Surprise en ce début de saison 2022-23 : sur les 36 équipes de LNB (Betclic Élite et Pro B), seule la moitié d’entre-elles dispose aujourd’hui du nombre maximal de joueurs non-JFL autorisé. Une nouvelle tendance ?
[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]
« Trop d’étrangers », telle est souvent la remarque – ou le reproche – faite au championnat de France de basket. Correspond-elle à la réalité ? Pour le savoir, nous nous sommes penchés sur la composition des effectifs des deux divisions de la LNB, la Betclic Élite et la Pro B.
Rappelons que, pour la première, un maximum de 6 joueurs non-JFL est autorisé sur la feuille de match, avec un maximum de 4 joueurs n’étant pas « Bosman ou Cotonou ». Pour la seconde, la limite est de 4 joueurs non-JFL, dont 1 seul extra-communautaire, n’étant pas « Bosman ou Cotonou ».
Que constate-t-on concrètement aujourd’hui, à l’heure où ces lignes sont écrites ? Que, les deux divisions confondues, la moitié seulement des clubs dispose du nombre maximum de non-JFL dans son effectif (avec comme particularité Monaco, qui en a sept pour six places). Autrement dit, la moitié des clubs de LNB n’a pour le moment pas atteint son quota de joueurs non-JFL (terme plus approprié que « étrangers », car un Terry Tarpey, international français, est non-JFL alors qu’Ibrahima Fall Faye, Sénégalais, est JFL).
Question de moyens ? Volonté de privilégier les joueurs français ? Difficulté à trouver le « mouton à cinq pattes » qui manque à l’effectif ? Manière de se ménager une poire pour la soif s’il y a besoin à un moment ou à un autre d’apporter des retouches au roster ? Chaque club qui n’a pas rempli son quota de non-JFL a ses propres raisons, qu’il serait hasardeux d’appliquer sans connaître les tenants et aboutissants de ces constitutions d’effectifs. Bornons-nous donc simplement à regarder ce qu’il se passe championnat par championnat.
Betclic Élite : le non-JFL n’a pas la majorité !
En Betclic Élite, l’étude des compositions d’équipe conduit à ce constat étonnant : seules 8 des 18 équipes engagées ont pour le moment signé au minimum 6 non-JFL (7 pour Monaco) ! Soit moins de la moitié des acteurs du championnat. Parmi les 10 clubs comptant moins de six non-JFL dans leur effectif, la plupart en présentent 5, mais il y a trois exceptions : Cholet et Pau-Lacq-Orthez (ce dernier du fait de ses difficultés financières) n’ont que 4 non-JFL sous contrat, alors que Boulogne-Levallois n’en a même que 3 (Aaron Henry, DeVante Jones et Tremont Waters) !
De manière plus générale, les 18 clubs de la Betclic Élite ont signé, pour le moment, un total de 95 non-JFL, dont 32 Bosman/Cotonou. La part belle est donc toujours faite aux joueurs en provenance des États-Unis, d’autant plus qu’un certain nombre de joueurs au statut Bosman ou Cotonou sont en fait des Américains « miraculeusement » naturalisés dans tel ou tel pays. En moyenne, un club de Betclic Élite emploie donc 5,3 joueurs non-JFL. Et tous ces joueurs sont entrés en jeu lors de la première journée du championnat à l’exception du Manceau Brynton Lemar, blessé. À ce sujet (les blessures), notons que nous n’avons pas recensé les pigistes médicaux non-JFL d’un blessé lui aussi non-JFL dans notre liste.
En détail, voici le nombre de non-JFL (Bosman/Cotonou et extra-communautaires) signés et entrés en jeu en Betclic Élite, club par club.
Betclic Élite | Dans le roster | Entrés en jeu (4/5 matchs) | |||
Équipe | Non-JFL | Bosman/Cotonou | Non-JFL | Bosman/Cotonou | |
Blois | 3 | 2 | 3 | 2 | |
Boulogne-Levallois | 2 | 1 | 2 | 1 | |
Bourg | 3 | 2 | 3 | 2 | |
Cholet | 4 | 0 | 4 | 0 | |
Dijon | 3 | 3 | 3 | 3 | |
Fos | 4 | 1 | 4 | 1 | |
Gravelines-Dunkerque | 4 | 2 | 4 | 2 | |
Le Mans | 4 | 2 | 4 | 1 | |
Le Portel | 3 | 3 | 3 | 3 | |
Limoges | 4 | 2 | 4 | 2 | |
Asvel | 3 | 2 | 3 | 2 | |
Monaco | 5 | 2 | 5 | 2 | |
Nancy | 3 | 2 | 3 | 2 | |
Nanterre | 3 | 3 | 3 | 3 | |
Paris | 4 | 1 | 4 | 1 | |
Pau | 3 | 1 | 3 | 1 | |
Roanne | 4 | 1 | 4 | 1 | |
Strasbourg | 4 | 2 | 4 | 2 | |
Total | 63 | 32 | 63 | 31 | |
Pro B : la prime aux Bosman/Cotonou
En Pro B, situation inverse : 10 clubs ont leurs 4 non-JFL, seuls 8 n’atteignant pas cette barre, Vichy-Clermont et Quimper (qui a récemment coupé l’un de ses joueurs Bosman/Cotonou pour des raisons extra-sportives) n’ayant que 2 non-JFL dans leur effectif pour le moment.
