Très en vue pour sa première saison dans l’Elite, Allan Dokossi (2,03 m, 22 ans) était sur le point de rejoindre l’Elan Béarnais à l’intersaison, mais il a dû se résoudre à changer ses plans devant les incertitudes estivales du camp palois.
Arrivé à Fos-sur-Mer en 2018, Allan Dokossi en a fait sa maison. Quatre saisons plus tard, après un exercice 2021-2022 prometteur, l’ailier aurait dû prendre son envol à Pau. Mais les déboires financiers, et la menace d’une rétrogradation d’un ou de plusieurs étages de l’Elan Béarnais, a modifié ses plans, et c’est naturellement que l’ailier international centrafricain est reparti pour un tour chez les BYers.
« En fin de saison, mon agent me fait part d’un intérêt de la part de l’Elan Béarnais. Il y a de très bons échanges avec Eric Bartecheky, avec Giovan Oniangue, je suis conscient qu’il y a une vraie place pour moi dans l’organisation. Il me reste un an de contrat, donc Pau doit racheter mon contrat si je viens à partir. Ce que les dirigeants font : ils rachètent mon contrat, j’accepte, je signe une promesse d’embauche, je m’avance sur ma recherche d’appartement… Puis, au fil des semaines, des rumeurs sur une rétrogradation du club commencent à enfler, mes proches se posent des questions, à juste titre. De mon côté, je suis un peu dans le flou mais j’essaie de garder mon calme. Et finalement, les rumeurs se concrétisent. Le club est donc revenu vers mon agent pour expliquer qu’il n’allait pas mettre un frein à une possibilité de me libérer de mon contrat, car ils savaient que la décision d’être maintenu dans l’Elite, si c’était bien le cas, allait prendre beaucoup de temps. Dans le même temps, Fos a suivi le dossier de très près et dès que Pau a eu un avis défavorable de la DNCG, ils m’ont repris. C’était un choix logique de revenir à Fos. Je suis très croyant, je me dis que c’est le destin que je revienne ici. Si ce genre d’opportunité ne se reproduit pas maintenant, je me dis que ça sera peut-être le cas dans quelques années », nous a-t-il confié.
Un futur au long terme qui s’écrit à l’étranger ?
Rémy Valin a succédé cet été à Rémi Giuitta, son coach de toujours, qui a souhaité faire un break, sur le banc phocéen. Avec une philosophie dans la stabilité du projet. « Rémy Valin et Rémi Giuitta ont des styles et principes communs, il y a une forme de continuité. Rémy a moins d’expérience du haut niveau mais je progresse avec lui, comme il apprend aussi avec nous », explique Allan Dokossi.
Après ce vrai-faux départ, Allan Dokossi espère continuer à faire gonfler son rôle et ses statistiques (7,0 points à 53,8 % aux tirs, 6,6 rebonds), lui qui n’a pas inscrit le moindre tir à 3-points la saison dernière. De quoi lui permettre à moyen terme de trouver de la stabilité dans un club qui joue les playoffs, puis de se lancer sur la scène européenne.
« La beauté du basket, c’est aussi de pouvoir découvrir de nouvelles cultures. J’aimerais jouer à l’étranger dans ma carrière », nous a-t-il confié lors du Media Day. Je pense que j’ai toujours cette grosse marge de progression sur le joueur que je veux devenir. J’aborde cette deuxième saison de Betclic Elite avec beaucoup plus de confiance en moi. On pourrait croire que je suis quelqu’un de confiant. J’ai encore à travailler sur ce point, même si je suis conscient de mes qualités. »
À Paris.
Photo : Allan Dokossi (Fos)