L’Abeille des Aydes s’apprête à piquer fort. Pour faire valoir son droit sportif, celui d’accéder à la Jeep ELITE la saison prochaine après avoir remporté le titre de champion de Pro B haut la main. La montée de l’équipe de Mickaël Hay (27 victoires, 7 défaites) reste menacée pour un motif administratif, le club ne disposant pas pour l’heure d’un centre de formation agréé. Cet agrément est délivré par avis conjointement rendu par une commission ministérielle du Ministère des Sports et la Fédération Française de Basket-Ball. La procédure, désormais engagée, prend un certain temps.
Si le nouveau centre de formation du club sera en fonctionnement le 1er septembre comme l’a de nouveau indiqué le président Paul Seignolle, la LNB, elle, doit rendre son avis définitif à l’issue du comité directeur qui se tiendra à la fin du mois, comme l’avait expliqué Djilali Méziane, directeur des opérations sportives de la LNB dans un précédent dossier sur la question à retrouver sur BasketEurope. Et si la Ligue appliquait son règlement à l’issue du comité directeur, sans centre de formation agréé, Blois ne pourrait accéder à la Jeep Elite.
Sauf que…
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Sauf que l’équipe dirigeante (en place depuis 2013) et l’arrivée au pouvoir du président Paul Seignolle auteur d’un sans-faute jusque là, est bien décidée à se battre. Pour obtenir son dû, acquis durement sur le terrain, après 34 longues journées d’un championnat toujours plus compétitif. Dans leur manche, les Blésois disposent de plusieurs arguments, juridiques notamment (concernant un point précis du règlement qui pourrait avoir son importance) mais aussi éthiques, moraux, en plus de bénéficier d’un soutien sans faille des collectivités locales et d’un fort partenariat privé.
Retrouvez dans ce second dossier un nouvel entretien avec Julien Monclar, le nom du futur entraîneur du centre de formation, un point sur les dynamiques qui se mettent en place du côté institutionnel, des partenaires privés du club, et en exclusivité, le courrier de soutien envoyé à l’attention de la Ministre des Sports Laura Flessel, co-signé par le maire de Blois, les présidents de la communauté d’Agglomération de Blois, du département et de la région.
Julien Monclar : « J’ai lu des choses qui ne m’ont pas plues »
La défense du club est résumée par son manager général, Julien Monclar, contacté dix jours après la fin du championnat. La conversation faisait suite à un premier entretien à retrouver dans le précédent dossier sur ce thème et alors que plusieurs noms prestigieux étaient revenus à nos oreilles pour occuper le poste d’entraîneur en chef du futur centre de formation, en collaboration avec David Pipereau qui en sera le directeur.
Selon nos informations, Philippe Sudre va être officiellement intronisé dans les jours qui viennent. Une bonne nouvelle pour la crédibilité du projet du club au vu du parcours du technicien révélé dans le monde professionnel en tant qu’assistant d’Alain Weisz (à Sceaux, Montpellier puis au Mans jusqu’en 1998). Formateur à la FFBB entre 1998 et 2002 « Bob » Sudre est ensuite passé par l’Elan Chalon où il a même coaché quelques matchs en tant qu’entraîneur principal avant de retrouver Alain Weisz à Strasbourg (2003-2004). Directeur sportif à la JDA Dijon (2007-2010), il a ensuite occupé le poste d’assistant de Pierre Vincent à l’Asvel (2011-2013) et a déjà été à l’origine de la création d’un centre de formation de toutes pièces, du côté de l’AS Monaco de 2015 à 2017. Un élément sans doute déterminant dans le choix du staff dirigeant de l’ADA Blois.
Julien Monclar, comment avance le centre de formation ? On nous a glissé que Bob Sudre était pressenti pour en être l’entraîneur et co-diriger la structure…
Bob Sudre fait effectivement partie des candidats. On a rencontré plusieurs personnes pour ce poste qui, comme M. Sudre, sont des gens compétents avec des parcours très intéressants. Le processus suit aussi son cours dans ce secteur. On a rencontré des gens intéressants. Notre décision finale sera connue très prochainement. En tout cas on voit que notre projet intéresse et ça fait plaisir.
Qu’en est-il du centre de formation ?
