Il y a bien sûr le soulagement du BCM Gravelines-Dunkerque de ne pas quitter l’élite après plus de trois décennies de présence ininterrompue, le repêchage miraculeux pour l’ESSM Le Portel et le Poitiers Basket 86 qui évitent une relégation inéluctable, et la colère médiatisée de l’ADA Blois de ne pas avoir été acceptée parmi l’élite alors qu’elle était en tête de la Pro B au moment de l’arrêt des championnats en raison de la pandémie du Covid-19. On préfère à ce propos parler d’immense frustration que d’injustice. Frustration légitime car c’est la deuxième fois que le club du Loir-et-Cher est recalé après l’avoir été, il y a deux ans, en raison d’un centre de formation qui n’avait pas reçu l’agrément du Ministère.
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Accorder des montées et des descentes, couronner une équipe, alors que la ligne d’arrivée n’a pas été franchie -sauf à ce que ce soit prévu dans les textes, ce qui n’était pas le cas- aurait nui à la crédibilité de la Ligue Nationale de Basket (à propos de la non attribution d’un titre de champion en Jeep Elite, c’est une position que nous avions prise dès la mi-mars). De plus, à 20 clubs -et paradoxalement 16 en Pro B-, la Jeep Elite aurait été hypertrophiée. Aucune ligue en Europe ne comporte autant d’équipes. Cela aurait entraîné un inévitable nivellement par le bas et un casse-tête épouvantable pour caser toutes les journées de championnat à l’heure où l’Euroleague fait ce qui lui plaît et que l’ASVEL joue sur les deux tableaux.
On ne peut pas non plus reprocher à la LNB, à son Comité Directeur, à son président, une forme de diktat puisque les décisions quant aux différentes résolutions ont été prises en Assemblée Générale, c’est-à-dire avec l’ensemble des composantes du basket professionnel. A l’heure des réseaux sociaux et des chaînes d’info en continu, quand tout doit être décidé avant d’être réfléchi et débattu, on reproche à la LNB d’avoir (trop) pris son temps oubliant que l’Euroleague a décidé de tout stopper juste quelques heures auparavant, et que la ligue espagnole et l’ultra puissante NBA qui a soif de revenus TV sont toujours dans l’expectative.
Pour 2019-20, il ne s’agit pas à proprement parler d’une « saison blanche » puisque la JDA Dijon et le Nantes Basket Hermine ont remporté la Leaders Club de leur catégorie et que ceci est bien entendu acté mais d’une saison inachevée pour cause de force majeure. Des champions ou pas, des montées-descentes ou pas, 16, 18 ou 20 clubs, quels clubs dans les coupes d’Europe, tout cela paraît presque accessoire en comparaison des dégâts économiques causée par la pandémie. Et d’ailleurs, les seules questions importantes à cette heure sont : la saison 2020-21 pourra t-elle se tenir normalement et à quel point les clubs de Jeep Elite et Pro B vont être financièrement impactés ? Car ne nous méprenons pas : c’est la survie du basket professionnel français -et pas seulement, évidemment- qui sera en jeu dans les mois qui viennent.
Qui a voté ?
Les 18 clubs de Jeep Elite (2 voix chacun), les 18 de Pro B (1 voix chacun), 10 personnalités qualifiées (1 voix chacun), dont le président de la LNB, Alain Béral, quatre élus de la FFBB (deux voix chacun), et quatre représentants des collèges joueurs, entraîneurs, arbitres et médecins (1 voix chacun). Soit 54 votants pour 76 voix.
Comment s’est déroulé le vote ?
Par visio conférence couplée à un système de vote confidentiel par le biais d’une application certifiée et contrôlée par un huissier, lequel était présent dans les locaux de la LNB.
Voici le verbatim de la conférence de presse d’Alain Béral qui a suivi l’Assemblée Générale :
« On se félicite de la clarté des votes et du débat qui a eu lieu et aussi et surtout d’avoir pris le temps »
Le préambule
« Tout le monde était présent à l’Assemblée Générale et les votes ont été massifs et très clairs pour chacune des résolutions. Evidemment lorsque l’on passe à des votes comme ça, il y a toujours des clubs qui ne sont pas arrangés par le vote. Je pense à l’ensemble des clubs qui ont eu la frustration de ne pas finir la saison alors que c’est évidemment ce qui compte le plus pour eux. Ce sont les circonstances qui ont imposé cet ensemble de décisions.
