Frédéric Weis est le consultant basket d’Eurosport pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Pendant la quinzaine, le vice-champion olympique à Sydney en 2000 apporte son éclairage sur l’équipe de France sur Basket Europe. Il revient sur la victoire solide des Bleus en quarts de finale face à l’Italie (84-75). Un succès qui permet aux hommes de Vincent Collet de s’ouvrir le chemin des médailles et de s’offrir une demi-finale de prestige contre la Slovénie de Luka Doncic.
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Même si l’Italie a joué son va-tout d’entrée, nous avons abordé ce match comme il le fallait. On savait que c’était une équipe qui n’avait rien à perdre et qui avait un gros défaut sur le jeu intérieur, ce qu’on a très ciblé dès le début. A la mi-temps, nos pivots étaient déjà à 17 points. Ensuite, on a bien défendu et on a bien shooté. Pourtant, c’était un match piège. Cette équipe d’Italie était difficile à manoeuvrer du fait de ce manque de joueurs intérieurs. Sa star Gallinari était blessée, et il a joué encore plus au large que d’habitude, ce qui nous a quelque peu perturbé. Finalement, l’équipe de France a maîtrisé son match dans l’ensemble.
Comme d’habitude, les Français ont été très concentrés. Je voudrais surtout souligner la très grande prestation de Nicolas Batum. Il a juste été énorme. Il a mis des points, il a pris des rebonds, il a contré, il a fait des interceptions… C’est tout simplement le joueur du match. Dans les moments difficiles, c’est lui qui revient en défense, c’est lui qui les fait douter, c’est lui qui trouve la bonne passe sur Thomas Heurtel et c’est lui qui met des points. Nando De Colo a vite été handicapé par les fautes, il fallait trouver d’autres solutions en attaque et Nicolas Batum s’est transformé en scoreur aussi. Il a réussi tout ce qu’il fallait faire. Il a vraiment été présent de bout en bout.
Evan Fournier a été très bon également, comme d’habitude. Thomas Heurtel a été un excellent relais de Nando De Colo quand il a rejoint le banc assez rapidement. Il a mis des shoots, et ça compte. Aujourd’hui, Rudy Gobert a profité des largesses défensives de l’Italie et il était quasiment impossible de le passer. Il a des grands bras, il se déplace très bien latéralement… C’est une force d’avoir un pivot qui peut switcher sur les petits. Le 360 à la fin nous a fait beaucoup rire. J’ai l’impression qu’il a sauté autant que moi alors qu’il a une vraie grosse détente. Pas facile pour un garçon de cette taille !
Plus sérieusement, Vincent Collet a fait la prestation qu’il fallait. Il s’est très vite rendu compte que les Italiens jouaient small ball et qu’on avait des grands, il fallait s’en servir. Encore une fois, Vincent Collet a répondu présent, sans se stresser, en développant sur jeu. On l’a vu serein à tous les moments et il a transmis sa sérénité à ses joueurs.
Maintenant, on va affronter une équipe très intéressante de Slovénie. On pense tout de suite à Luka Doncic, et on a raison. C’est une équipe qui a un créateur hors pair, capable de faire la différence à lui tout seul. Mais c’est aussi un collectif qui dispose d’énormes shooteurs : Dragic, Prepelic, Cancar, Blazic… C’est le fit idéal. Et défensivement, ils sont durs, ils se battent. Le naturalisé Mike Tobey est plutôt très bon, c’est le meilleur rebondeur de la compétition, il est en double-double de moyenne. C’est une équipe très complémentaire. Il ne faudra pas se focaliser uniquement sur Luka Doncic. En Slovénie, ça joue au basket, et plutôt très bien.
La recette pour contrer cette équipe, c’est peut-être d’imiter les Espagnols et de bloquer Luka Doncic. Il n’a pas l’habitude qu’on lui ferme la raquette à ce point et les Espagnols ont réussi à l’enfermer, à provoquer des passages en force. Ils ont été assez forts ensuite pour contester les shoots. Ça fait beaucoup de travail défensif en perspective – la Slovénie n’a pas inscrit moins de 90 points en compétition officielle depuis 2017 – mais c’est tout à fait jouable. On a tout à fait l’équipe pour. J’espère que Nicolas Batum défendra sur lui.
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Même si l’Italie a joué son va-tout d’entrée, nous avons abordé ce match comme il le fallait. On savait que c’était une équipe qui n’avait rien à perdre et qui avait un gros défaut sur le jeu intérieur, ce qu’on a très ciblé dès le début. A la mi-temps, nos pivots étaient déjà à 17 points. Ensuite, on a bien défendu et on a bien shooté. Pourtant, c’était un match piège. Cette équipe d’Italie était difficile à manoeuvrer du fait de ce manque de joueurs intérieurs. Sa star Gallinari était blessée, et il a joué encore plus au large que d’habitude, ce qui nous a quelque peu perturbé. Finalement, l’équipe de France a maîtrisé son match dans l’ensemble.
Comme d’habitude, les Français ont été très concentrés. Je voudrais souligner la très grande prestation de Nicolas Batum. Il a juste été énorme. Il a mis des points, il a pris des rebonds, il a contré, il a fait des interceptions… C’est tout simplement le joueur du match. Dans les moments difficiles, c’est lui qui revient en défense, c’est lui qui les fait douter, c’est lui qui trouve la bonne passe sur Thomas Heurtel et c’est lui qui met des points. Nando De Colo a vite été handicapé par les fautes, il fallait trouver d’autres solutions en attaque et Nicolas Batum s’est transformé en scoreur aussi. Il a vraiment été présent de bout en bout.
Evan Fournier a été très bon également, comme d’habitude. Thomas Heurtel a été un excellent relais de Nando De Colo quand il a rejoint le banc assez rapidement. Il a mis des shoots, et ça compte. Aujourd’hui, Rudy Gobert a profité des largesses défensives de l’Italie et il était quasiment impossible de le passer en défense. Il a des grands bras, il se déplace très bien latéralement… C’est une force d’avoir un pivot qui peut switcher sur les petits. Le 360 à la fin nous a fait beaucoup rire. J’ai l’impression qu’il a sauté autant que moi…
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Photo : Montage Basket Europe (FIBA / DR)
