A presque 28 ans -il les aura le 16 décembre-, Jerry Boutsiele (2,07m) va connaître face à la Grande-Bretagne vendredi sa première sélection en équipe de France. Une récompense alors que le pivot du Limoges CSP est actuellement le 2e joueur français à l’évaluation de Jeep Elite avec 16,8.
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Quel est votre sentiment par rapport à cette première sélection en équipe de France dans un contexte particulier ?
Mon sentiment est plutôt bon. Je connaissais la plupart des joueurs lorsque je suis arrivé et même les membres du staff, qui m’a très bien accueilli, très bien intégré parmi ce groupe-là. C’est sûr qu’avec les précautions sanitaires c’est très particulier. Après les entraînements, il faut libérer la salle assez vite. Le protocole sanitaire n’est pas du tout pesant et c’est très important de le respecter pour nous protéger et protéger les autres. On s’y fait, tous les gestes barrière deviennent des gestes réflexes au fil du temps.
Vous débutez l’équipe de France privée de ses joueurs NBA et d’Euroleague. Ça vous fait quelles impressions ?
On sait très bien que les joueurs majeurs ne sont pas disponibles pour disputer ces fenêtres-là. Je pense que c’est un gage de confiance lorsque le coach appelle tous les joueurs qui composent ce groupe-là. C’est tout simplement à nous de lui rendre la pareille sur le terrain, de lui montrer qu’il peut nous faire confiance, que l’on peut assurer.
Ce n’est pas frustrant de se dire que l’on joue les qualifs sans être certain de jouer ensuite les autres compétition, les JO, l’Euro en 2022 ?
Je ne me suis pas dit que je vais faire la semaine à fond et qu’après il m’appellera peut-être pour les Jeux. Du tout. La date d’échéance des JO est très loin. On est concentré sur la fenêtre et les deux matches de vendredi et dimanche pour tout donner. Si après il nous rappelle pour la prochaine fenêtre, j’en serai très fier.
Nicolas Lang a dit que vous étiez un joueur sous-côté. Est-ce une revanche par rapport aux clubs qui vous avez refusé l’entrée dans leur centre de formation ?
Je ne dirai pas une revanche, je ne suis pas dans cet état d’esprit. Je suis très heureux, très fier d’être parmi ces joueurs-là, mais une revanche, non. Je n’avais pas l’impression d’être sous-côté.
Pensez-vous que cette sélection aurait pu arriver plus tôt ?
Mes deux années précédentes à Limoges à chaque fois je les avais mal commencées. J’avais fait deux demi-saisons et là c’est la première année où je fais un bon début de saison. Je ne pense pas que j’aurais pu y être les années précédentes.
Comment jugez-vous votre évolution entre Cholet et Limoges ?
Je pense que j’ai passé plusieurs caps dans tous les aspects de mon jeu. Vis-à-vis d’il y a deux ou trois ans, j’ai changé sur le plan mental : le contrôle des émotions, les temps forts et les temps faibles. J’ai gagné en maturité.
« Il faut aussi que je développe mon tir. Il y a maintenant des pivots, même de 2,15m-2,18m, qui tirent à trois-points »
Qu’espérez-vous apprendre de cette première expérience avec les Bleus ?
Déjà, je n’ai jamais eu Vincent Collet comme coach en club. Contrairement aux autres coaches que j’ai eu, il a une toute autre approche du basket. Il est un peu plus loin dans la réflexion. Il y a aussi des joueurs que je connais mais avec qui je n’ai jamais joué. Ils font quand même partie des meilleurs joueurs français du championnat et c’est vraiment un plaisir de travailler avec eux. L’objectif c’est d’engranger le maximum d’expérience possible même si c’est sur une courte période.
On a appris que le Manceau Ovie Soko n’est pas avec l’équipe de Grande-Bretagne, ce qui est une aubaine pour l’équipe de France. Avez-vous idée du type d’intérieurs auxquels vous allez devoir faire face ?
