Après avoir vaincu la France au premier tour, la Lettonie a fait sensation en s’imposant à l’Espagne (74-69), championne du monde en titre. L’équipe balte et son entraîneur italien, qui sort d’une saison avec la SIG Strasbourg, Luca Banchi, ont déjà marqué de leur empreinte cette Coupe du monde.
« Un bon match, mais il est temps de passer au prochain match, » a tout de suite commenté Luca Banchi après l’exploit de ses joueurs. « Je suis fier de la façon dont nous sommes restés dans le match tout au long, malgré quelques moments laborieux dans le troisième quart-temps. Dans l'ensemble, ce fut un match difficile. »
Luca Banchi est revenu sur le fait que la Lettonie a démarré cette deuxième phase avec une défaite pénalisante au compteur face au Canada, mais ça ne l’a pas empêché de garder la foi.
« Être derniers dans un groupe aussi difficile et faire face aux blessures nous a mis dans une position où nous n'avions rien à perdre. C'est une force et un élan supplémentaires pour prouver chaque jour que nous avons notre place ici. Il est important de ne pas perdre cette identité. C'est maintenant un moment à risque. Après la France, il y avait trop de monde autour, qui parlaient, envoyaient des SMS... C'est le moment des faux amis. Pour moi, qui ait 58 ans, c’est le moment de rester avec des gens que j'aime et que j'apprécie vraiment. »
Le coach italien a souligné qu'il y a eu 14 changements de leader au cours du match et qu’il a fallu conserver la même intensité tout au long des 40 minutes. C’est dans le dernier quart-temps (11-27) que les Baltes ont débordé les Espagnols.
« Nous avons fait preuve d'une bonne énergie dès le début, malgré la différence de taille des équipes. Nous avons choisi un effectif plus petit, mais nous y sommes tenus tout au long du match. Roland (Šmits), Dāvis (Bertāns) et Rodion (Kurucs) ont fait un excellent travail pour se battre avec leur polyvalence et leur force physique. Tout le monde a été inspiré par la façon dont nous avons commencé le match. »
L'entraîneur a également expliqué que l'alchimie et l'identité d'une équipe de basket-ball sont des choses difficiles, mais que l'équipe nationale lettone a réussi à les créer depuis qu'il a commencé à travailler avec elle.
« C'est plus facile en équipe nationale d’avoir une alchimie et une identité. Tout le monde vient du même pays, parle la même langue et a grandi dans la même culture. A mon poste, il est important de leur donner mon propre style. Ils ont un fort sentiment d'appartenance. »
La victoire qui a suivi du Brésil sur le Canada a mis les quatre équipes du groupe à égalité avec 3 victoires et 1 défaite. Les deux qualifiés pour les quarts-de-finale seront les vainqueurs de Canada-Espagne et Brésil-Lettonie.
« Si nous ne parvenons pas à remporter une victoire contre le Brésil, cette victoire n'aura pas beaucoup d'importance, » a résumé l’Italien.
Photo : FIBA