A la veille de la demi-finale retour de FIBA Europe Cup, Cholet Basket-Kalev Tallinn, Ouest France a interrogé l'ancien meneur de jeu John Linehan, 44 ans, qui a la particularité d'avoir joué dans les deux équipes à la suite.
John Linehan est actuellement assistant-coach. Après Temple, Drexel, et Brown, il officie depuis 2017 à Hartford.
"J’ai des rêves, des objectifs que j’aimerais accomplir. Je voudrais devenir entraîneur principal. Et j’ai toujours pensé au fait de revenir un jour en France pour coacher. S’il y avait la possibilité, j’aimerais beaucoup."
John Linehan indique qu'il est toujours en relation avec la France.
"Bien sûr. J’ai toujours aimé la France, j’y pense souvent. (Il s’exprime en français). J’adore le France ! (Il reprend en anglais). Mon fils est toujours ici en France, il joue au football à Nancy."
John Linehan a été deux fois champion de France, avec Cholet en 2010 et Nancy la saison suivante.
"Les fans de Cholet sont incroyables. (Il reprend en français). Les fans sont incroyables. Tout le monde est passionné là-bas, les gens connaissent le basket. (Il repasse en anglais) J’aime les fans de Cholet. C’est l’une de mes meilleures expériences. Je me souviens de tous mes matches passés là-bas (rires). Je me souviens du titre, des fans, de la célébration… C’était vraiment dingue."
L'Américain a été élu trois fois Meilleur Défenseur de Pro A et il a gagné un surnom approprié "Le Virus."
"C’est un surnom qui m’a accompagné tout au long de ma carrière. C’était un honneur pour moi d’avoir un surnom en Français. « Le virus », c’était surtout pour souligner la manière dont je jouais en défense. Je voulais jouer comme un chien sur le terrain. Je voulais que ce soit dur pour les adversaires, pour le meneur d’en face que j’allais défier. Je voulais que les mecs se disent, je vais devoir jouer contre John Linehan, la soirée sera difficile. C’était ma mentalité. Jouer le plus dur possible, le plus longtemps possible. Je n’ai jamais abandonné. C’était aussi la mentalité que mes coéquipiers avaient, lorsqu’ils jouaient avec moi. On voulait jouer super-durs. On voulait que les équipes se disent, pour les battre il va falloir les tuer (rires). Et ça a marché. Partout où je suis passé. J’ai gagné des titres de champions, deux en France, un en Estonie. C’était super pour moi."