L’Euroleague envisage d’être complètement « fermée » à partir de la saison 2023-24. C’est à dire que toutes les équipes qui seront dans ce championnat à cette date, dont probablement l’ASVEL, auront une place indéfinie. Il n’y aura plus de voie d’accès, y compris par l’Eurocup. Seul un club défaillant financièrement serait remplacé. Ce sont les informations délivrées aujourd’hui par le quotidien sportif de Barcelone, Mundo Deportivo.
Bref, l’Euroleague souhaite faire un copier/coller du modèle de la NBA et réaliser ce que quelques clubs de foot ont ambitionné à travers la SuperLeague mais en voyant leur rêve s’évaporer en quelques heures.
« Ce projet représente une confrontation frontale avec la FIBA et les ligues nationales, qui défendent la méritocratie sportive en tant qu’élément fondamental de l’identité du sport européen. Les ligues et leurs équipes sans licence ont en outre pu vérifier au cours des deux dernières décennies comment la fermeture progressive de l’Euroleague les a étranglées économiquement en les rendant moins attractives vis à vis des sponsors et autres moyens de financement », écrit MundoDeportivo.
Selon le quotidien espagnol, Jordi Bertomeu a été contraint d’abandonner le format qu’il cherchait à imposer, qui prévoyait une Euroleague de plus en plus fermée mais avec un système de montée/descente via l’Eurocup. Cette formule ne se concrétisera pas en raison du rejet de nombreux clubs propriétaires qui, il y a quelques semaines, menaçaient de destituer Bertomeu s’il ne leur permettait pas d’intervenir directement dans la direction de l’Euroleague, ce que le PDG a accepté. Ces propriétaires estiment que l’Eurocup coûtent trop cher (3 millions de revenus pour 7M€ de dépenses) et veulent récupérer cet argent pour améliorer leurs finances sérieusement dans le rouge.
Il reste à savoir quelle va être la réaction à ce projet de la Fédération Internationale, des fédérations, des ligues nationales, de tous les autres clubs, et aussi de l’Union Européenne et des gouvernants qui sont montés au créneau pour contrer l’offensive de la Super League de foot. On les voit mal se laisser faire car plus que jamais le modèle européen est en jeu.