Scénario fou pour la première à la LDLC Arena, le Bayern Munich renverse l’ASVEL après deux prolongations !

Scénario ahurissant pour la première à la LDLC Arena. Ce jeudi 23 novembre, devant plus de 11 300 spectateurs, le Bayern Munich a arraché la victoire après deux prolongations, deux égalisations de Sylvain Francisco et un lancer-franc de Niels Giffey au bout du bout du chronomètre (100-101).

Quelle première cruelle pour l’ASVEL. Devant 11 354 spectateurs, nouveau record du club, l’équipe villeurbannaise a cru cent fois l’emporter, avant de tomber les armes à la main. Pour son entrée à la LDLC Arena, qui accueillera 12 des 14 matches restants à domicile du club de TP en Euroleague, l’équipe de Gianmarco Pozzecco, privée de Nando De Colo, a arraché une prolongation dans le moneytime sur un 3-points de David Lighty suivi d’un lancer-franc manqué de Leandro Bolmaro (74-74). Puis elle a renversé un retard de six points en première prolongation (88-88) avant de subir une incroyable déconvenue après une faute offensive de Joffrey Lauvergne qui a offert deux lancers francs à Niels Giffey, qui s’est chargé de convertir le deuxième lancer (100-101). Ceci après une improbable pile de shoots tous plus fous les uns que les autres, dont les deux égalisations de Sylvain Francisco ! Déjà historique.

Malgré les 81 points cumulés du quatuor Lauvergne – Scott – Luwawu-Cabarrot – Lee, tous oscillant entre 19 et 21 points, et seulement 7 pertes de balles en 50 minutes (!), l’ASVEL a subi la loi du secteur intérieur bavarois (49 rebonds à 37) et n’a pas pu inscrire le panier victorieux, bien qu’elle ait pensé l’avoir marqué à bien des reprises…

Joffrey Lauvergne en mission en première mi-temps

Après quelques minutes d’attente après un petit bug au tableau d’affichage, c’est l’homme en forme du moment, Timothé Luwawu-Cabarrot qui inscrivait le premier panier de l’histoire de la LDLC Arena. Si Leandro Bolmaro réalisait un beau départ, avec 7 points dans le premier quart, les titulaires villeurbannais faisaient jeu égal malgré leur maladresse (14-14, 7e). En revanche, la second unit bavaroise emmenée par Sylvain Francisco passait devant en fin de quart-temps (18-22).

Décidée à ne pas subir pour sa première, l’équipe de Gianmarco Pozzecco revenait avec de meilleures intentions et un joli ratio passes décisives (11) / pertes de balles (2). Les coéquipiers de Joffrey Lauvergne, 11 points et 3 rebonds à la mi-temps, reprenaient le contrôle après un joli 11-0 (29-25, 15e). Un écart globalement maintenu à mi-parcours (40-37) par l’adresse de Mike Scott (10 points à la pause) et Edwin Jackson (6 points), que TP a ramené cet été à Villeurbanne avec l’espoir qu’il brille dans la nouvelle Arena. 

Les montagnes russes

Au retour des vestiaires, l’ASVEL redémarrait pleine d’énergie. Grâce à son excellente pression défensive tout terrain, elle créait un premier écart grâce à l’adresse de TLC (47-39, 22e). L’intensité de Serge Ibaka, adroit (51-48, 26e) mais sanctionné d’une faute antisportive sur Youssoupha Fall, ne perturbait pas le collectif villeurbannais, particulièrement solidaire (63-51, 31e).

Seulement, l’adresse des hommes de Gianmarco Pozzecco chutait au mauvais moment (44 % à 2-points), tandis que celle de l’équipe de Pablo Laso grimpait en flèche. Les coups de chaud du champion du monde allemand Andreas Obst (63-59, 34e) et Devin Booker renversaient complètement la partie, malgré les bombinettes répétées de Mike Scott (69-73, 39e). A deux minutes du buzzer, la LDLC Arena poussait derrière Joffrey Lauvergne et ses coéquipiers, qui donnaient leur vie sur le terrain. 

David Lighty inscrivait un tir à 3-points magistral à 28 secondes du buzzer (74-73). Sous une bronca rarement entendue, ni à Villeurbanne ni à Décines, Leandro Bolmaro provoquait ensuite une faute mais ne convertissait pas le deuxième lancer à 5 secondes de la fin, pas plus que TLC n’inscrivait le buzzer beater au bout du chronomètre (74-74).

Sylvain Francisco crucifie l’ASVEL au bout du suspens

Le Bayern Munich reprenait le dessus en début de prolongation grâce notamment à Serge Ibaka (77-83, 43e). L’ASVEL regrettait le 0/4 sur la ligne de Joffrey Lauvergne, irréprochable jusqu’ici, en début de prolongation. Mais le collectif de Pozzecco ne lâchait rien. Après les shoots de Paris Lee et Joffrey Lauvergne, clutchs, TLC faisait chavirer la partie aux lancers à 30 secondes de la fin, avant que Joffrey Lauvergne ne donne 3 points d’avance en dunkant en contre-attaque après une interception (88-85). Sauf que Nick Weiler-Babb égalisait sur un nouveau tir à 3-points incroyable à 6 secondes de la fin (88-88) et que Luwawu-Cabarrot manquait le tir de la gagne, au buzzer.

L’ancien NBAer se rattrapait en début de deuxième prolongation avec deux lancers-francs, un double pas, une interception et surtout un 3-points lointain (95-90, 48e). Mais le Bayern Munich ne s’avouait pas vaincu : Sylvain Francisco, plutôt discret jusqu’ici, égalisait à 3-points à moins d’une minute de la fin (97-97), puis une seconde fois d’un tir primé après pourtant un shoot monstrueux de Paris Lee quelques secondes plus tôt (100-100). Le coup de grâce, avant la faute offensive discutable, après tir manqué, de Joffrey Lauvergne, qui offre le match au Bayern Munich sur un plateau. L’ASVEL a eu d’innombrables occasions de tuer le match, elle le perd malgré tout avec les honneurs et de belles promesses.

À Décines.

Boxscore ASVEL – Bayern Munich / Classement Euroleague