On bosse beaucoup dessus. On a eu la confirmation récente de notre engagement en U18 Elite. La question qui demeure, c’est de savoir si on sera dans le championnat Espoir ou en Nationale 3. On est entrain de travailler sur le recrutement de l’entraîneur, sur les joueurs on avance beaucoup aussi. On a la chance d’avoir un bon vivier sur la région Centre. Je pense qu’il y a de belles choses qui vont se monter. Alors évidemment, pour la question des structures il faut encore que ça progresse. Mais ça avance déjà beaucoup et ça va continuer à avancer dans les semaines à venir. On est aussi dans l’attente de savoir dans quelle division on va jouer. On connaît tous le problème… On a nos arguments, qu’ils soient juridiques ou éthiques. Pour le reste, ça n’est pas entre nos mains. Si on a l’agrément, la ligue devra suivre. Ce sera Jeep ELITE et championnat ELITE. Si on ne l’a pas, la ligue dérogera, ou pas. Et puis il restera à connaître notre position.
C’est à dire ?
Que si on n’a pas eu de centre de formation avant 2017, ce n’était pas à cause de notre manque volonté, c’était simplement une question de timing. Il faut savoir qu’on ne peut pas commencer une démarche de centre de formation avant d’être en Pro B. Ça fait partie des éléments du cahier des charges, d’être en Pro B. On connaît les autres éléments, comme avoir une équipe de Nationale 3. L’an dernier, on avait une CTC avec le club de Vineuil qui jouait en N3. Sauf qu’on n’a pas pu poursuivre ce partenariat comme on l’a expliqué il y a quelques semaines par communiqué. On nous a expliqué que cette équipe pouvait être notre équipe réserve, mais il fallait que les deux équipes fusionnent. Or, d’une courte voix, Vineuil n’a pas souhaité fusionner et il ne s’agit pas de leur jeter la pierre. Il y a des dirigeants, des bénévoles qui s’y sont investis pendant des années, qui ont décidé qu’ils ne voulaient pas que leur club se fasse aspirer par le gros club d’à côté. On a l’éthique avec nous. On veut faire de la formation. On en fait déjà, mais on va en faire dans le sens officiel du terme vis à vis du cahier des charges. Dès cet été, tout sera en phase.
Vous êtes confiant pour la suite ?
Oui, d’autant qu’on a vraiment des arguments. Et j’ai lu des choses ces derniers temps qui ne m’ont pas plues. Quand on dit qu’on ne s’y est pas pris assez tôt… La demande U18, on l’a faite il y a un an. On avait une belle équipe U18, avec un potentiel intéressant. Sauf qu’il n’y avait qu’une place accordée à la région Centre. Et cette place était dévolue à Orléans. On est une équipe de LNB qui a des résultats et qui lorsqu’elle veut monter une équipe U18, on lui dit non. Donc quand j’entends qu’on s’y est pris trop tard, je ne suis pas d’accord. On peut entendre plein de choses, on ne fait peut-être pas toujours tout parfaitement, mais pas sur ce point. Si le club a de bonnes performances, c’est aussi parce que la structure est solide et la ligue est la première à le reconnaître. On est privé de notre mérite sportif à cause de la formation ? Alors qu’on fait jouer des jeunes ? Qu’on a demandé à intégrer les U18 Elite et qu’on ne nous l’a pas accordé ? Alors qu’on avait une équipe N3 et qu’il a fallu revenir sur ce fonctionnement parce qu’on avait pas été informé auparavant de la nécessité d’une fusion ? Tous ces règlements sont tellement mouvants que c’est dur de s’y retrouver parfois. On a notre moral avec nous, après on ne sait pas où ça nous mènera.
Effectivement ce n’est pas toujours simple de s’y retrouver dans le règlement. Quel détail de celui-ci vous permet de garder bon espoir ?
Il est inscrit que pour évoluer en Jeep ELITE, un club doit bénéficier d’un centre de formation agréé l’année de son accession. Ça fait partie des points que l’on peut défendre, comme d’autres. Il y a aussi l’exemple de la saison 2011-2012 où les clubs ont eu un an pour se mettre en conformité. On peut aussi poser la question du cas de Monaco, même s’il est, en tous points, particulier. Et surtout on sait qu’on a voulu faire le taf. On serait en Pro B depuis huit ans sans avoir eu la moindre volonté d’établir un centre de formation, je ne pourrais pas vous tenir ce discours.
