A l’aller en Béarn, la 100e édition du clasico fut une question de prestige et les Limougeauds furent piétinés, écrabouillés, humiliés (89-57) notamment à cause des 15 points, 8 rebonds et 13 passes du meneur palois D.J. Cooper. L’heure de la revanche a sonné pour Ousmane Camara et ses équipiers.
« On ne peut pas perdre cette rencontre », estime le capitaine limougeaud dans Le Populaire. « On a pris 32 points chez eux alors que tout le public attendait ce match. Pour moi, c’est une humiliation. Mais cette fois, on sera à domicile et l’équipe va mieux. On a à cœur de faire un gros match et de gagner pour prendre notre revanche. »
Cependant ce match de la 30e journée (ce soir à 18h30 sur Numéro 23) va au-delà de la question d’honneur. Il s’agit pour le CSP d’accrocher l’une des deux dernières places pour les playoffs sachant que les Limougeauds comptent une victoire de moins que leurs trois adversaires directs. Incontestablement on y verra -un peu- plus clair à l’issue de cette 30e journée puisque Villeurbanne se rend à Cholet et surtout que Le Portel et Gravelines s’affrontent dans le cadre de l’Opalico.
Ce n’est pas parce que l’Elan Béarnais est assuré, lui, de participer aux playoffs qu’il sera un brin déconcentré. Et même si, meurtri par les blessures, il tourne actuellement au ralenti (2 victoires sur les 5 derniers matches), il sera certainement ragaillardi rien qu’en étant plongé dans l’ambiance hostile de Beaublanc. Pour être convaincu de sa motivation, il suffit d’avoir connaissance du commentaire de l’Américain Antywane Robinson dans La République des Pyrénées:
« Les empêcher d’aller en playoffs serait le must. »
De quoi lui valoir tout à l’heure une formidable bronca avec un niveau de décibel comparable à ceux enregistrés pour les frères Gadou et Freddy Fauthoux.
Et puis, si l’Elan s’impose dans le Limousin, l’égalité sera parfaite entre les deux clubs: 50 victoires et 1 nul. Et ça, c’est tout sauf anecdotique.
Photo: Antywane Robinson (FIBA Europe)