Cette Assemblé Générale a été précédée d’un large débat auquel tous les clubs ont participé, de Jeep Elite et de Pro B. Tout le monde a pu s’exprimer et des idées nouvelles sont sorties. Le but était de concentrer tout ça de façon à pouvoir imaginer une feuille de route pour la saison 20-21 et la saison 21-22 et décider de ce qui allait se passer à la fin de la saison 19-20. C’est presque anecdotique par rapport à ce que l’on va devoir mettre en œuvre pour les deux saisons suivantes. Nous avons beaucoup de choses à régler cet été par des groupes de travail par rapport aux résolutions qui ont été votées, notamment le comité sanitaire à constituer mais aussi la mise en place d’un ranking. J’ai demandé aux équipes de rajouter d’autres discussions qui ont émergé des groupes, notamment l’identité du basket français et des joueurs pour le public, ce qui était sorti de l’étude que l’on avait fait lorsque le projet a été mis en place. Nous allons aussi discuter de choses très innovantes concernant nos deux championnats parce qu’il est clair que déjà pour la saison 20-21, on ne sait pas à quelle date on pourra commencer, même si on souhaite le faire avant ou à la limite le 15 septembre. Ce qui est sûr c’est que l’on sait que l’on doit finir le 15 juin maximum puisque la FIBA nous l’impose. Mais ira-t-elle normalement au bout ? On ne le sait pas aujourd’hui. Ce que l’on a décidé c’est d’avoir une feuille de route que l’on est susceptible d’amender et on a pris à cette Assemblée Générale des résolutions qui vont nous libérer d’un certain nombre de choses pour être très agile dans nos décisions au fur et à mesure que des réalités de l’environnement vont s’imposer à nous. Ce que l’on n’espère pas, bien sûr. On souhaite tous après cet épisode malheureux faire une saison normale.
On se félicite de la clarté des votes et du débat qui a eu lieu et aussi et surtout d’avoir pris le temps -contrairement à ce qui nous a été reproché- car rien n’était urgent. Et je pense que si les votes ont été aussi clairs aujourd’hui et aussi massifs c’est que nous sommes allés au bout de toutes les discussions. Les gens étaient devant leurs bulletins de vote virtuels, par ordinateur, beaucoup plus à l’aise pour décider de ce qu’ils allaient devoir vivre dans la saison future. Une Assemblée Générale pour clôturer tout ça, c’est une très bonne chose pour la solidité des décisions prises. »
La LNB demeure à 36 clubs
« Nous avons d’abord décidé que la Ligue Française en cumulé ne pouvait pas accueillir plus de 36 clubs. On estime qu’aujourd’hui en France, 36 clubs professionnels, avec des contraintes de gouvernance professionnelle, un suivi médical, un accueil du public et des sponsors professionnels, et même dans le futur, c’est un maximum. »
« C’est plusieurs centaines de milliers d’euros en moins pour un club de Jeep Elite par match à huis clos, et c’est de l’ordre en moyenne de 50 000 euros de pertes pour un club de Pro B »
Le refus du huis clos
« Nous avons décidé de ne pas jouer en Jeep Elite et en Pro B à huis-clos sauf dans les cas exceptionnels ou si on nous disait « vous commencez votre saison avec quelques matches à huis-clos et ensuite vous passerez à votre jauge normale. » L’économie du basket -et je sais que pour le rugby, le handball et le volley pour échanger souvent avec les autres ligues, la réalité est la même- fait que l’on ne peut pas vivre sans le public. C’est plusieurs centaines de milliers d’euros en moins pour un club de Jeep Elite par match à huis clos, et c’est de l’ordre en moyenne de 50 000 euros de pertes pour un club de Pro B. Et émotionnellement, en plus, il n’y a aucun intérêt de vivre sans le public. On n’a évidemment pas de droits de télévision pour compenser le reste. »
A une question, Alain Béral a précisé :