A quels clubs faites-vous référence concernant l’exemple de la saison 2011-2012 ?
Quand le règlement est passé en 2011-2012, tous les centres de formations des équipes de Pro A n’étaient pas agréés. Ça ne concernait pas une équipe, mais plusieurs.
Si Denain ou Saint-Chamond, qui ne disposent pas non plus de centre de formation agréé, avaient remporté les Playoffs, pensez-vous que ça aurait aidé à mettre en lumière ce dysfonctionnement ?
Non, ça ne nous regarde pas. On n’est pas là à espérer qu’untel ou untel gagne. On ne veut pas tomber dans les petits écueils. On sait qu’il y a plein de gens qui jouent ce jeu là, qui espéraient que Blois gagne le championnat pour sauver leur place. Nous, on n’est pas là-dedans. On fait du sport et on essaie de le faire du mieux possible sur le terrain et dans sa structuration en dehors. Je vais plutôt citer Roanne ou Orléans qui ont fait une superbe saison. On s’est tiré la bourre tout au long de l’année. S’ils rendent cette saison encore plus cohérente en réussissant à aller en Playoffs et que l’une des deux l’emporte, c’est tant mieux. Et puis si c’est une surprise, tant mieux pour la surprise. Je dirai bravo à celui qui l’emportera. A partir du moment où il n’y a pas de tricherie financière ou de déséquilibre structurel, ceux qui sont devant sportivement gagnent leurs dus et tant mieux pour eux. Personne ne vous dira l’inverse.
Sur la question financière, le directeur des opérations sportives de la LNB Djilali Méziane et plusieurs intervenants sur le dossier paru sur BasketEurope avaient pourtant mentionné cet aspect…
Vous suivez beaucoup le basket ? Aujourd’hui le centre de formation, c’est le premier argument pour permettre de percevoir des subventions. Personne ne vous dira le contraire. J’ai lu des courriers, notamment de Fos, qui pourraient argumenter que de ne pas bénéficier d’un centre de formation constituerait un avantage concurrentiel au niveau financier. Je vous invite à aller regarder le montant des subventions de Fos par rapport à celui de Blois.
Pour vous, le fonctionnement d’un centre de formation est entièrement couvert via les subventions ?
Pas nécessairement, mais alors si c’est une contrainte, d’avoir un centre de formation, pourquoi ils le font tous ? Si jamais ça leur coûte de l’argent et que ça sert à rien ? Un président de club, c’est un entrepreneur. Si jamais ça lui coûte de l’argent, pourquoi il le fait ? Je vais vous donner quelques arguments. Nous, ça fait deux saisons qu’on est en Pro B. On vient de N1, l’an dernier on jouait dans un gymnase de 1 000 places. Ça fait deux saisons qu’on a 11 pros à temps plein systématiquement. Parce que comme on n’a pas de centre de formation, on n’a pas le droit de faire jouer nos jeunes de l’équipe réserve pour faire le 10e homme etc etc… On n’a pas le droit de les mettre à l’entraînement parce que s’ils se blessent, il y aura une requalification en contrat pro et on peut être mis en difficulté sur le plan légal. Ça veut dire que si on n’aligne pas dix joueurs sur la feuille de match on prend des amendes. Tout ça pour dire que je paie 11 pros pleine balle. On peut prendre d’autres exemples pour comparer, même en Jeep ELITE. Un club comme Hyères-Toulon ou d’autres qui utilisent des joueurs du centre de formation pour compléter leur groupe pro, ils ne les paient pas au prix d’un joueur professionnel. Et je ne vous parle même pas de la partie recettes que ça peut générer. Si jamais le centre de formation c’est une contrainte économique, pourquoi tous les présidents ne se sont pas adressés à la Ligue pour expliquer qu’il fallait arrêter de faire ça et fonctionner autrement ? Ça, c’est juste une hypocrisie. Et même pour nous, si c’était négatif d’avoir un centre de formation pourquoi on s’embêterait à en faire un ? Nous on veut en faire un. Si on ne l’a pas c’est qu’on n’a pas eu le temps de le faire. Enfin si, on a le temps, pour maintenant, cet été, l’été 2018, tout est prêt. Donc tous ces arguments sont hautement fallacieux. Et je vous invite à aller voir les montants de subventions des différents clubs. Pour le coup, je ne veux pas accuser les autres, et ceux qui ont évoqué ça en faisant un courrier à la Ligue, c’est Fos-sur-Mer, ce qui n’empêche pas le fait que je m’entende très bien avec Rémi (Giuitta) par ailleurs.
