Frédéric Weis est le consultant basket d’Eurosport pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Pendant la quinzaine, le vice-champion olympique à Sydney en 2000 apporte son éclairage sur l’équipe de France sur Basket Europe. Après les garçons hier, les filles ont obtenu leur billet pour la demi-finale au dépens de leurs rivales espagnoles (67-64). Les Bleues prendront-elles leur revanche contre le Japon, qui les avait battues en ouverture, vendredi (13 h) ?
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En général, les France-Espagne de ces dernières années nous rappelaient plutôt de très mauvais souvenirs. Mais cette fois-ci, on a enfin montré qu’on était supérieurs à cette équipe d’Espagne. Sur le papier, c’était le cas, on sortait d’une meilleure campagne européenne qu’elles. Mais on avait besoin de le prouver. C’est vrai qu’on avait mal débuté ces Jeux Olympiques en se faisant surprendre par une belle équipe du Japon. Ensuite, on est montées en puissance face au Nigéria en développant un très bon basket puis en jouant les yeux dans les yeux avec Team USA. Mais il fallait confirmer. On savait qu’on était dans la partie la plus facile pour jouer la médaille mais pour arriver en demi-finale, il fallait absolument battre l’Espagne.
On a eu un peu de mal en tout début de rencontre mais on est tranquillement revenues dans le match, sans paniquer, avant d’activer le mode rouleau compresseur. On s’est mises à jouer très correctement au basket. L’exemple parfait : c’est quand Alba Torrens est sur le parquet et qu’on cherche à lui faire faire sa 2e, sa 3e faute. C’était très bien joué tactiquement. Certes, on a eu quelques difficultés dans le secteur intérieur mais on a travaillé, on a été dures. On a été très solides en défense. On a pas marqué beaucoup de points aussi parce qu’on a très bien défendu.
Pour moi, la meilleure des deux équipes s’est qualifiée. On peut être fiers d’avoir résisté au retour des Espagnoles. Malgré ce retour incroyable alors qu’on menait de 14 points dans le troisième quart, on a eu les épaules solides pour imposer notre basket jusqu’au bout. Aujourd’hui, on a fait un grand pas en avant. Cette place dans le dernier carré, ces Bleues la méritent.
Il faut donner un coup de chapeau à la jeunesse. C’est Marine Fauthoux qui a provoqué la 5e faute d’Alba Torrens, une faute qui change tout. Elle se sacrifie, elle donne son corps à la France. On a aussi vu que la rotation avait un peu évolué à l’intérieur après le très beau match d’Iliana Rupert face à Team USA. Elle a de nouveau énormément apporté.
Les cadres aussi ont répondu présentes. Sandrine Gruda a été là, Gabby Williams a été très performante, surtout en début et en fin de rencontre… Petit big up à Marine Johannès évidemment, qui met ce panier incroyable au buzzer pour alourdir l’écart dans les dernières secondes. Elle a bien répondu à Lucas Mondelo, le coach espagnol, qui lui avait dit en préparation qu’elle était la reine des matches amicaux. Là, elle lui a bien fait fermer sa bouche. Faire taire un Espagnol qui critique ouvertement nos joueuses par une réponse sur le terrain, ça fait toujours plaisir.
On a encore deux gros problèmes : les pertes de balles et de la concentration sur quelques paniers faciles. Mais, dans l’ensemble, un a fait un grand match de basket. On a fait le travail. En face, c’est quand même l’Espagne, ça joue bien, c’est bien coaché, même si ce n’est pas une personne que j’apprécie par rapport à ces propos qu’il a pu tenir.
Finalement, on est là où on voulait être. Et dans ce dernier carré, on se retrouve dans la bonne partie de tableau sans la Serbie, championne d’Europe, et les Américaines, les grandes favorites. On jouera le pays-hôte, le Japon, qui a concrétisé son très beau tournoi en gagnant en quart de finale face aux Belges dans un match époustouflant. Au fil des matches, on se rend compte que le faux-pas des Bleues en ouverture face au Japon, il n’était pas si terrible que ça. En tout cas, c’est l’occasion parfaite pour prendre notre revanche. On sait comment elles jouent, on ne pourra plus dire qu’on sera surprises par leur type de jeu.
On sait comment faire pour gagner face à elles, on a été devant par moments dans le match au premier tour, on connaît la recette même si on avait été surprises d’entrée et quasiment mises K.O. ensuite. Il faudra jouer sur les intérieures, sortir très fort sur les shoots parce qu’on a bien vu que les Japonaises n’avaient peur de rien. Elles ont de très bonnes individualités : Maki Takada, Yuki Miyazawa, Rui Machida, Saki Hayashi, Moeko Nagaoka et Himawari Akaho. On sait qu’on doit arrêter ces six joueuses là, qui sont capables de shooter et de nous jouer dos au panier. Elles peuvent marquer des points de partout, il ne faudra pas se relâcher.
De l’autre côté, Team USA a balayé l’Australie. Les Américaines se baladent dans ce tournoi, elles défendent dur, elles sont très agressives, elles développent un jeu incroyable. Attention quand même à la Serbie en demi-finale, qui a très bien négocié le virage face à une très bonne équipe chinoise. La mainmise de Marina Maljkovic sur cette équipe est formidable. Que ce soit les unes ou les autres, on a bien envie de les jouer en finale. Mais avant, la revanche contre le Japon est impérative. Le sprint pour la médaille est lancé.
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En général, les France-Espagne de ces dernières années nous rappelaient plutôt de très mauvais souvenirs. Mais cette fois-ci, on a enfin montré qu’on était supérieurs à cette équipe d’Espagne. Sur le papier, c’était le cas, on sortait d’une meilleure campagne européenne qu’elles. Mais on avait besoin de le prouver. C’est vrai qu’on avait mal débuté ces Jeux Olympiques en se faisant surprendre par une belle équipe du Japon. Ensuite, on est montées en puissance face au Nigéria en développant un très bon basket puis en jouant les yeux dans les yeux avec Team USA. Mais il fallait confirmer. On savait qu’on était dans la partie la plus facile pour jouer la médaille mais pour arriver en demi-finale, il fallait absolument battre l’Espagne.
On a eu un peu de mal en tout début de rencontre mais on est tranquillement revenues dans le match, sans paniquer, avant d’activer le mode rouleau compresseur. On s’est mises à jouer très correctement au basket. L’exemple parfait : c’est quand Alba Torrens est sur le parquet et qu’on cherche à lui faire faire sa 2e, sa 3e faute. C’était très bien joué tactiquement. Certes, on a eu quelques difficultés dans le secteur intérieur mais on a travaillé, on a été dures. On a été très solides en défense. On a pas marqué beaucoup de points aussi parce qu’on a très bien défendu…
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Photo : Montage Basket Europe (FIBA / DR)