« L’Assemblée Générale a décidé que si on nous obligeait à jouer à huis-clos, on ne jouait pas. C’est ce que j’ai entendu également dans trois autres ligues. Si on nous dit par contre, « vous commencez le 15 septembre et les trois premiers matches sont à huis-clos et après vous jouez progressivement », c’est différent. Si on nous dit « vous ne pouvez pas jouer jusqu’au mois de janvier, sauf à huis-clos », économiquement, on connait les impacts et ce n’est pas possible. Cela a été expliqué en détails par les spécialistes de la commission économique avec des chiffres à l’appui. Il vaut mieux ne pas jouer que de jouer à huis clos. Comme le disaient d’autres ligues, « si on fait ça, à la fin du mois de décembre, il n’y a plus de ligue car plus d’économie pour les clubs. » Et le gouvernement le sait : on lui a dit très clairement. »
Pas de montées, pas de descentes
« C’était évidemment une décision très importante qui aurait pu découler sur beaucoup d’autres : l’Assemblée Générale a une très forte majorité a décidé que la saison 20-21 serait jouée avec les mêmes clubs qui ont commencé la saison 2019-20. Cela veut dire en clair qu’il n’y a pas de descentes de Jeep Elite en Pro B, de Pro B en Nationale 1, de montées de Nationale 1 en Pro B, et de Pro B en Jeep Elite. A la fin de la saison prochaine, on restera à 18 dans les deux divisions et il y aura deux descentes et deux montées. On s’est donné un rendez-vous par Assemblée Générale en février 2022 pour remettre ceci en cause. Si le Comité Directeur décidait de repasser au plan initial c’est-à-dire à 16 et 20, ça serait applicable pour la saison 2023-24.
Cette résolution ayant été votée, il n’y a pas eu lieu de voter les décisions complémentaires qui étaient prévues éventuellement sur les fusions de dates, de résultats, un éventuel aménagement des montées et des descentes puisque tout était dans le seul texte de cette résolution 3-1. »
A une question sur Blois, Alain Béral a précisé :
« Je n’ai pas à répondre personnellement. Je réponds au nom du Comité Directeur qui s’est clairement exprimé pour le choix de la résolution numéro 3-1, qui finalement a été adopté par l’Assemblée Générale. Le Comité Directeur a juste donné un avis. Il n’y a pas que Blois, il y a des clubs de Pro B qui pouvaient estimer qu’ils étaient susceptibles d’aller au bout et de faire des playoffs qui les auraient conduits à l’élite. Je comprends la frustration pour quel club que ce soit de ne pas avoir fini une saison, de se retrouver dans une situation inédite, très frustrante pour le public, les dirigeants qui se sont investis, aussi pour les joueurs, et pour le coach qui a travaillé sur un seul axe. Mais la situation est inédite et la décision aussi. Je peux vous dire que par rapport au vote qui a été fait sur la résolution 3-1, c’est-à-dire «on ne touche à rien, on repart avec les mêmes, il n’y a pas de montées et pas de descentes », il n’y a pas eu de débat. Le Comité Directeur pense qu’il ne fallait pas en rajouter et ne pas entraîner en Pro B deux autres clubs qui montent de Nationale 1, qui auraient eu cette expérience nouvelle dans une situation qui est tellement incertaine l’an prochain que l’on a été obligé de prendre des résolutions pour amortir des éventualités malheureuses. Je suis assez content et fier que la Ligue de Basket soit passée par une Assemblée Générale et surtout avec des votes aussi clairs pour décider de choses aussi lourdes. Je sais que les autres ligues ont préféré passer par le Comité Directeur. Nous, on a pris le temps de discuter et on est passé par une Assemblée Générale. »
« Nous avons décidé qu’il n’y aurait pas pour la saison 19-20 -et ça avec aussi une très forte majorité- de titre de champion décerné »
Pas de titre de champion
« Nous avons décidé qu’il n’y aurait pas pour la saison 19-20 -et ça avec aussi une très forte majorité- de titre de champion décerné, ni dans la Jeep Elite, ni dans la Pro B, ni dans le championnat espoir. La saison est figée. Le classement qui sera diffusé est celui à la fin de la dernière journée de saison régulière complète. Ce classement ne donnera pas lieu à un palmarès (NDLR: si l’AG avait décidé d’accorder le titre de champion au premier de la saison régulière au moment de l’arrêt du championnat c’est l’AS Monaco qui aurait été couronnée). »
