Le public lorrain bat des records d’affluence en Betclic Elite et il est toujours aussi bruyant, avec un speaker qui l’harangue avec vigueur et maîtrise, des tambours, et une acoustique qui rappelle un peu celle du palais des sports de Beaublanc à Limoges. Cela galvanise les joueurs et cela explique en partie pourquoi ceux-ci en sont à 6/6 à domicile avec notamment des victoires de prestige face à Monaco -la seule défaite de la Roca Team en championnat- et Paris
Shavon Thompson, le meilleur joueur à l’évaluation et au rebond et accessoirement quatrième marqueur de la Betclic Elite avant même ce match, a sorti le grand jeu en première mi-temps -celle qui a fait la différence- pour totaliser au final 17 rebonds -dont 7 offensifs-, record de la saison du Dijonnais Alan Dokossi égalé, et 20 points pour 34 d’évaluation, mais c’est toute l’équipe nancéienne qui a crevé l’écran de part son enthousiasme, sa défense, et une belle adresse sous tous les angles sinon aux lancers-francs (12/23).
Le mal de crâne de Nanterre
Nancy a tout de suite frappé fort : 7-0, puis 11-4 au bout de quatre minutes avec son big man Shevon Thompson qui avait aspiré 6 rebonds pendant ce laps de temps. Cette maîtrise des airs (15 rebonds à 8 à la fin du premier quart-temps) est l’une des raisons avec une solide défense (4/16 dans les tirs hors trois-points pour Nanterre) qui a amené le SLUC a continué d’avancer ses pions : 19-12 à la 10e minute.
Shavon Thompson était toujours intenable (13 -dont 5 offensifs- des 28 rebonds de son équipe à la mi-temps plus 12 points) et Nanterre commençait à avoir très mal au crâne car sa défense fuittait de partout alors que celle de Nancy était inexpugnable. Les Nancéiens cavalaient, se jetaient sur tous les ballons, se jouaient des intérieurs adverses et sur un trois-points de Clément Frisch, ils parvenaient à franchir le cap symbolique des vingt points d’avance : 44-23 (16e). La foule était euphorique. Après Justin Bibbins, Juhann Begarin jouait les pompiers de service pour réduire un peu la note à mi parcours : 46-31 .
Une pluie de trois-points
Nanterre allait-il réagir ? Réponse: oui. Des missiles de Bastien Pinault et Juhann Begarin l’ont remis semblai-il sur la bonne trajectoire. 53-41. Un trompe l’oeil. Ce n’est pas pour autant que Pascal Donnadieu avait trouvé l’antidote à Shavon Thompson, qui superbement servi par Frank Mason, plaçait un dunk rageur avant que ce dernier ne plante le trois-points qui amenait le SLUC à nouveau à + 19 (62-43).
Une pluie de trois-points (6/8 sur le quart-temps) et les banlieusards parisiens étaient trempés jusqu’à l’os. 74-47 (29e). Shevon Thompson et Frank Mason sortaient du terrain pour souffler un peu sur le banc sous un tonnerre d’applaudissement et à Gentilly ça s’entend. Sans eux, le SLUC empêchait toujours Nanterre de développer son jeu et c’est encore Clément Frisch sur un panier derrière l’arc qui faisait franchir à son équipe la barre du +30 (81-51).
Dans le garbage time, Nanterre a limité un peu la casse, ibrahima Fall Faye a réussi à marquer autant de points que Shevon Thompson (20) mais cela n’avait pas d’importance. La seule mauvaise nouvelle pour Nancy a été la sortie de Frank Mason qui s’est fait mal à la cheville gauche, mais ça n’avait pas l’air très grave.
Le SLUC devance ainsi au classement son adversaire du jour et sera de sortie samedi à Strasbourg pour le derby de l’Est et tentera de prouver qu’il peut aussi être fort à l’export.
La boxcore est ICI.
Photo : Valentin Perrot