dans les années soixante-dix, réalisait en compagnie de l’entraîneur des espoirs du club, Mehdy Mary, son traditionnel « debrief » avec sa tête des mauvais jours:
« (Elie) Okobo est plus qu’un espoir, c’est l’un des meilleurs meneurs que l’on voit au niveau français. Il y a cinq joueurs de chez eux à plus de onze points (NDLR: Ken Horton à 15, Taqwa Pineiro et Alain Koffi à 14, Kyan Anderson et Elie Okobo à 12). On s’est fait manger à tous les niveaux. Moi ce qui me tracasse un peu c’est que quand nos jeunes Français ne sont pas très bons, ça été le cas ce soir, pour Axel (Bouteille, 1/8 aux shoots) et Mam (Jaiteh, 4 points, 5 d’évaluation), on a beaucoup de mal. Le seul joueur que l’on a vu ce soir à son niveau et qui a pris un peu le match à son compte c’est (Kenny) Hayes (23 points, 26 d’évaluation). Je suis inquiet car on joue Berlin, on butte sur leur défense, on joue Pau, on butte sur leur défense, il va falloir resserrer les boulons (…) Par moments, on a joué comme l’année dernière, sans solutions. Je le répète: il faut changer quelque chose dans l’équipe avant que ce ne soit trop tard. Ce n’est que mon avis mais on a vraiment besoin d’un deuxième meneur. (Danny) Gipson ne peut pas jouer tout un match (…) Je ne suis pas certain que les joueurs aient compris qu’il fallait absolument gagner, j’ai retrouvé une certaine léthargie… »
A.J. English, celui qui devait être le meneur titulaire du CSP, n’a joué que cinq minutes contre l’Elan Béarnais. Lors de la conférence de presse, le coach Kyle Milling répondait indirectement à Claude Bolotny.
Photo: Danny Gibson (Eurocup)