À l’aube de sa dernière année de mandat en tant que président de la Fédération française de basket (FFBB), Jean-Pierre Siutat a rappelé l’importance des Jeux Olympiques de Paris 2024 et a glissé un message à Marine Johannès.
Le compte à rebours est lancé. A 315 jours des Jeux Olympiques, Paris 2024 est dans toutes les têtes. Y compris celle de Jean-Pierre Siutat, qui quittera la présidence de la FFBB l’été prochain après l’échéance olympique.
Lors du média day LFB ce vendredi 15 septembre, ce dernier est revenu entre les lignes, sur la polémique autour de Marine Johannès. La championne de France avec l’ASVEL, qui souhaitait faire un aller-retour express pour signer son contrat en WNBA avant de disputer l’Euro, n’a pas trouvé de terrain d’entente avec la fédération pour contourner les règles pré-établies en interne, ce qui a engendré une impasse et finalement un départ vers les Etats-Unis et le New York Liberty plutôt qu'un championnat d'Europe féminin, où elle n'a donc pas été sélectionnée. Un cas que ne veut pas revivre le président de la FFBB avant les JO.
“Le signal que je veux faire passer, surtout après la polémique en tout début d’été (NDLR : le cas Marine Johannès), c’est qu’on ne vit ces Jeux en France qu’une fois. Il faut laisser de côté les intérêts personnels car l'intérêt de la nation est supérieur. Il faut qu'on réussisse ces Jeux, à la fois les filles et les garçons, dans le basket 5x5 traditionnel et dans le basket 3x3 en espérant qu’on va se qualifier. L'intérêt de la nation, c'est important. Imaginez-vous si derrière, on arrive à faire aussi bien que ce qu'on a vécu à Tokyo, ce n’est quand même pas rien. On serait tous fier de tout ça. Les deux équipes de France vont participer à quatre olympiades consécutives depuis 2012. On est la seule nation dans le monde à avoir fait ça hors Etats-Unis. Ça montre quand même une continuité, et on ne nous l’enlèvera pas.”
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"Un très bel été"
L’ancien président de la Ligue Féminine de basket a par ailleurs souligné le développement du basket féminin dans l'Hexagone et les bonnes performances estivales des équipes de France jeunes.
"Cela finit peut-être un peu moins bien avec l’Indonésie mais on a quand même vécu dans l’ensemble un très bel été. Concernant les filles, ce n'est pas simple de faire une médaille (de bronze) et d'être toujours là. On aurait peut-être préféré avoir un autre métal mais il faut saluer le groupe qui a fait un excellent travail. (...) Pendant tout le printemps, j'ai fait le tour de l'Europe dans le cas d'une campagne personnelle (NDLR : la présidence de FIBA Europe est revenue à l’Espagnol Jorge Garbajosa) et je me suis aperçu qu'on est à des années lumières devant d'autres d'autres pays, même s'il y a des pays qui fonctionnent bien. On peut être fier de la qualité du basket et de la qualité de nos clubs (...). Chez les jeunes, on a fait un été splendide en remportant six médailles sur les huit équipes engagées. Les deux autres ont fini quatrième. Chez les filles, on a quand même deux titres de champion d'Europe (U20 et U16) et une médaille d’argent chez les U18. Ça démontre une certaine continuité, alors même que nous avons fait le choix, sauf cas exceptionnel, de ne pas faire doubler les joueuses sur plusieurs compétitions. Ce qui signifie que l’on ne recherche pas systématiquement à gagner des médailles mais à produire des vrais joueurs et joueuses pour l'avenir. C'était une très belle réussite.”
À Paris.
Photo : Jean-Pierre Siutat (FFBB)
