Aller au contenu

L'ancien sélectionneur finlandais Henrik Dettmann s'insurge contre les naturalisations : "Je désapprouverai toujours cela"

Alors que les nations se préparent à la Coupe du monde FIBA, Henrik Dettmann a critiqué ouvertement plusieurs cas de naturalisations passées, dont celui de Lorenzo Brown avec la Roja à l'EuroBasket 2022.

L'ancien sélectionneur de l'Allemagne et de la Finlande Henrik Dettmann a fait resurgir le sujet polémique par excellence dans le basketball FIBA. L'ancien coach international a fait savoir son désaccord avec les systèmes de naturalisation, malgré le fait que lui-même en ait bénéficié lorsqu'il était à la tête de l'équipe allemande. Même s'il était opposé à sa sélection, l'Allemagne comptait dans son roster le pivot américain Shawn Bradley aux côtés de Dirk Nowitzki lors de l'EuroBasket 2001.

Dans une interview accordée au média finnois Helsingin Sanomat, Henrik Dettmann est alors revenu sur plusieurs cas. Celui du meneur de jeu Omar Cook avec le Monténégro en 2011, de Lorenzo Brown avec l'Espagne l'année passée pour combler l'absence de Ricky Rubio mais aussi du plus récemment cas Kyle Anderson, nouveau joueur de la sélection chinoise. Une affaire politique, exprime l'ancien coach de Strasbourg, qui critique le système de naturalisation rapide.

"Lorsqu'on a demandé à Cook ce qu'il aimait au Monténégro, il a répondu qu'il n'était jamais allé dans le pays. Il est peu probable qu'il ait été rémunéré en monnaie monténégrine. J'en veux toujours à tous les Espagnols. C'est une honte de devoir recourir à une telle astuce pour pouvoir battre la Finlande (en quart de finale de l'Euro 2022, NDLR). Le cas d'Anderson est très obscur dans la situation politique mondiale actuelle. Il n'a pas été décidé à un niveau officiel très bas en Chine. Par le biais du sport, on cherche à donner une image positive et les États la financent. La FIBA soutient les différents pays. En même temps, elle essaie de faire en sorte que cela ne devienne pas viral et que tout le monde puisse avoir des joueurs rapides."

Pour autant, lorsque l'on parle naturalisation, la Finlande n'est pas exempte de tout reproche. En 2015, Jamar Wilson, né aux États-Unis, a reçu la nationalité finlandaise. Cependant, il avait déjà vécu plusieurs années en Finlande et avait dû passer un test de langue pour obtenir un passeport étranger. Et dans ce cas précis, cela n'a pas l'air de déranger Henrik Dettmann :

"La citoyenneté finlandaise et le fait de représenter l'équipe nationale ont été des éléments importants pour Wilson en termes d'identité. Avant la première présentation de l'équipe nationale, Jammu a récité les paroles de la chanson de notre pays dans le vestiaire."

Photo : Lorenzo Brown © FIBA

Commentaires

Fil d'actualité