L’une des grandes particularités de la Pro B tient à la réglementation au niveau des non-JFL : un seul extra-communautaire (le plus souvent Américain) est autorisé sur les quatre non-JFL permis. Ce qui fait que, pour l’instant, on ne comptabilise que 16 extra-communautaires dans les effectifs de Pro B pour 46 Bosman/Cotonou (dont un nombre non-négligeable d’Américains disposant d’un passeport de complaisance). Soit un total de 62 joueurs, pour une moyenne de 3,4 non-JFL par équipe.
Autre point à souligner : alors que la quasi-totalité des non-JFL de Betclic Élite sont entrés en jeu lors des premières journées du championnat, 7 de ceux de Pro B n’ont pas participé à la première journée de saison régulière de la deuxième division. Pour la plupart, la raison de leur absence tient à une blessure (de durée suffisamment courte pour ne pas entraîner l’embauche d’un pigiste médical) mais, dans au moins un cas, celui de Callum Lawson à Vichy-Clermont, c’est parce que le joueur est proche d’être coupé du fait de ses faibles prestations qu’il n’a pas été aligné pour le premier match de saison régulière.
En détail, voici le nombre de non-JFL (Bosman/Cotonou et extra-communautaires) signés et entrés en jeu en Pro B, club par club.
Pro B | Dans le roster | Entrés en jeu (1 match) | |||
Équipe | Non-JFL | Bosman/Cotonou | Non-JFL | Bosman/Cotonou | |
Aix-Maurienne | 1 | 3 | 1 | 2 | |
Angers | 1 | 2 | 1 | 2 | |
Antibes | 1 | 3 | 1 | 2 | |
Boulazac | 1 | 3 | 1 | 3 | |
Chalon | 1 | 2 | 1 | 2 | |
Champagne | 1 | 3 | 0 | 3 | |
Denain | 1 | 3 | 1 | 3 | |
Evreux | 0 | 3 | 0 | 3 | |
ASA | 1 | 3 | 1 | 2 | |
La Rochelle | 1 | 3 | 1 | 3 | |
Lille | 1 | 2 | 1 | 2 | |
Nantes | 1 | 2 | 1 | 2 | |
Orléans | 0 | 3 | 0 | 3 | |
Quimper | 1 | 1 | 0 | 1 | |
Saint-Chamond | 1 | 3 | 1 | 2 | |
Saint-Quentin | 1 | 3 | 1 | 3 | |
Saint-Vallier | 1 | 3 | 1 | 3 | |
Vichy-Clermont | 1 | 1 | 1 | 0 | |
Total | 16 | 46 | 14 | 41 | |
Pour finir, soulignons que cet état des lieux n’est valable que pour le moment où il a été réalisé. Certains clubs, comme Orléans, n’ont pas encore finalisé leur recrutement, alors que d’autres peuvent rapidement se renforcer avec un joueur extra-communautaire ou Bosman/Cotonou. Comme tous les ans, il y aura certainement de profondes différences entre le roster non-JFL de début de saison et celui de fin de saison dans de nombreux clubs.
.
.
[armelse]
« Trop d’étrangers », telle est souvent la remarque – ou le reproche – faite au championnat de France de basket. Correspond-elle à la réalité ? Pour le savoir, nous nous sommes penchés sur la composition des effectifs des deux divisions de la LNB, la Betclic Élite et la Pro B.
Rappelons que, pour la première, un maximum de 6 joueurs non-JFL est autorisé sur la feuille de match, avec un maximum de 4 joueurs n’étant pas « Bosman ou Cotonou ». Pour la seconde, la limite est de 4 joueurs non-JFL, dont 1 seul extra-communautaire, n’étant pas « Bosman ou Cotonou ». Que constate-t-on concrètement aujourd’hui, à l’heure où ces lignes sont écrites ? Que les deux divisions confondues…
[/arm_restrict_content]
[arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]
Photo : Mike James – Monaco (Thomas Savoja)