En Europe et notamment en France, le nouveau système de qualification pour la coupe du monde FIBA 2019 ne fait pas l’unanimité. Si tout le monde s’accorde sur l’importance des rendez-vous de la sélection sur le territoire, l’émergence de nouveaux joueurs, l’absence des meilleurs joueurs dans les équipes au cours des qualifications fait tiquer. Mais quel est l’impact sur la discipline au niveau mondial. Le cabinet de consulting Wasserman, référencé pour son expertise au niveau mondial, livre un bilan intéressant.
« Qui aurait pu penser que ces fenêtres de qualifications auraient pu booster à ce point le basket ? » Ainsi commence le papier publié il y a quelques jours sur Linkedin* Ben Treadaway, vice-président de Wasserman Europe, Moyen-Orient et Afrique. A partir d’une large étude centrée sur les consommateurs menée par l’équipe de Wasserman international, les conclusions de l’expert par rapport au nouveau format proposé par la FIBA, qui pour le moins interroge notamment en Europe, sont très positives. « Nos recherches montrent que cette structure qui assure à chaque équipe de jouer des matches à enjeux à domicile, génère une meilleure exposition pour la discipline, remplit les salle et fait grandir la base de fans du sport. »
L’analyse de Wasserman porte sur les trois premières fenêtres qualificatives. La première donnée, c’est l’échelle de ce nouveau format, précise l’analyse. 200 matches impliquant 80 équipes nationales dans 149 salles autour du monde. « Ce dispositif place de fait les qualifications dans une petite élite de compétitions offrant une portée global mondiale et simultanée. »
Wasserman insiste ensuite sur l’importance pour les nouvelles générations de grand public sportif de l’expérience en live. Et ce dispositif a permis de faire venir 939 000 fans dans les salles, ce qui constitue d’après lui un élément déterminant dans la construction à venir d’une audience plus large pour le sport.
Les audiences ont également été impressionnantes. « Les matches de fenêtres ont été regardés en direct à la télé sur 150 marchés différents et plus d’un milliard de fans ont été touchés à travers les plates formes digitales. Les highlights des matches et la campagne #thisismyhouse ont généré plus de 7,2 milliards d’engagements sur les réseaux sociaux et plus de 202 millions de vidéos vues. » D’après l’analyse toujours, il semblerait que ces fenêtres intéressent les amateurs habituels du basket mais que ces campagnes ont également touché un public plus large que d’habitude, de nouveau supporters, ce que Wasserman appelle « une audience secondaire. » 24% de l’audience ne seraient ainsi pas des fans de basket mais auraient de l’intérêt pour leurs équipes nationales, tous sports confondus, notamment sur des rendez-vous réguliers. Ces fans seraient également plus jeunes, et d’un profil plus équilibré en termes de genre (plus de femmes).
La dynamique en vue de la coupe du monde, dont on parle du coup beaucoup plus que lors des cycles précédents, serait donc positive mondialement pour la discipline.
Photo: Equipe de Chine (FIBA)