Fos-sur-Mer a fait un courrier pour appuyer le fait que vous ne deviez pas monter ?
… J’ai vu un courrier à la Ligue où le président du club s’interrogeait, pas vraiment en ces termes. Mais bon, moi je m’en fous, ça ne me pose pas de problèmes. On connaît la problématique, les gens ne réfléchissent pas vraiment dans l’intérêt général, et chacun prêche un peu pour sa paroisse, voilà. On n’est même pas en bataille contre Fos, on ne va pas tous les citer. Boulazac, on le sait bien, on sait tous ce qu’ils attendent… Que voulez-vous que je vous dise. Je ne vais pas vous dire que c’est la grande classe. Par contre, je ne vais pas vous dire non plus que je suis étonné.
Dans quel état d’esprit êtes-vous aujourd’hui ?
On a notre morale. La première année on avait une équipe N3 en CTC avec Vineuil en 2016-2017. Parce que le cas était particulier, on a mis un peu de temps à nous répondre à la question suivante, à savoir si la CTC Vineuil-Blois pouvait devenir notre équipe réserve. Après un certain temps, on nous répond finalement « oui, mais il faut fusionner entre les deux clubs ». On avait envisagé de fusionner. On a dit aux dirigeants de Vineuil qu’on allait être obligé de fusionner pour continuer à travailler ensemble. On leur laisse quand même trois mois de réflexion, ce qui s’entend. Il s’agit quand même du devenir, de l’identité d’un club, c’est normal. Trois mois passent, le président du club de Vineuil est OK, les dirigeants sont plus indécis. Ils font un vote dont les résultat est non à six contre cinq je crois. On dit OK, et on reprend à zéro pour faire une équipe réserve. On est monté cette année de R2 en pré-nat. Avant notre titre de champion, on a la fédération qui nous demande si ça nous intéresserait une wild-card en Nationale 3. Bien sûr que ça nous intéresse ! Est-ce qu’on ferait tout ça si jamais ça nous coûtait de l’argent de faire un centre de formation ? On le fait parce qu’on veut bien le faire, parce qu’on pense que ça a du sens. Les U18 Elite, ça fait deux ans qu’on les demande mais qu’on nous le refuse. Parce que la Ligue du Centre dans laquelle il y a Chartres, Nationale 1, Orléans, Pro A qui est descendu en Pro B, Blois, Pro B, Tours, terre de basket et gros club de N2, Bourges, plus gros club de basket féminin français, n’avait qu’un seul ticket U18 Elite la saison dernière. Forcément on n’en n’a pas, mais ça ne veut pas dire qu’on ne veut pas en faire ! Cette année, on a peut-être été plus offensif, plus agressif comparé à l’an dernier où on changeait de salle et où on faisait nos demandes comme un bon petit élève et sans faire trop de bruit. Cette année on a décidé de faire plus de bruit, parce que ça commence à bien faire. Qu’on ne nous raconte pas qu’on n’a pas fait les démarches à temps. En un an et demi on estime avoir fait le nécessaire. J’ai moi-même appelé la fédération pour mettre le club en mode centre de formation, je ne peux pas vous donner la date exacte mais c’était entre le 15 septembre et le 15 octobre 2017. Ils sont venus me rendre visite en décembre. A ce moment là, ils étaient pas beaucoup à BasketEurope à dire que Blois allait être champion de France*. Donc, on a la morale avec nous. Maintenant, ce n’est pas nous qui décidons. Par contre on sait ce qu’on a fait, qu’on a rien à se reprocher.
Vous avez pu discuter avec M. Méziane lors de la remise du trophée de champion de France de Pro B ?
