Jérémy Leloup (1,97m, 33 ans) est l’invité de notre rubrique « En Direct ». Après 13 saisons en Jeep Elite (Le Mans, Vichy, Dijon par deux fois et Strasbourg), dont neuf européennes, l’ailier va découvrir un nouveau club : l’Elan Béarnais. Il revient sur les moments marquants de sa carrière.
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Le souvenir de votre premier match professionnel ?
Honnêtement, aucun souvenir. Peut-être que je suis rentré 10 secondes quelque part, je ne me souviens plus. Mais mon premier panier, c’était au Mans, sur un tir à trois points. On est en fin de match, sur un temps mort. Mon coéquipier Nebojsa Bogavac me dit : « je vais avoir la balle et créer un espace, tiens-toi prêt ». C’est ce que j’ai fait, et je l’ai mis.
Quel joueur vous a rendu meilleur ?
Pour moi, c’est Nebojsa Bogavac. Quand j’ai signé pro en 2007, il arrivait pour jouer l’Euroleague au Mans. J’ai vraiment commencé à travailler avec lui. Je me suis vraiment inspiré de sa méthode, à la « serbe-monténégrin », cette école de vice, d’intelligence de jeu… Je m’en suis vraiment inspiré. Il m’a fait progresser, puisqu’il jouait au même poste que moi. C’était un joueur rugueux, comme je suis devenu.
L’adversaire le plus coriace que vous ayez affronté ?
Dewarrick Spencer. Il a joué à Roanne et au Mans. C’est l’un des joueurs sur lesquels j’ai eu le plus de difficultés à défendre. On ne sait jamais ce qu’il peut faire. Même quand tu as l’impression d’avoir bien défendu, il trouve toujours la solution, par un petit dribble de décalage ou un pas de plus pour s’ouvrir un shoot, c’est assez frustrant. Pas un gros physique mais il est très délié.
Quel joueur du championnat est le plus râleur ?
A priori, j’ai un nouveau coéquipier, Rémi Lesca, qui aime bien parler aux arbitres (rires). Sinon, je n’en ai pas en tête. Mais il ne faut pas trop râler, sinon on prend des fautes techniques.
Quel coach vous a le plus marqué ?
J’en ai trois. Vincent Collet, qui m’a fait signer mon premier contrat pro au Mans, et que j’ai retrouvé à Strasbourg. Il a fait évoluer mon jeu. J’ai aussi été sous les ordres de Jean-Louis Borg. C’est vraiment lui qui m’a mis sur le terrain à Vichy et qui m’a donné du temps de jeu. Je l’ai suivi pendant quatre ans, dont trois à Dijon. Puis, il y a eu Laurent Legname, lors de mes deux dernières saisons, qui m’a marqué aussi par son caractère, sa façon d’être, un peu sanguin et très explosif.
Vous avez connu plusieurs clubs en championnat de France. Dans quel autre club vous verriez-vous ?
Il y en a un où j’aimerais vraiment rejouer, c’est le MSB parce que je suis originaire du Mans. J’ai fait mes formations entre Coulaines et Le Mans. Donc pourquoi pas revenir un jour là-bas mais avec d’autres responsabilités, pas seulement en tant que jeune joueur pro avec cinq à dix minutes de temps de jeu.
Votre pire souvenir de joueur ?
La finale de playoffs avec Strasbourg contre l’ASVEL en 2016. On mène la série 2 à 0. Puis ils retournent complètement la situation en nous battant deux fois chez eux et une fois chez nous. Cette défaite sur la série a été dure à encaisser.
« Michael Jordan. J’aurais été prêt à payer très cher pour le voir en vrai, en direct, et pas seulement en vidéo. »
Le trophée dont vous êtes le plus fier ?
Je suis déjà fier d’en avoir gagné plusieurs. J’ai trois coupes de France (2009, 2015, 2018), une semaine des As (2009) et deux Leaders Cup (2015, 2020). Celle de cette année avec Dijon était assez fantastique parce que personne ne nous attendait là. On a battu Monaco et l’ASVEL quand même ! Donc celui-ci avait une très belle saveur, ne serait-ce que pour le club qui n’avait plus gagné de trophée depuis 14 ans. Après, j’ai plusieurs bons souvenirs, même des défaites, comme par exemple la finale de coupe d’Europe perdue avec Strasbourg.
