Ludovic Vaty (2,06m, 28 ans) donne de ses nouvelles dans le dernier opus de Basketball Magazine, la revue de la fédération.
Rappel des faits : le 23 mai 2013, le Guadeloupéen apprend qu’il doit mettre un terme à sa carrière de basketteur à cause d’une pathologie cardiaque. Un coup de massue pour l’international qui sort d’une bonne saison avec Gravelines et qui est un candidat à l’EuroBasket qui débouchera sur un titre pour les Bleus. Il est même question qu’il ne puisse plus jamais faire de sport.
« J’ai d’abord reçu l’autorisation de pratiquer une activité physique », explique-t-il. « Après un an sans rien faire, ça faisait plaisir mais au fur et à mesure le manque du terrain se faisait ressentir. Pourquoi ne pas aller shooter ? Pourquoi ne pas aller s’entraîner, sans trop forcer ? »
Au départ les toubibs sont réticents mais lui donnent finalement le feu vert à condition de prendre un maximum de précautions. L’ancien de l’Elan Béarnais Pau-Orthez, qui devient par ailleurs assistant en équipe de France juniors, reprend l’entraînement collectif avec l’équipe de N2 de Pau Nord-Est. Puis la compétition…
Sur les conseils de Xane D’Almeida
C’est si concluant que Ludovic s’imagine jouer au niveau supérieur :
« C’est Xane D’Almeida, mon ancien coéquipier, qui m’en a parlé. Il pensait que je pouvais faire à peu près la même chose avec Tarbes qu’en N2, sans plus de restrictions. Cela s’est fait comme ça. Concrètement, je ne participe pas aux entraînements individuels. Le reste du temps, je fais trois entraînements par semaine plus le match. La consigne étant qu’il ne faut pas que je sois essoufflé au point de ne plus pouvoir communiquer normalement. »
Sa ligne de stats actuelle vaut tous les commentaires : 16,6 pts, 7,1 rbds et 19,4 d’évaluation, la meilleure du championnat pour les joueurs qui ont disputé au moins la moitié des matches.
Ce n’est pas pour cela que Ludovic Vaty envisage d’aller voir plus haut encore. Il dit vouloir monter sa propre entreprise de réparation de téléphone.
« Les pros, c’est vraiment une autre histoire. Et puis le niveau de la N1 est déjà assez élevé. Je suis chanceux de jouer en N1, je ne vais pas trop pousser le bouchon. »