Je connais très bien Djilali, et tout ça ne date pas du jour où on a été champion de France. Il a sa posture, on connaît tous les deux les règlements. Je n’ai pas attendu le courrier du mois d’avril, on sait tout ça, et c’est pour ça que j’ai appelé la Fédération en septembre-octobre. Parce que je savais qu’on était susceptible d’être en Playoffs… Et on l’a écrit dès 2016 et le titre de champion de France de N1 dans notre projet club, cette volonté de formation. Concernant M. Méziane qui donne sa version et la Ligue, je comprends qu’ils soient embêtés ! Ils n’avaient pas prévu ce cas là. Le règlement, il n’est pas très bien écrit, et il n’est pas très logique. Mais ce n’est pas que de leur faute, c’est dur d’écrire un règlement de 500 pages qui prévoit tout. Et quand on est prisonnier de ce règlement, on prend ces postures. Avec Djilali, on parle souvent, on s’entend globalement bien. Pour le coup, il a dit 2-3 trucs où je suis pas d’accord avec lui. En gros sur la formation, Djilali peut dire ce qu’il veut, dès qu’on pose une question à la ligue sur la formation ce qu’on s’entend dire c’est : « la formation ce n’est pas nous, c’est la fédé ».
* Le 11 octobre 2017, BasketEurope n’avait effectivement pas prévu le titre de champion de Pro B de l’ADA Blois mais avait souligné via l’inauguration du Jeu de Paume le signe « d’un club en bonne santé, qui se structure ». L’avenir nous dira si, sur ce point aussi, BasketEurope n’avait pas vu juste ! 😉
Lettre au ministère des Sports, déblocage de 800 000 euros : les collectivités locales affichent leur soutien à l’ADA Blois
Le président du club, Paul Seignolle
Une semaine après la lettre envoyée au Ministère des Sports (à retrouver ci-dessous) et signée par les différents dirigeants des collectivités locales pour faire part de leur volonté d’accompagner le club dans cette nouvelle aventure (à savoir la montée), le Maire de Blois Marc Gricourt a organisé une réunion avec François Bonneau, Président de la Région Centre – Val de Loire, Nicolas Perruchot, Président du Conseil départemental de Loir-et-Cher, Christophe Degruelle, Président de la Communauté d’agglomération de Blois, Paul Seignolle, Président de l’ADA Blois basket 41 et Michel Pillefer, Président du Basket club entreprises. Son but, acter le soutien des différents acteurs institutionnels (aidés par les nombreux partenaires privés du club) en vue de la constitution du futur budget du club en vue de sa montée en Jeep ELITE.
Voici ce qu’il fallait retenir des interventions du Maire Marc Gricourt et du président de l’ADA Blois Paul Seignolle lors de leurs interventions en conférence à l’issue de la réunion tenue à l’Hôtel de Ville de Blois vendredi dernier visant à débloquer la somme de 800 000 euros pour compléter le budget du club.
Marc Gricourt , Maire de Blois :
« Je dis que le club de basket de l’ADA Blois va monter en Jeep ELITE. Et donc il est important que nous puissions tous ensemble nous rassembler pour évoquer les perspectives, notamment en terme de budget, avec les collectivités locales et les partenaires. Le président nous a présenté son budget prévisionnel de façon un petit peu plus précise, et les besoins du club sur le plan financier. Nous avons acté un niveau d’engagement. Je n’ai pas de chiffres précis à vous communiquer sur les efforts de chacun. Ce que je peux dire c’est que le club a besoin de 800 000 € par rapport aux besoins supplémentaires que nécessitent la montée ».
Paul Seignolle, président de l’ADA Blois : la formation, « partie intégrante du projet sportif du club »
Sur le budget :
« Le budget se situera autour des 3 millions d’euros, soit le plus petit de la Jeep ELITE, un budget de Petit Poucet. On pense pouvoir tenir notre modeste rang quand j’en discute avec Mickaël (Hay) et Julien (Monclar). Derrière ce qu’il s’est passé le 12 mai que je considère comme un conte de fées, je constate que l’ensemble des collectivités s’est engagé sur le fait qu’il était prêt à accompagner le club en fonction de ses moyens et je suis conscient que dans le contexte économique, on doit faire face à des baisses de subventions. C’est pour ça qu’en aucun cas, je ne ferai comme certains clubs qui sont subventionnés à hauteur de 60 % par les collectivités pour faire jouer ce qu’on appelle des mercenaires. Je rappelle que Blois et quand même un club français qui a formé un certain nombre de joueurs. Ceux qui étaient au match contre Saint-Chamond ont pu s’en apercevoir. A un moment il y avait 4 joueurs de moins de 23 ans sur le parquet. Il est passé à Blois des joueurs comme Kevin Dinal qui joue en pro à Bourg-en-Bresse, comme Jonathan Tornato qui joue aussi en Jeep ELITE. On n’a peut-être pas de centre de formation avec l’agrément ministériel mais on n’a pas attendu d’avoir ce centre de formation pour sortir des joueurs français qui demain feront peut-être les beaux jours de club français ou même partiront aux États-Unis. Quand vous voyez un joueur comme Assane Ndoye, c’est un garçon qui a un énorme potentiel, Thomas Hieu-Courtois fait aussi partie des jeunes qui ont énormément progressé en deux ans. L’ADN du club, c’est de continuer à former de jeunes joueurs français ».
