Le coach de l’ASVEL Zvezdan Mitrovic est l’un des deux seuls débutants en Euroleague cette saison avec Jaume Ponsarnau de Valencia Basket. Son premier match a été conclu par une large victoire à l’Astroballe, 82-63, sur l’Olympiakos. Sur le site de la compétition, le Monténégrin raconte sa passion pour l’Euroleague:
« C’est une ligue que j’observe, en gros, à chaque match depuis des années et cela n’a changé que récemment et uniquement à cause du calendrier de mes propres équipes », y déclare Mitrovic. « L’Euroleague est une ligue que j’aime beaucoup, la crème de mes goûts et de mes désirs dans le basket-ball. Je pense que pour nous, entraîneurs européens, l’Euroleague et les équipes nationales sont le couronnement de notre carrière (NDLR: Mitrovic a également été le coach du Monténégro). »
En fait, Coach Z avait déjà eu un avant-goût de l’Euroleague lorsqu’il était assistant dans le club de sa ville natale, le Buducnost Podgorica lors de la saison 2001-02.
« C’était la première fois que je participais à l’Euroleague et notre premier match à l’époque fut contre le Real Madrid. Ils ressemblaient à des monstres, avec Sasa Djordjevic et l’entraîneur [Sergio] Scariolo. Ils avaient aussi Raul Lopez, Zan Tabak, Dragan Tarlac. Ils ont dominé dans ce match, mais les souvenirs d’une atmosphère fantastique et de cet affrontement total demeurent en moi. »
Mais évidemment, c’est véritablement lors de ce match face à l’Olympiakos que Mitrovic s’est lancé à l’eau.
« Naturellement, l’excitation était grande, c’était un retour en Euroleague pour l’ASVEL après tant d’années. En outre, pour rendre les choses encore plus spéciales, nous avions l’Olympiakos comme adversaire. Un vrai géant, avec tous ses joueurs fantastiques menés par Vassilis Spanoulis. Nous avions une salle pleine à craquer et les dignitaires présents, le président de notre équipe, Tony Parker, Jordi Bertomeu, ont tous démontré l’ampleur de l’évènement. Mais j’ai appris le nom de tous ceux qui étaient présents après la fin du match. Pour moi, c’était encore plus spécial à cause de David Blatt. C’est un homme que je respecte beaucoup et j’ai personnellement eu le privilège de le rencontrer. C’est certainement l’un des meilleurs entraîneurs en Euroleague. Nous nous sommes rencontrés pour la première fois en 2004, alors qu’il était à Saint-Pétersbourg et que j’étais avec Khimik Yuzhny en Ukraine. Il a toujours été d’un excellent contact pour moi pendant 15 ans et j’ai eu le privilège de le contrarier lors de mon premier match en tant qu’entraîneur en chef. Ce match était encore plus particulier à cause de cela. Nous avons préparé le match comme n’importe quel autre, à la différence que nous avions plus de temps pour le préparer. Nous sommes entrés dans le match un peu effrayés, mais nous avons commencé à dominer et à finir vraiment fort. »
Le secret de cette victoire? Y en a t-il un vraiment?
« J’ai dit à un journaliste plus tard, après deux autres victoires, que je pouvais lui expliquer comment nous perdions, mais je ne peux pas expliquer comment nous gagnons ces matchs », plaisante t-il. « Honnêtement, pour nous, chaque match que nous gagnons est comme un trophée, et ce premier match était comme gagner un trophée. »