Moins de dix-huit heures après la défaite amère contre la Belgique, l’équipe de France féminine va tenter, ce dimanche contre la Hongrie (17h), de remporter une huitième médaille consécutive à l’EuroBasket.
« Vous n’avez pas entendu ce qu’a dit Giannis ? » En zone mixte après la défaite en demi-finale contre la Belgique, Sandrine Gruda balayait le terme d’échec au moment de commenter le constat implacable que les Bleues ne seraient pas championnes d’Europe, leur objectif annoncé. « Evidemment, on aurait préféré l’or, maintenant, on va aller chercher cette médaille de bronze », concédait la troisième meilleure marqueuse de l’histoire de l’EuroBasket (899 points), qui disputera dimanche l’ultime rencontre européenne de sa carrière.
Même son de cloche pour Sarah Michel, qui lorgne sur une quatrième breloque européenne en lot de consolation : « Une médaille de bronze, ça peut avoir un bon goût malgré tout. On se doit de récompenser ce groupe qui se donne depuis un mois et qui a du coeur. On le mérite. Il n’y a pas beaucoup de monde qui croit en nous depuis le début, mais nous on y croit », nous a-t-elle raconté.
La Hongrie absente de tout podium depuis 1991
Face aux Bleues se présentera la sensation de ce championnat d’Europe, la Hongrie, la nation qui a empêché la Serbie - qui jouera à 14h15 contre l’Allemagne pour la cinquième place - de basculer dans la partie de tableau de l’Espagne et de reformer le quatuor de favoris dans le carré final. Un adversaire au pedigree lointain des Tricolores mais « qui n’a rien à perdre et qui est plus difficile à manoeuvrer qu’on ne le pense », comme le rappelle l’Espagnole Laura Quevedo, vainqueur des joueuses de Norbert Szekely dans la douleur ce samedi en demi-finale (69-60).
De retour dans le dernier carré pour la première fois depuis 1997 et absentes de tout podium depuis 32 ans (quatre médailles de bronze entre 1983 et 1991), les Hongroises, qui n’ont même pas participé à l’Euro 2021, rêvent ainsi de remonter sur le podium européen. Leur atout majeur ? Le jeu intérieur avec l’Américaine naturalisée Cyesha Goree, la régulière Virag Kiss mais aussi la géante Bernadett Hatar, 2,08 m, peu mobile mais capable de jouer des tours à Sandrine Gruda (1,93 m) ou Marième Badiane (1,90 m), sachant que Jean-Aimé Toupane ne jouera pas avec « l’intégrité physique » d’Iliana Rupert.
Une huitième médaille continentale de suite, pour ne pas briser la série
Alors, comment les Bleues auront-elles évacué la frustration de la veille ? Seront-elles capables de se relever du revers face aux Belges pour décrocher une huitième médaille de suite au championnat d’Europe (or en 2009, bronze en 2011, argent en 2013, 2015, 2017, 2019 et 2021) ?
« Si on parvient à l’emporter, on terminera sur un résultat positif, on sera sur le podium. C’est un peu le paradoxe, dans la journée, le deuxième terminera sur une défaite et sera déçu tandis que le troisième sera heureux. Une médaille de bronze atténuerait la déception de ne plus pouvoir viser l’or », concédait encore samedi soir le sélectionneur français, pour qui une médaille, quel que soit le métal, constituerait un motif de « satisfaction ».
Le chiffre : 0
La France et la Hongrie, qui se sont affrontées 17 fois en compétition officielle, ne se sont plus croisées depuis 30 ans, en 1993. Les Bleues ont remporté cinq des huit derniers matches mais avaient perdu chacune de leur neuf premières confrontations.
À Ljubljana (Slovénie).
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Photo : Equipe de France (FIBA)