Dans une interview au Progrès, la présidente-déléguée de l’ASVEL féminin, Marie-Sophie Obama, est revenue sur le début de saison malheureux de l’équipe de David Gautier mais aussi la gestion des blessures, dont celle de Gabby Williams en WNBA.
L’ASVEL attendait avec impatience la trêve internationale afin de récupérer des joueuses blessées mais aussi Marine Johannès, qui terminait sa saison WNBA. Si tout le monde n’est pas encore remis sur pied (Sandrine Gruda, Juste Jocyte, Laura Quevedo, Alexia Chéry notamment), les championnes de France en titre veulent oublier ce début de saison cauchemardesque, avec un bilan de 2-4 en Ligue Féminine et cinq défaites inaugurales en Euroleague. Dans un entretien au Progrès, la présidente-déléguée Marie-Sophie Obama revient sur ce début de saison infernal où elle n'a fait que colmater les brèches.
"Il y a des épreuves que l’on doit accepter telles qu’elles se présentent, que l’on doit gérer au mieux même si c’est frustrant. Je ne crois pas que dans le basket féminin français, on a connu autant de blessures en même temps. Avec un effectif même pas à 50 % sur certains matches et un secteur extérieur trop limité pour tenir. (...) En sous-effectif, on tire un peu plus sur les autres et ça nous met dans des zones de risque plus importantes avec l’intensité de notre championnat conjuguée à celle de l’Euroleague. Dans une saison pré-olympique et avec un 3x3 qui émerge de plus en plus, on s’est retrouvé avec un marché compliqué sans avoir pu trouver ce que l’on cherchait. Même si Jori Davis, quel que soit son rendement, nous a rendu des services. (...) Quand on a des joueuses d’un certain niveau, elles enchaînent les saisons, les compétitions et le corps s’use. On paye aujourd’hui 4-5 ans de compétitions ininterrompues pour certaines, avec aussi de la pure malchance comme pour Laura (Quevedo, touchée de nouveau le jour de son retour de blessure)."
Interrogée sur la gestion des blessures de Gabby Williams et Juste Jocyte, la première ayant été touchée à la cheville en WNBA, la seconde ayant aggravé son problème de hanche à la Coupe du monde U19, la patronne lyonnaise répond :
"On doit libérer chaque joueuse pour sa sélection nationale si elle est convoquée. Pour Gabby (Williams), quand Tony (Parker) arrive à la séduire par notre projet, elle a des propositions de partout à l’étranger et parmi ses options, il y a le fait de jouer en WNBA. On le comprend car ce sont des carrières qui sont courtes. On avait anticipé car on savait que Seattle n’aurait pas une équipe pour se qualifier en playoffs. Elle devait être là après le Match des Champions mi-septembre."
"David Gautier gère cette situation difficile avec beaucoup de combativité"
Quant au coach David Gautier, dont l’avenir à moyen terme serait suspendu aux résultats de cette saison alors que l’ASVEL a réfléchi à l’option Miguel Mendez, Marie-Sophie Obama tempère :
"À l’heure actuelle, on ne peut tirer aucune conclusion, à part relever les éléments positifs et la manière dont David (Gautier) gère cette situation difficile avec beaucoup de combativité. Avec aussi beaucoup de sang-froid dans une situation très inconfortable pour lui. On voit le caractère et les gens s’exprimer dans la difficulté et ce qu’il nous montre, c’est très positif. Le groupe répond. On va rester positif et on a confiance pour que l’avenir soit plus souriant."
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Photo : Marie-Sophie Obama