Oui. Je connais Myles Hesson, qui est un 3-4 et qui est un habitué du championnat français et je me suis un peu renseigné sur (Gabe) Olaseni, j’ai vu quelques vidéos de lui. C’est un intérieur qui est très mobile, qui court beaucoup pour traverser le terrain, que ce soit en défense et en attaque. Vu que Ovie Soko n’est pas là, les intérieurs vont devoir élever leur niveau de jeu, jouer avec un peu plus d’intensité et on s’y prépare en début de cette semaine pour ça.
Qu’est-ce que ça change de jouer un match aussi important contre la Grande-Bretagne à huis-clos alors qu’en temps normal, vous auriez bénéficié de l’appui de 8 000 supporters palois ?
C’est sûr que c’est différent. Ça se joue vraiment au mental. Même s’il n’y a pas le public derrière nous, on est quand même en France, à Pau, il faut faire avec comme pour les matches que l’on joue en championnat depuis quasiment le début de saison. Il faut faire abstraction de ça et se dire que l’on a quand même deux matches importants à gagner et avec le public ou pas, il faut qu’on les gagne.
Jouez en équipe de France, c’est un rêve réalisé. Quel est le prochain : jouer à l’étranger, en Euroleague ?
J’ai toujours dit que mon objectif plus qu’un rêve, depuis deux ou trois ans, c’est jouer en Euroleague. C’est ce que j’essaye de faire tous les jours en travaillant à l’entraînement, en étant le plus performant possible. J’espère qu’un jour un club d’Euroleague me donnera ma chance.
Et la NBA, on n’en parle pas ?
On n’en parle pas. On verra bien. On ne sait pas de quoi l’avenir est fait.
Quels sont les prochains caps que vous devez passer pour arriver à cet objectif ?
Quand je vois jouer les pivots en Euroleague, je dirai la vitesse des appuis et le mouvement sans ballon. Ce sont des joueurs qui, malgré les physiques et les tailles différents, ont quand même cette mobilité pour traverser le terrain, en défense et en attaque. Et le jeu sans ballon est très important. Il faut aussi que je développe mon tir. Il y a maintenant des pivots, même de 2,15m-2,18m, qui tirent à trois-points. Je pense que ce sera un plus à ajouter à mon jeu. C’est encore un cap que je peux passer.
Une dernière question un peu décalée : avez-vous une passion dans la vie autre que le basket ?
Je ne regarde pas beaucoup de séries, mais je regarde vraiment beaucoup, beaucoup de films, de tous les genres.
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Quel est votre sentiment par rapport à cette première sélection en équipe de France dans un contexte particulier ?
Mon sentiment est plutôt bon. Je connaissais la plupart des joueurs lorsque je suis arrivé et même les membres du staff, qui m’a très bien accueilli, très bien intégré parmi ce groupe-là. C’est sûr qu’avec les précautions sanitaires c’est très particulier. Après les entraînements, il faut libérer la salle assez vite. Le protocole sanitaire n’est pas du tout pesant et c’est très important de le respecter pour nous protéger et protéger les autres. On s’y fait, tous les gestes barrière deviennent des gestes réflexes au fil du temps.
Vous débutez l’équipe de France privée de ses joueurs NBA et d’Euroleague. Ça vous fait quelles impressions ?
On sait très bien que les joueurs majeurs ne sont pas disponibles pour disputer ces fenêtres-là. Je pense que c’est un gage de confiance lorsque le coach appelle tous les joueurs qui composent ce groupe-là. C’est tout simplement à nous de lui rendre la pareille sur le terrain, de lui montrer qu’il peut nous faire confiance, que l’on peut assurer.
Ce n’est pas frustrant de se dire que l’on joue les qualifs sans être certain de jouer ensuite les autres compétition, les JO, l’Euro en 2022 ?
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