Marcos Knight (1,88 m, 32 ans) devait débuter cette saison du côté de l’AS Monaco, club avec lequel il a remporté l’Eurocup l’an passé. Mais c’est bien avec l’ASVEL, et contre son ancien club, qu’il disputera ce samedi soir (20h30) un match 5 décisif pour le titre de champion de France.
Il fut le détonateur de l’égalisation à Monaco. Guerrier dans l’âme, Marcos Knight, 19 points et 6 rebonds mercredi soir lors du match 4, est un pion essentiel de l’équipe villeurbannaise lors de ces playoffs, et plus généralement depuis son arrivée en tant que pigiste médical de David Lighty en novembre dernier.
L’arrière américain aurait pourtant dû débuter la saison avec la Roca Team, après un sacre en Eurocup et l’espoir d’y découvrir l’Euroleague, mais l’ASM avait alors justifié un départ surprise, par des « soucis d’ordre administratif ». Est-ce que le joueur est en mission face à son ancien club ? « Jouer ce Game 5 contre Monaco ne change rien. La seule chose importante, c’est la victoire, peu importe qu’elle soit contre Dijon ou Monaco », répond l’intéressé. « Je prépare ce match 5 de la même manière que je prépare chaque match depuis que j’ai 9 ans. J’essaie de montrer à mon fils (présent en conférence de presse avec lui) la façon d’être professionnel pour remporter des titres. »
« Garder Marcos a été payant »
Arrivé pour un contrat court, les dirigeants de l’ASVEL avaient pris la décision de conserver le natif de Rentz Ga pour le reste de la saison, et grand bien leur en a pris. « Les blessures nous ont ramené indirectement Marcos Knight et James Gist, qui ont été vraiment importants pour nous. On a fait le choix ensuite de les garder, ce n’était pas obligatoire, mais ce choix-là a été payant », a expliqué le coach villeurbannais T.J. Parker en conférence de presse ce vendredi.
C’est de son mental, de sa défense – notamment sur Mike James -, mais aussi de son écho offensif (9,1 points, 2,9 rebonds, 2,1 passes en playoffs) dont devra s’inspirer le collectif villeurbannais pour aller chercher un triplé qui n’a pas été réalisé depuis Limoges entre 1988 et 1990. « On s’est battus toute la saison pour avoir l’avantage du terrain, souffle Marcos Knight. L’intensité, la défense et le rebond seront les clés de la victoire, et il faudra maintenir ce cap pendant les 40 minutes du match. On devra rester dur mentalement pour accomplir notre mission : gagner ! Etre fatigué, c’est dans la tête. »
A Villeurbanne.
Photo : Marcos Knight (Infinity Nine Media)