Vincent Collet (Boulogne-Levallois) : « Si mes joueurs ne savaient pas ce qu’étaient les playoffs, maintenant ils savent »

Assommés par l’ASVEL, les Metropolitans 92 ont pris une belle « leçon » lors du match 3 à l'Astroballe (86-59), dixit le coach Vincent Collet. Mais ses protégés conservent une occasion de conclure cette demi-finale lors du match 4, ce dimanche (17h05). Réactions des deux clans.

Vincent Collet, coach des Metropolitans 92 : « On a été surclassés, tout simplement. On a mal redémarré le troisième, parce qu’on l’a joué offensivement. Barry Brown, qui était frustré de ne pas avoir joué en première mi-temps, a mis quelques beaux paniers. Le problème, c’est qu’on ne faisait aucun stop de l’autre coté donc ça ne nous faisait pas progresser. Sans stop, c’était presque compromis. L’une des choses évidentes de la soirée, c’est que nous n’avions aucune solution offensive. Notre secteur extérieur a beaucoup souffert, c’est le moins qu’on puisse dire. Et c’était quand même bien payé pour nous d’être à -3 à la mi-temps. À ce moment-là, on était encore dans nos standards défensifs. C’est d’abord notre défense qui a rompu.
Nous n’avons jamais pu contenir Dee Bost aujourd’hui. C’est en partie dû à notre problème de matchup, l’absence de notre meneur titulaire (Devante Jones) et les fautes de notre meneur secondaire (Barry Brown), si je puis dire. Autant il n’avait pas eu énormément d’ouvertures lors des deux premiers matches, autant il en a eu beaucoup plus ce soir. C’est lui qui a lancé l’équipe. Puis, (Retin) Obasohan nous a fait très mal par ses percussions, nous ne l'avons pas contenu par rapport aux matches précédents. Amine Noua a apporté du jus, des solutions différentes, Antoine Diot aussi. On sait que (leur profondeur) peut être un avantage sur la série.
Devante Jones jouera-t-il au match 4 ? On l’espère. Victor Wembanyama est-il émoussé ? Peut-être. Il avait mal au dos depuis mardi, il a joué aujourd’hui mais il ne s’est pas entraîné hier. De toute façon, c’est le sixième match d’affilée avec un effectif réduit, on a forcément moins de possibilités. Plus la série s’allonge, moins elle n’est à notre avantage. Encore une fois, mon équipe est particulièrement jeune. Ce soir, il y a matière à apprendre pas mal de choses. Si mes joueurs ne savaient pas ce qu’étaient les playoffs, maintenant ils savent. Mais je ne pense pas qu’on ait fait de péché de suffisance pour autant (…) On a pris une leçon, il faut qu’on essaie de s’en servir pour revenir avec d’autres intentions dimanche. »

T.J. Parker, coach de l’ASVEL : « Il y a toujours 2-1 pour Boulogne-Levallois. On pense au prochain match. Je suis satisfait de l’engagement des joueurs, surtout en défense. Notre défense a été très bonne ce soir, à l'image d'Amine Noua, qui a fait 11 deflections (actions défensives majeures) ce soir. On les a vraiment éteints en deuxième mi-temps, ça part de la défense car on ne shoote qu’à 28 % à 3-points. On a fait des stops, des stops, des stops, et derrière, ça permet de courir et d’obtenir des paniers faciles. En face, ils ont un coach de métier. Ils vont s’adapter sur deux-trois choses. Dimanche, on repart à 0-0. Certes, on a l’habitude de ces séries mais il faudra repartir avec la même intensité. Je ne les vois pas baisser la tête, ils sont très durs. »

Retin Obasohan, arrière de l’ASVEL : « Dans les vestiaires, on s’est dit que les détails étaient les choses les plus importantes. On a fait beaucoup d’erreurs dans notre stratégie en première mi-temps, il fallait faire attention à toutes les petites choses. La vérité, c’est que tous les joueurs dans ce championnat sont forts. Pour faire la différence, il faut jouer avec intensité, rester forts. Ma contribution personnelle ? On a beaucoup de joueurs qui ont fait des choses en deuxième mi-temps : Chuck a livré une grosse bataille avec Wemby, Amine Noua a été fort défensivement, il y a eu la finesse de Dee Bost, l’apport d’Antoine Diot, etc. On doit monter le niveau tous ensemble. »

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Photo : Vincent Collet (Thomas Savoja)