La Lyonnaise Gabby Williams revient pour Le Progrès sur la commotion cérébrale survenue lors d'un match de demi-finale de playoffs contre Bourges la saison dernière et sur son investissement pour l'équipe de France.
Après une longue absence due cette fois à une fatigue de stress au pied droit, Gabby Williams (1,80 m, 27 ans) a rejoué ce week-end et fort bien lors de la victoire complètement folle face à Basket Landes (90-83 en prolongation), apportant 27 points, 5 passes, 4 rebonds et son énergie légendaire des deux côtés du terrain. Elle explique pourquoi elle a été contrainte d'interrompre sa saison avec l'ASVEL avant le sacre final.
"C’était de ma faute de vouloir rejouer et reprendre si vite mais j’avais tout donné la saison dernière pour aller en finale et je voulais vivre ces moments avec l’équipe. Je suis une compétitrice, cela peut se comprendre, il restait trois matches, je me disais, tu peux le faire, tu peux jouer. Mais c’était trop tôt pour revenir avec des symptômes trop importants. En fait, tu ne peux pas « blaguer » avec le cerveau. Vu qu’il s’agissait de ma deuxième commotion, les médecins du club, de l’équipe de France aussi, m’ont vraiment dit de m’arrêter car si je prenais un nouveau coup sur une période de douze mois, cela pouvait être vraiment dangereux pour ma santé."
La Franco-Américaine est engagée sur tous les fronts, club, équipe de France, WNBA, car chez les filles "nos carrières sont courtes", dit-elle mais en 2024 la priorité absolue sera donnée aux Bleues.
Les Jeux à Paris, j’y pense depuis un an, depuis que j'ai signé à l'ASVEL, cela faisait partie de ma décision de venir en France. A Lyon, je pouvais côtoyer de nombreuses internationales pour créer des connexions entre nous avec les J.O. Même si cela me fait rater des saisons en WNBA, je fais beaucoup de sacrifices d’être là pour les J.O. mais je sais que c’est un truc qui va arriver une fois dans ma vie. En novembre, l'équipe de France a été rajeunie mais elle a montré de belles choses. Je parle un peu avec Lou Lopez (NDLR : Sénéchal. Elles sont toutes les deux issues de U-Conn), que j’ai connue aux Etats-Unis. Perso, j’ai vraiment envie de jouer avec les jeunes, je pense que ce sera facile de s’intégrer.
Photo : FIBA