« Va-t-on pouvoir commencer en octobre ?, en novembre ?, en décembre ?, et ils sont en train de faire des calendriers pour commencer en janvier au cas où. »
Le flou des coupes d’Europe… comme d’habitude
« Qui va jouer en Coupe d’Europe ? Tout le monde veut y jouer. Il faut encore qu’elles aient lieu car sauter par-dessus les frontières c’est encore un autre sport. Comme d’habitude ce sont les organisateurs qui vont décider. Vous le savez, l’Euroleague a décidé que c’était les mêmes qui repartaient et l’Eurocup que les 8 qui étaient qualifiés pour la phase finale restaient (NDLR : c’est le cas pour Monaco) et les autres seraient issus des résultats des ligues. L’Eurocup décide toute seule ce qu’elle veut avec les clubs. Pour la BCL, c’est un classement ranking ordinateur qui décide. Mais comme chacune des ligues qui participent à la BCL n’ont pas eu la même façon d’arrêter leur championnat, nous avons eu la confirmation que Dijon, qui était parti pour les 8e, serait intégré, s’il le souhaite, à la BCL de l’an prochain, que le deuxième club serait décidé au meilleur ranking depuis trois ans et c’est Strasbourg. Le ranking de la France qui reste bon ouvre quatre postes et les deux autres seront discutés entre la BCL et les clubs qui sont classés entre la 1ère et la 8e place. »
A une question, Alain Béral a précisé :
« L’Eurocup est une ligue privée et c’est uniquement eux qui décident. Ils appellent directement les clubs par-dessus la ligue pour leur dire qu’ils les intéressent. On a un mot à dire mais personne n’en tient compte à l’Eurocup. Il n’y a pas de raison que ça change cette année. L’Eurocup va continuer à faire du débauchage de club dans toutes les ligues pour remplir un roster qu’ils n’arrivaient pas à remplir par les ligues car ils ont de plus en plus d’opposition sur ce sujet-là. Pas de débat pour l’Euroleague puisqu’elle a décidé de repartir avec les mêmes, comme nous, ce qui provoque la frustration de pas mal de clubs, un petit peu de Monaco qui était susceptible de gagner les playoffs de l’Eurocup et donc d’être en Euroleague, beaucoup de Bologne qui eux étaient venus clairement en Eurocup pour pouvoir jouer l’an prochain en Euroleague et qui sont bloqués à l’entrée. La BCL, comme l’UEFA, procède par ranking avec un résultat cumulé d’ordinateur, qui détermine le nombre de clubs par ligue et ensuite le nom des clubs qui sont choisis dans chaque ligue en fonction du nombre de coupes d’Europe. Ils ne peuvent pas faire ça cette année car aucune ligue n’a fini son championnat de la même façon, avec le même nombre de matches de championnat, il y a des ligues qui ont désigné un champion et d’autres non, comme nous. Comme l’Eurocup, la BCL a décidé que ceux qui étaient en 8e seront reconduits et c’est le cas de Dijon, et que le meilleur club au ranking de France c’est Strasbourg. Les deux autres clubs seront choisis sur dossiers. C’est-à-dire que les clubs devront faire preuve d’un intérêt pour cette compétition. Une note de la ligue dira que l’on est bien sûr favorable à tous ces clubs ou pas. Et c’est la BCL qui ensuite choisira, au plus tard pour le 10 juin. Pour finir, je dirai que l’on ne sait même pas si ces championnats auront lieu, quand ils pourront commencer puisque là il faut passer par-dessus les frontières et que chaque pays a une réalité et que la situation peut re-déraper ici ou là, partiellement ou totalement, et que les deux entités, Eurocup et BCL, se posent la question de fond : va-t-on pouvoir commencer en octobre ?, en novembre ?, en décembre ?, et ils sont en train de faire des calendriers pour commencer en janvier au cas où. Ça veut dire que ça sera très serré et que probablement le championnat sera différent de celui de l’année précédente. »
