Lucide sur le niveau actuel de l’ASVEL féminin, toujours en rotation réduite, le coach David Gautier retient la progression des Lyonnaises, vainqueurs de Tarbes ce samedi (71-59).
Accablée par les blessures et absences en ce début de saison, l’ASVEL féminin retrouve petit-à-petit un peu d’épaisseur. Contre Tarbes, on a aperçu les prémices d’un retour en force des Lyonnaises avec 6 joueuses au-dessus des 10 d’évaluation, dont le duo d’arrières Julie Allemand (5 points, 6 rebonds, 3 interceptions et 13 passes décisives) et Marine Fauthoux (16 points, 4 rebonds, 3 passes), et une rotation à 7 pros plus la jeune Justine Mouyokolo. De bon augure en attendant les retours de Johannès, Williams, Quevedo et Jocyte.
« Je ne retiens que la victoire. Dans notre situation, il faut gagner des matches. Avec ce groupe-là, on a de la qualité mais on est en difficulté physique. On l’a bien vu dans le troisième quart où on baisse physiquement. Car on fait plutôt une première mi-temps cohérente, on met le rythme que l’on veut. Mais on a beaucoup de filles qui n’ont pas fait de préparation. C’est notre axe de travail. A la fin, on ne tient plus les duels, c’est pour ça qu’on se fait peur », analyse le coach David Gautier en conférence de presse.
Intéressante par séquences dans le début de saison poussif des Lionnes, l’espoir Justine Mouyoukolo (2 points, 2 rebonds, 1 contre) a de nouveau eu droit à 21 minutes en raison des nombreuses absences à l’aile. Un autre motif de satisfaction.
« Je ne demande pas la même chose à Justine que je demande à Gabby Williams. Elle était trop gentille, ne montrait pas assez d’agressivité sur le terrain, en début de saison. Depuis trois semaines, elle montre quelque chose de totalement différent. Elle mérite les minutes qu’elle joue. Elle défend dur, elle apporte. Il y a encore des axes de développement mais elle est studieuse et maintenant, elle est engagée », ajoute l’entraîneur.
Le coach adverse, François Gomez, n’est de son côté pas inquiet pour l’ASVEL, qui a désormais un bilan équilibré en LFB (2-2). « Je sais que les Lyonnais ne sont pas très contents des résultats aujourd’hui mais on a quand même affaire à une équipe extrêmement dangereuse. Quand cette équipe retrouvera de la sérénité avec les retours de Gabby Williams et Marine Johannès, elle redeviendra hyper compétitive », assure-t-il.
François Gomez : "Il y a de la déception car il y avait une opportunité ce soir"
Encore dans le coup à trois minutes de la fin (61-59), avant de concéder un 10-0 fatal, la jeune formation tarbaise, emmenée par une Carla Leite étincelante (24 points, 6 passes et 3 rebonds pour 22 d’évaluation en 40 minutes) et une Dominique Malonga (8 points, 9 rebonds) à qui il n’a manqué que l’adresse (0/2 à 3-points, 0/3 aux lancers), chutent pour la troisième fois en quatre matches.
Un manque d’expérience, sans doute, alors qu’Isabelle Yacoubou (3 points à 1/6 aux tirs, 7 rebonds en 26 minutes) n’a pas joué le quatrième quart-temps en raison d’une cheville douloureuse.
« Il y a de la déception car il y avait une opportunité ce soir, et on ne l’a pas saisie. C’est ça qui peut laisser des regrets. Le pronostic est respecté mais c’était le bon moment pour faire un coup face à une équipe incomplète et prenable, pas au sommet de son art aujourd’hui. On a manqué de maturité face à une équipe plus expérimentée qui a su gérer les moments clés. On ne peut pas battre Lyon si on n’est pas à 100 % sur toutes les lignes de stats. Or, on est à 17 % à 3-points (3/17) et 57 % aux lancers-francs (12/21), l’apport du banc était insuffisant (5 points contre 23), et ça malgré l'énorme match de Carla Leite », regrette le technicien du TGB, François Gomez.
« Il y a des regrets parce qu’on sent qu’on est au niveau, ajoute l’ancienne pensionnaire du centre de formation lyonnais, Camille Droguet. On manque de constance, surtout en défense. On a un gros trou avant la mi-temps et on n’est pas capables de gérer les moments chauds. C’est frustrant parce qu’on en prend 12 au final. »
Les Tarbaises ont rendez-vous dimanche prochain à la maison pour le derby contre Basket Landes tandis que l’ASVEL, relancée en championnat, doit désormais ouvrir son compteur en Euroleague women contre Valence ce mercredi (20h à l’Astroballe).
Photo : Marine Fauthoux (Infinity Nine Media)
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