L'équipe de France a sorti le grand jeu pour son premier test face à la Lituanie. Une victoire 90-72 avant de s'envoler à Vilnius où Vincent Collet s'attend à plus d'adversité. Réactions du sélectionneur et de ses leaders Nando De Colo et Nicolas Batum.
Dans une CO'met Arena d'Orléans à guichets fermés, les Bleus ont régalé pour leur dernière sortie en France lors de sa préparation à la Coupe du monde (25 août - 10 septembre). En conférence de presse, Vincent Collet est revenu sur ce succès partagé avec la foule. Les batteries sont remplies avant de partir en Lituanie pour la deuxième rencontre vendredi face à un adversaire qui sera cette fois à domicile et sans doute revanchard.
"On a plutôt joué juste, hormis au début du match où l'on a mal démarré. Puis ça s'est amélioré. C'était même très intéressant au niveau de la consistance défensive, légèrement entachée par les rebonds offensifs concédés (9 en première période). En attaque, on a très bien renversé la balle, on a eu des situations d'extra-passe, on a réussi à trouver des décalages. Je suis même un peu surpris de l'écart. mais cela va provoquer une réaction de nos adversaires. On pourrait même connaître notre première tempête vendredi. J'ai beaucoup de respect pour la Lituanie, je sais qu'ils sont capables de mieux jouer."
Le groupe France reste donc sur ses gardes malgré l'impression de domination vécue entre la fin du deuxième quart-temps et le retour des vestiaires au troisième acte. Les Bleus infligeaient un 19 à 0 dont ne s'est pas relevée la Lituanie. La méfiance de retour du coup de bâton est aussi partagée par celui qui a su monter en puissance ce soir, Nando De Colo :
Tout n'est pas parfait mais il faut se concentrer sur nous. On a des objectifs en tête, ils sont très élevés et ça ne va être facile du tout et la prochaine c'est dès vendredi. Il y a une hiérarchie à respecter et il faut la mettre en place à certains moments clés du match. On sait aussi que ce qui a pu faire notre faiblesse dans le passé c'est le fait de pouvoir jouer avec son coéquipier. On se donne beaucoup de conseils et je dis aux uns et aux autres de discuter entre eux. C'est ce que j'ai dit à Frank (Ntilikina) et Sylvain (Francisco) et on voit qu'ils ont eu des minutes ensemble et qu'ils ont fait de belles choses. Plus on va être impliqué collectivement et mieux ce sera."
"La plus belle chose, c'était l'état d'esprit."
Après quatre victoires et autant de rencontres, tout semble rouler - et à vitesse grand V - au sein de l'équipe de France version 2023. Le retour de Nando De Colo et Nicolas Batum par rapport à la campagne 2022 y est évidemment pour quelques chose et ce n'était pas pour déplaire à Rudy Gobert après le France - Venezuela de lundi. Ce mercredi contre la Lituanie, un adversaire 8e au classement FIBA, la tâche a alors semblé aussi simple une fois que les hommes forts se sont mis en route, très biens suivis par des remplaçants impliqués.
"Ce soir c'était le match des tauliers. J'ai retrouvé un joueur (Nicolas Batum) que j'ai bien connu. Je lui ai demandé quel âge il avait à la mi-temps. Nando De Colo a aussi été remarquable en fin de deuxième quart-temps. Il a joué avec une justesse, il a fait deux-trois actions clutchs. On essaie vraiment d'améliorer notre coordination. Notamment en défense où on est de plus en plus polyvalent avec notre zone. Et il y aura une nouvelle défense mais je vous laisserez la découvrir plus tard dans la préparation...
La plus belle chose, c'était l'état d'esprit. On essaie de commencer ce manque d'entraînement par cette communication entre les joueurs pour que chacun trouve sa place et que l'on soit ensemble."
Vincent Collet après France-Lituanie
Avec Nando De Colo (13 points et 8 passes décisives), le "vétéran" Nicolas Batum a été de tous les bons coups. Sans Evan Fournier, Batman Batum a revêtit un peu plus encore sa cap de super héros en cumulant 10 points, 6 rebonds, 3 passes décisives et 3 interceptions. Il revient sur la rencontre :
"On met 90 points sans notre arme numéro un, Evan Fournier. Nando et moi, on s'est lâché aujourd'hui. On fait 23 passes décisives, le ballon bouge bien. Mais ils mettent trop de points en seconde chance. Les très bonnes équipes défensives finissent les actions défensives. Fin de deuxième quart - début troisième quart, ils ne prennent plus les rebonds offensifs et c'est là on fait l'écart. On a tellement de bons mecs que si défensivement on fait le boulot, il n'y aura pas de problème en attaque. Ce soir, j'étais plus dans la mise en place collective que lors des premiers matches où je voulais mettre Rudy (Gobert) dans les bonnes situations, redonner de la confiance Evan (Fournier) et je laissais le jeu venir à moi. L'adversité était un peu plus élevé, c'était le moment de passer la seconde."
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