Si vous le pouviez, quel move piqueriez-vous à un joueur ?
Le sens du post-up et du rebond de Ricardo Greer. Parce que ce n’était pas forcément le plus grand mais il avait un sens du placement et de très bons moves par rapport à sa taille.
Si vous deviez payer votre place pour voir un joueur, ce serait lequel ?
Pour le côté historique, j’aurais aimé voir un match de Michael Jordan. J’aurais été prêt à payer très cher pour le voir en vrai, en direct, et pas seulement en vidéo.
Pourquoi portez-vous le numéro 9 ?
C’est le numéro que j’ai pris en arrivant à Vichy en 2009 et depuis, il m’a suivi. Ça correspond vraiment au début de ma carrière en tant que joueur pro. Je le garderai tant que je peux.
« Puis à la fin du match, on se fait un câlin, on va boire une bière ensemble et c’est terminé »
Est-ce utile de discuter avec les arbitres ?
Ça dépend. Il y a des arbitres avec qui on peut discuter, et d’autres non. Forcément, quand tu t’estimes lésé, tu peux t’énerver plus vite. Maintenant, j’essaie de ne plus trop me focaliser dessus. Lors de ma dernière année à Strasbourg (en 2017-2018), je pense que j’étais un peu trop concentré sur les arbitres. Du coup, je me souviens m’être tordu la cheville après avoir été trop énervé, ça ne m’a pas aidé.
Avez-vous déjà eu envie de rentrer dans le lard d’un coach ?
Bien sûr, avec Jean-Louis Borg et Laurent Legname notamment. Ce sont un peu les mêmes caractères de sudistes. Et il est vrai que dans un match, ça peut monter très vite. Tu peux autant perdre une balle ou faire une bonne action et te faire prendre un chassé. Et à certains moments, tu as envie de répondre parce que tu t’en veux déjà assez de perdre un ballon par exemple. Sur le coup, on s’énerve tous les deux. Tu as envie de répondre : « c’est bon laisse-moi tranquille ». Puis à la fin du match, on se fait un câlin, on va boire une bière ensemble et c’est terminé (rires).
Votre meilleur pote dans le basket ?
J’ai une bande de potes avec qui on s’entendait très bien à Strasbourg. Aujourd’hui, je m’entends aussi très bien avec Antoine Eito et Romain Duport.
Pouvez-vous vous résumer sportivement en quelques mots ?
Je suis hargneux. Si j’en reçois, je n’hésite pas à mettre des coups. Je reste posé sur le terrain. Et puis, je fais en sorte que les choses se passent le mieux possible dans une équipe.
Si vous ne jouiez pas au basket, que feriez-vous ?
Très bonne question… Quand j’étais petit, j’ai longtemps hésité à faire de la moto, ou me lancer dans le sport mécanique.
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Le souvenir de votre premier match professionnel ?
Honnêtement, aucun souvenir. Peut-être que je suis rentré 10 secondes quelque part, je ne me souviens plus. Mais mon premier panier, c’était au Mans, sur un tir à trois points. On est en fin de match, sur un temps mort. Mon coéquipier Nebojsa Bogavac me dit : « je vais avoir la balle et créer un espace, tiens-toi prêt ». C’est ce que j’ai fait, et je l’ai mis.
Quel joueur vous a rendu meilleur ?
Pour moi, c’est Nebojsa Bogavac. Quand j’ai signé pro en 2007, il arrivait pour jouer l’Euroleague au Mans. J’ai vraiment commencé à travailler avec lui. Je me suis vraiment inspiré de sa méthode, à la « serbe-monténégrin », cette école de vice, d’intelligence de jeu… Je m’en suis vraiment inspiré. Il m’a fait progresser, puisqu’il jouait au même poste que moi. C’était un joueur rugueux, comme je suis devenu.
L’adversaire le plus coriace que vous ayez affronté ?
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