« Le ranking n’est pas fait pour s’appliquer systématiquement. C’est un outil qui sera à notre disposition si le besoin s’en fait sentir »
La création d’un comité sanitaire
« La résolution sur le comité sanitaire a été votée quasiment à l’unanimité. Ce comité sera indépendant et rendra compte au Comité Directeur de façon à pouvoir organiser l’accès du public, des staffs et des joueurs dans les salles. Une façon de contrôler la santé des joueurs. Vous imaginez qu’il y aura des calibres de la médecine dans ce comité qui donnera les protocoles que la LNB mettra en place. Ce comité sanitaire existera le temps qu’il faudra. »
Pas de dates pour le mercato
« En ce qui concerne le plan stratégique voté à une très large majorité, on reste donc à 18 clubs jusqu’à la saison 22-23. Les mesures du mercato sont suspendues car elles alourdissaient le mécanisme de recrutement pour les clubs. Les mesures du cahier des charges minimale qui était devenue obligatoire, notamment pour le centre de formation et la direction générale, sont suspendues également jusqu’à la saison 22-23 de façon à ce que les clubs soient réorganisés et retrouvent des ressources pour re-entrer dans ce processus de professionnalisation qui était bien avancé. Nous allons mettre en place des groupes de travail pour réfléchir à l’après avec des choses qui peuvent être très innovantes. »
Une priorité à la saison régulière
« Nous ne savons pas si la saison prochaine pourra commencer à l’heure, c’est-à-dire aux alentours du 15 septembre, et surtout si elle pourra se terminer normalement -il peut y avoir des clusters, des arrêts momentanés, tout ce que l’on peut imaginer tant qu’il n’y aura pas de sécurité, de vaccin-, nous avons demandé à ce que les clubs nous laissent la main et que c’est la saison régulière qui sera priorisée. Il faut absolument essayer de la mener au bout dans les circonstances que nous souhaiterons les meilleures. Encore une fois si les playoffs sont l’ADN du basket, à titre exceptionnel on voudrait au moins finir la saison régulière de façon à pouvoir produire des montées et des descentes cette fois-ci. Evidemment si on peut faire les playoffs, on les fera. »
La création d’un ranking
« On avait envie de se doter d’un ranking. Il existe à la FFBB, à la BCL, à l’UEFA, et il a été voté d’une façon très majoritaire. Il est rétroactif sur trois ans et il sera mis en place cet été par un groupe en se disant « qu’est-ce que l’on met dedans ? » C’est important d’échanger avec les clubs car une fois que ce sera décidé on ne pourra pas revenir en arrière. Ça permettra d’avoir un élément de plus pour décider, si on doit le faire, de qualification pour telle ou telle chose ou de montée ou de descente si on n’a pas réussi à aller au bout du championnat. Le ranking n’est pas fait pour s’appliquer systématiquement. C’est un outil qui sera à notre disposition si le besoin s’en fait sentir, pas plus et pas moins. »
« RMC n’est pas du tout sorti du jeu. C’est toujours un partenaire pour l’instant et peut-être pour le futur »
Optimisme sur le basket à la TV pour la saison prochaine
« C’est logique que les décideurs des partenaires et du diffuseur attendaient l’Assemblée Générale pour pouvoir avoir une information importante sur le sujet. Ils l’ont. La discussion avec les partenaires se passe bien. On n’est pas de ceux qui pensent que l’on doit absolument faire des procès à tout le monde. On est là pour discuter car les entreprises comme les nôtres sont en difficulté. Tant que la notion de partenariat continue d’exister, on sera d’accord pour avancer. On ne peut pas imaginer à partir du moment où la saison n’est pas terminée que tout soit dû. Pour la saison prochaine, on a beaucoup de choses positives et même nouvelles. On ne peut pas le révéler aujourd’hui en terme de partenariat