Vainqueur du concours à trois points du All Star Game LNB 2018, Bastien Pinault (1,95m, 25 ans) est de plus en plus reconnu en France pour ses aptitudes de shooteur à longue distance. La veille, alors qu’il avait enchaîné plusieurs séries à plus de 20 réussites, le sniper de l’Elan Chalon a répondu à nos « questions spéciales shooteurs. » Les interviews des trois autres concurrents du concours de tirs suivront cette semaine.
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Comment avez-vous appris à aussi bien shooter ?
Mon père, que j’ai amené avec moi ici au All Star Game. C’était un shooteur de base et il m’a un peu transmis les caractéristiques du shoot je pense. J’ai mis très longtemps avant de réussir à le battre à un concours de shoots. J’ai tout de suite été attiré part ça dans mon jeu. C’est ce qui me fait « vibrer » sur le terrain. Mettre des gros trois-points, importants ou pas importants, c’est toujours plaisant. Certains c’est le dunk, d’autres c’est le cross, moi c’est le trois points. Il faut de tout pour faire une équipe.
Votre tir préféré :
Mon tir préféré, je dirais une petite sortie de stagger (ndlr, double écran) avec appuis droite-gauche. Au niveau du poste de deuxième arrière. Ceux-là je les kiffe.
Votre spot préféré :
Je ne sais même pas si j’ai de spot préféré. Dans le corner c’est souvent le cadeau, mais je ne pense pas que j’ai de spot favori. Ça dépend de la confiance du moment. En même temps, au shoot, soit c’est partout soit c’est nulle part.
Le tir le plus compliqué :
Les tirs en fin de possession. Quand tu es à trois ou quatre derrière la ligne et qu’on te balance une balle et qu’après il faut te débrouiller, genre « tiens Bastien, vas-y ! » (rires). Je pense que c’est le plus dur.
Le meilleur shooteur de l’histoire :
Ray Allen ! Tous les jours ! Les doigts dans le nez !
Votre shooteur préféré :
Ray Allen aussi, évidemment.
Un shooteur sous-côté :
Je n’en ai vraiment aucune idée…
Le meilleur shooteur avec qui vous avez joué :
Moi-même (rires) ! Un qui était très, très adroit c’est Juice Thompson avec qui j’étais à Pau et qui joue maintenant au Mans.
Le meilleur shooteur contre qui vous avez joué :
Je ne me souviens plus de son nom, mais il y avait un bon shooteur à Capo d’Orlando l’année dernière. Il avait une super gestuelle. Il a bien joué contre nous, mais je ne sais pas si c’était sur un match ou s’il a fait ça toute la saison. Il m’avait impressionné, j’avais kiffé le joueur (ndlr, Mirza Alibegovic a fait 4/6 puis 5/10 à trois points contre Chalon en Champions League. Il tournait l’année dernière à 36% à trois-points). Ah non, je dirais Jarell Eddie ! Il a planté quand on a joué à Strasbourg (ndlr, 6/8 à trois points) !
Un shooteur qui vous inspire :
Jaycee Carroll, le shooteur du Real Madrid. En France, je dirais Cédric Ferchaud. Une grosse gestuelle du basket français.
Si vous pouviez prendre le shoot d’un joueur :
Ray Allen j’adorais, vraiment. Le gainage, les appuis, c’était un truc de malade. Ce joueur c’était une machine de guerre. Dans n’importe quel sens où il arrivait, il était capable de se re-situer !
Les secrets d’un bon tir :
Travailler. Je ne pense pas que le secret ce soit une gestuelle parfaite parce que plein de shooteur ont des gestuelles pas très élégantes. Il faut se sentir à l’aise, avoir confiance en soi, ne pas avoir peur de balancer. Et la répétition.
Une ligne à quatre-points :
Ça serait marrant ! On rajoute une ligne entre le milieu de terrain et celle à trois points. Une ligne à quatre-points ça serait bien et pas bien parce que ça spécialiserait encore plus les shooteurs en shooteurs. Ce serait rigolo, mais à voir…
Un tir en carrière à raconter :
Mon tir derrière la planche, bien sûr. On est à moins deux, le match c’est Evreux contre Boulazac en demi-finale des playoffs de Pro B. Il doit rester six secondes en sortie de temps mort. On fait un système pour donner le ballon à Joe Burton au post-up à la base parce qu’il était inarrêtable. Finalement, BA Walker se retrouve avec le ballon dans le corner et il shoot. Il est bien défendu et fait air ball. Guillaume Constantin fait une petite tape sur la balle qui se dirige vers la touche bordure de raquette à gauche et je pense que pour une des seules fois de ma carrière je vais au rebond offensif – parce que défensif j’y vais parfois (sourire) -, je trainais par là et après je n’ai pas réfléchi. Je savais qu’il restait peut-être une ou deux secondes, j’ai pris la balle je l’ai balancé au-dessus, ça a tapé deux ou trois fois le cercle et c’est tombé dedans. Je pense que je peux faire difficilement mieux pour l’instant…
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Comment avez-vous appris à aussi bien shooter ?
Mon père, que j’ai amené avec moi ici au All Star Game. C’était un shooteur de base et il m’a un peu transmis les caractéristiques du shoot je pense. J’ai tout de suite été attiré part ça dans mon jeu. C’est ce qui me fait « vibrer » sur le terrain. Mettre des gros trois points, importants ou pas importants, c’est toujours plaisant. Certains c’est le dunk, d’autres c’est le cross, moi c’est le trois points. Il faut de tout pour faire une équipe.
Votre tir préféré :
Mon tir préféré je dirais une petite sortie de stagger (ndlr, double écran) avec appuis droite-gauche. Au niveau du poste de deuxième arrière. Ceux-là je les kiffe.
Votre spot préféré :
Je ne sais même pas si j’ai de spot préféré. Dans le corner c’est souvent le cadeau, mais je ne pense pas que j’ai de spot favori. Ça dépend de la confiance du moment. En même temps soit c’est partout soit c’est nulle part au shoot.[/arm_restrict_content]
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Photo : LNB / IS / Bellenger
