Dans un entretien à Meridian Sport, l’ancien coach de l’ASVEL Zvezdan Mitrovic est revenu sur son passé villeurbannais mais aussi sur l’évolution de Victor Wembanyama.
Actuellement sur le banc de Galatasaray, Zvezdan Mitrovic a dirigé l’ASVEL de 2018 à 2020. Le coach monténégrin est revenu sur son passage à Villeurbanne dans un entretien à Meridian Sport.
« Je ne suis pas le genre de coach qui laisse derrière lui un terrain vague. Un bon système a été mis en place à l’ASVEL. Les joueurs plus âgés, notamment David Lighty, constituaient une vraie base. Les jeunes, c'était Maledon, Strazel… La meilleure saison de l’ASVEL, c'était quand j'y travaillais, avant la pandémie, quand j'ai été remplacé. On a eu l'agréable surprise de jouer l'Euroleague. J’ai introduit des joueurs de l’Académie Tony Parker. Le club a continué de se développer et ils ont augmenté le budget (NDLR : à 21 millions d’euros). Seulement, en France, quand on voit un budget de 20 millions d’euros, la moitié part immédiatement (en taxes). Après, je n’ai pas compris leurs actions… laisser Victor Wembanyama partir, lâcher les meilleurs jeunes joueurs… Gardez l'or que vous avez ! », a-t-il regretté.
« Quand j’étais coach de l’ASVEL et que nous jouions contre Nanterre, nous gagnions à chaque fois que (Wembanyama) était sur le terrain »
D’ailleurs, il se souvient bien de Wemby, du temps où le prodige venait de passer pro à Nanterre - les deux ne se sont pas côtoyés à ASVEL.
« J’ai observé Victor Wembanyama quand il n’était qu’un enfant. Un monstre était apparu. Mince, grand. En réalité, j’avais peur que quelqu’un lui rentre dedans et lui brise les genoux. Je ne citerai pas de nom (rires). A l’époque, il était fragile et sujet aux blessures. Quand j’étais coach de l’ASVEL et que nous jouions contre Nanterre, nous gagnions à chaque fois qu’il était sur le terrain. Nous jouions physique contre lui et cela suffisait. Il n’arrivait pas à marquer un panier face à Charles Kahudi, il y avait une solution. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. J'ai regardé San Antonio. Je vois des muscles. Cela dit, ce n'est plus un combat comme avant en NBA, maintenant tout est plus soft. Imaginez Charles Oakley défendre Wembanyama… Un contact et ça repart à Paris ! Je préférais ce genre de basket, mais je suis toujours démodé. »
En attendant le jugement de l’appel de son licenciement de l’ASVEL, repoussé en juin 2025, l’ancien coach villeurbannais n’a pas été tendre sur le niveau actuel du club.
« Monaco est une vraie équipe, la meilleure avec le Real, Barcelone et l'Olympiakos. En revanche, Baskonia n’a vraiment pas l’air au niveau. Et ne mâchons pas nos mots sur l’ASVEL, qui enchaîne 18 défaites consécutives en Euroleague... »
https://www.basketeurope.com/livenews-fr/en-france/lnb/696418/lavocat-de-zvezdan-mitrovic-conteste-la-version-de-tony-parker-a-propos-du-licenciement-de-son-client/
Photo : Zvezdan Mitrovic (Euroleague)