Sur les subventions des autres clubs locaux sportivement en difficulté :
« On fait tous la même chose dans nos entreprises et je pense que c’est pareil pour les collectivités. Il y a ce qu’on appelle une notion d’arbitrage. Force est de constater qu’Orléans va rester en Pro B, qu’une équipe phare qui s’appelle Tours, descend en foot… A un moment donné, je pense qu’il y a des arbitrages budgétaires qui pourraient être faits pour la capitale sportive aujourd’hui dans le Loir-et-Cher ! Si vous basculez une partie des subventions du foot sur le basket il n’y a plus de débats… C’est peut-être un peu schématique mais ce sont les chiffres et c’est une réalité. Ce n’est pas pour autant qu’il y aura moins de gamins dans les petits clubs. A un moment donné il faut que les clubs pro puissent accepter que lorsqu’ils sont un peu moins bons en termes de résultats, la manne financière soit un peu moins importante ».
Sur le centre de formation et l’identité de son entraîneur en chef :
« Je le redis, c’est quelque chose sur lequel nous travaillons depuis un certain nombre d’années. Il verra le jour le 1er septembre. On va annoncer le nom de l’entraîneur qui va diriger le centre. C’est une des sommités du basket français qui aura formé de grands joueurs, à la fois à Monaco, à Villeurbanne, à Strasbourg, au Mans… Une fois de plus, on s’est donné les moyens de notre politique. Car pour moi la formation reste un élément essentiel. Demain je veux avoir dans mon équipe première des jeunes qui sortent du centre de formation. C’est aussi un des objectifs que j’ai fixé à cet entraîneur. Quand on voit Assane Ndoye qui sort du centre de formation de Chalon, pourquoi à Blois on ne pourrait pas faire pareil ? On n’est pas plus mauvais que les autres. On avait deux grosse pointures, il y en a une qui viendra, si tout se passe bien mardi, à Blois, pour commencer à travailler étroitement avec David Pipereau. Le budget de fonctionnement du centre de formation pour l’année prochaine, c’est 196 000 €. On ne fait pas petit bras, ni pour dire que c’est une obligation. Pour moi, ça fait partie intégrante du projet sportif du club ».
Le courrier transmis au Ministère des Sports, à l’attention de Laura Flessel, Ministre des Sports
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Sauf que l’équipe dirigeante (en place depuis 2013) et l’arrivée au pouvoir du président Paul Seignolle auteur d’un sans-faute jusque là, est bien décidée à se battre. Pour obtenir son dû, acquis durement sur le terrain, après 34 longues journées d’un championnat toujours plus compétitif. Dans leur manche, les Blésois disposent de plusieurs arguments, juridiques notamment (concernant un point précis du règlement qui pourrait avoir son importance) mais aussi éthiques, moraux, en plus de bénéficier d’un soutien sans faille des collectivités locales et d’un fort partenariat privé.
Retrouvez dans ce second dossier un nouvel entretien avec Julien Monclar, le nom du futur entraîneur du centre de formation, un point sur les dynamiques qui se mettent en place du côté institutionnel, des partenaires privés du club, et en exclusivité, le courrier de soutien envoyé à l’attention de la Ministre des Sports Laura Flessel, co-signé par le maire de Blois, les présidents de la communauté d’Agglomération de Blois, du département et de la région.
Julien Monclar : « J’ai lu des choses qui ne m’ont pas plues »
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