et de sponsoring. Pour la télévision, il y a un « sujet » avec RMC sur la fin de la saison actuelle qui n’est pas traité, mais on discute. Je peux vous dire que les discussions avec les diffuseurs continuent. On est même plutôt très optimistes sur deux choses. Premièrement, sur la diffusion du basket l’an prochain. Et aussi sur la qualité de ce qui va être produit. Pour vous dire aussi que RMC n’est pas du tout sorti du jeu. C’est toujours un partenaire pour l’instant et peut-être pour le futur mais ça on n’en sait rien. On n’est pas seul à décider. On discute avec tout le monde. »
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Accorder des montées et des descentes, couronner une équipe, alors que la ligne d’arrivée n’a pas été franchie -sauf à ce que ce soit prévu dans les textes, ce qui n’était pas le cas- aurait nui à la crédibilité de la Ligue Nationale de Basket (à propos de la non attribution d’un titre de champion en Jeep Elite, c’est une position que nous avions prise dès la mi-mars). De plus, à 20 clubs -et paradoxalement 16 en Pro B-, la Jeep Elite aurait été hypertrophiée. Aucune ligue en Europe ne comporte autant d’équipes. Cela aurait entraîné un inévitable nivellement par le bas et un casse-tête épouvantable pour caser toutes les journées de championnat à l’heure où l’Euroleague fait ce qui lui plaît et que l’ASVEL joue sur les deux tableaux.
On ne peut pas non plus reprocher à la LNB, à son Comité Directeur, à son président, une forme de diktat puisque les décisions quant aux différentes résolutions ont été prises en Assemblée Générale, c’est-à-dire avec l’ensemble des composantes du basket professionnel. A l’heure des réseaux sociaux et des chaînes d’info en continu, quand tout doit être décidé avant d’être réfléchi et débattu, on reproche à la LNB d’avoir (trop) pris son temps oubliant que l’Euroleague a décidé de tout stopper juste quelques heures auparavant, et que la ligue espagnole et l’ultra puissante NBA qui a soif de revenus TV sont toujours dans l’expectative.
Pour 2019-20, il ne s’agit pas à proprement parler d’une « saison blanche » puisque la JDA Dijon et le Nantes Basket Hermine ont remporté la Leaders Club de leur catégorie et que ceci est bien entendu acté mais d’une saison inachevée pour cause de force majeure. Des champions ou pas, des montées-descentes ou pas, 16, 18 ou 20 clubs, quels clubs dans les coupes d’Europe, tout cela paraît presque accessoire en comparaison des dégâts économiques causée par la pandémie. Et d’ailleurs, les seules questions importantes à cette heure sont : la saison 2020-21 pourra t-elle se tenir normalement et à quel point les clubs de Jeep Elite et Pro B vont être financièrement impactés ? Car ne nous méprenons pas : c’est la survie du basket professionnel français -et pas seulement, évidemment- qui sera en jeu dans les mois qui viennent.
Qui a voté ?
Les 18 clubs de Jeep Elite (2 voix chacun), les 18 de Pro B (1 voix chacun), 10 personnalités qualifiées (1 voix chacun), dont le président de la LNB, Alain Béral, quatre élus de la FFBB (deux voix chacun), et quatre représentants des collèges joueurs, entraîneurs, arbitres et médecins (1 voix chacun). Soit 54 votants pour 76 voix.
Comment s’est déroulé le vote ?
Par visio conférence couplée à un système de vote confidentiel par le biais d’une application certifiée et contrôlée par un huissier, lequel était présent dans les locaux de la LNB.
Voici le verbatim de la conférence de presse d’Alain Béral qui a suivi l’Assemblée Générale :
« On se félicite de la clarté des votes et du débat qui a eu lieu et aussi et surtout d’avoir pris le temps »
Le préambule
« Tout le monde était présent à l’Assemblée Générale et les votes ont été massifs et très clairs pour chacune des résolutions. Evidemment lorsque l’on passe à des votes comme ça, il y a toujours des clubs qui
Photo d’ouverture: David Holston (Dijon), Hervé Bellenger/LNB