Frédéric Weis, 44 ans, est le consultant basket d’Eurosport pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Pendant la quinzaine, le vice-champion olympique à Sydney en 2000 apporte son éclairage sur l’équipe de France sur Basket Europe. Cinquième épisode après la victoire tranquille des Bleus face à l’Iran (79-62). Les hommes de Vincent Collet peuvent se tourner vers les quarts de finale.
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Ce n’était pas un très grand match mais les Français ont fait ce qu’il fallait pour garder du rythme et ne pas se blesser. C’est pour cette raison que Vincent Collet a commencé les deux mi-temps avec son cinq de départ habituel depuis le début du tournoi (De Colo, Fournier, Batum, Yabusele, Gobert), et ce sur les deux mi-temps.
A partir de là, on a fait le taff, on a bien fait tourner le ballon. En face, on a eu une équipe très soft, qui n’avait elle aussi rien à jouer de particulier. Elle nous a offert de la zone, c’est bien, car on en rencontrera peut-être dans le reste de la compétition, dans des moments plus difficiles, et on aura déjà travaillé un petit peu dans ce secteur.
Les leaders ont été peu présents, il faut dire qu’il n’y en avait pas vraiment besoin. Evan Fournier et Rudy Gobert ont été un petit peu moins concernés et moins adroits mais c’est normal, ils ont le droit de se relâcher un petit peu dans un match sans enjeu. Comme Team USA face à cet adversaire, on défendait bien tout en ayant des contre-attaques assez facilement.
Et tout le monde a joué. On avait besoin d’intégrer Frank Ntilikina pour ses premières minutes. Il lui a manqué un peu de rythme, ce qui est complètement normal, mais il revient au bon moment. On a aussi retrouvé Andrew Albicy, Petr Cornelie a eu ses minutes, c’est bien. Comme depuis le début de la compétition, Vincent Poirier a été impérial.
En tous cas, ce n’était vraiment pas un match fou, même à commenter, mais l’essentiel est fait. On est invaincus, on a gardé du rythme. C’était un scrimmage moyen mais il fallait le faire. Merci en tout cas à cette équipe de l’Iran qui a été très fair-play.
Maintenant, quel adversaire pouvons-nous retrouver en quart de finale ? Pour le moment, on n’a plus que six adversaires potentiels. Le perdant d’Espagne-Slovénie, le vainqueur d’Argentine-Japon, l’Italie ou l’Allemagne.
La Slovénie, c’est l’équipe de Luka Doncic. C’est le maître à jouer d’un superbe collectif. Ça joue très bien autour de lui. Dragic, Prepelic, Tobey apportent aussi beaucoup. On verra ce qu’il en est contre la Roja mais Luka Magic peut se retrouver à 3 victoires en 3 matches, lui qui n’a jamais connu la défaite sous le maillot de son équipe nationale… Attention aux Slovènes !
L’Espagne, c’est toujours l’Espagne. C’est un peu vieillissant, ça court un peu moins vite mais c’est expérimenté et toujours aussi efficace autour de Ricky Rubio. Même si leur rythme n’est plus du tout le même, les frères Gasol peuvent encore rendre des services. Le coach Sergio Scariolo connait très bien ses joueurs. Là aussi, c’est dangereux.
Les Italiens, je les ai commentés ce matin. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le danger peut venir de partout avec beaucoup de percussion. En revanche, ils ont des meneurs très jeunes, notamment Nico Mannion qui a parfois du mal à gérer son équipe. A l’inverse de son capitaine Niccolo Melli, qui est très expérimenté. Sinon, ils ont de très beaux joueurs. C’est une équipe tournée vers l’offensive mais qui peut aussi fermer.
L’Allemagne est plus difficile à jauger. C’est une équipe très collective avec aucun joueur qui ne sort du lot. Niels Giffey, Johannes Voigtmann, Johannes Thiemann… Ce sont des joueurs référencés en Europe. Ce n’est pas une équipe extraordinaire mais elle a bien progressé et peut poser quelques problèmes, même si à mon sens, on devrait être au-dessus.
L’Argentine est dans le dur. Elle a pris un coup de vieux. C’est vieillissant, ça a de très gros soucis à l’intérieur, les points viennent surtout de l’extérieur, notamment Laprovittola. Scola est un peu esseulé. Ce n’est plus une équipe qui fait peur, elle n’a pas vraiment de relève. Quant au Japon, seul Rui Hachimura est capable de marquer 30 points. Même si c’est un excellent joueur, il n’est pas aussi bien secondé qu’un Doncic ou un Rubio…
Il ne faut pas oublier de citer Team USA ni même l’Australie, qui a sécurisé la première place du groupe et qu’on ne peut pas affronter en quart de finale, mais qui est très solide avec des joueurs expérimentés, notamment Joe Ingles. Le magicien Patty Mills peut vraiment apporter beaucoup. Aron Baynes est forfait mais ça reste une équipe à surveiller.
Maintenant, on attend les derniers résultats. On va suivre de très près ce magnifique duel entre l’Espagne et la Slovénie dimanche, qui peut être intéressant pour nous car on pourrait retrouver l’une de ces équipes par la suite. On va tout simplement attendre le tirage au sort des quarts de finale mais, au vu des forces actuelles de l’équipe de France, il n’y a pas de raison de s’inquiéter.
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Ce n’était pas un très grand match mais les Français ont fait ce qu’il fallait pour garder du rythme et ne pas se blesser. C’est pour ça que Vincent Collet a commencé les deux mi-temps avec son cinq de départ habituel depuis le début du tournoi (De Colo, Fournier, Batum, Yabusele, Gobert), et ce sur les deux mi-temps.
A partir de là, on a fait le taff, on a bien fait tourner le ballon. En face, on a eu une équipe très soft, qui n’avait elle aussi rien à jouer de particulier. Elle nous a offert de la zone, c’est bien, car on en rencontrera peut-être dans le reste de la compétition, dans des moments plus difficiles, et on aura déjà travaillé un petit peu dans ce secteur.
Les leaders ont été peu présents, il faut dire qu’il n’y en avait pas vraiment besoin. Evan Fournier et Rudy Gobert ont été un petit peu moins concernés et moins adroits mais c’est normal, ils ont le droit de se relâcher un petit peu dans un match sans enjeu. C’est pas grave, on a fait ce qu’il fallait, comme Team USA face à cet adversaire, on défendait bien tout en ayant des contre-attaques assez facilement.
Et tout le monde a joué. On avait besoin d’intégrer Frank Ntilikina pour ses premières minutes. Il lui a manqué un peu de rythme, ce qui est complètement normal, mais il revient au bon moment. On a aussi retrouvé Andrew Albicy, Petr Cornelie a eu ses minutes, c’est bien. Comme depuis le début de la compétition, Vincent Poirier a été impérial. En tous cas, ce n’était vraiment pas un match fou, même à commenter, mais l’essentiel est fait…
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Photo : Montage Basket Europe (FIBA / DR)