Panayotis Fasoulas (2,13m), alias « L’Araignée » fut le pivot de l’équipe de Grèce championne d’Europe en 1987. Il est aujourd’hui candidat à la présidence de la fédération grecque. Mais c’est sa fille Mariella (1,93m, 23 ans) qui a fait l’actu la semaine dernière en inscrivant face à la Bulgarie un panier décisif sur un rebond offensif, qui a permis à la Grèce de se qualifier pour l’EuroBasket, qui va se tenir à Valence et Strasbourg, du 17 au 27 juin. Sur la durée des qualifications, Mariella Fasoula a été la meilleure marqueuse (12,5 points) et rebondeuse (7,5) de son équipe.
Comme son père, Mariella a eu une formation américaine. C’est ce qu’elle raconte à Gazzetta.fr:
» Je me souviens que mes débuts étaient à Memphis, lorsque nous avons déménagé là-bas pour suivre mon frère. J’avais alors 8 ans et je me rappelle du moment où j’ai attrapé le ballon entre mes mains. Mes parents m’avaient envoyée partout ! A la natation, au ballet, au volley, mais rien ne m’attirait particulièrement… Un jour, j’ai vu mon père jouer avec mon frère Giannis, sur le terrain de basket et ça m’a intéressé aussitôt ! J’ai commencé à jouer et très vite j’ai postulé pour m’inscrire dans une académie pour apprendre les fondamentaux… A vrai dire, les premières expériences ont été un peu… traumatisantes (rires). Tous les entraîneurs ont encouragé mes parents à me faire changer de sport ! Oui, au début je n’étais bonne du tout. Je ne savais pas exactement ce qui m’arrivait. Mais mes parents – et je le reconnais – ne m’ont pas dit d’arrêter et je me suis lentement améliorée. »
Mariella confie que son père n’a pas joué un rôle direct dans sa décision de jouer au basket.
« Dans la décision elle-même, pas un rôle spécial. Je veux dire dans le sens de la pression pour faire du basket. J’apprécie beaucoup cela et je le lui ai dit à plusieurs reprises. Je suis très fière de dire que mon implication dans le basket-ball était purement ma propre décision et n’est pas due à une poussée de mon père et je le remercie deux fois de m’avoir laissé faire mon choix. Il n’a jamais été un coach pour moi. Il était généralement strict et toutes ses remarques se sont concentrées sur mes erreurs et mes faiblesses et sur les choses dont j’avais besoin pour m’améliorer. »
La fille a vécu gamine dans un environnement basket, avec à la maison coupes et trophées et elle a cherché à en savoir davantage sur la carrière de son père.
« Sur tout ce qui s’est passé au cours de l’Eurobasket de 87. J’ai tout cherché, tout vu et tout lu, je suis très fière de mon père et peut-être qu’à travers ce processus j’ai beaucoup aimé cette équipe et je suis hyper passionnée quand je porte son maillot. L’équipe nationale est une âme, c’est une équipe, c’est une charge émotionnelle et bien sûr un effort pour prouver que le basket-ball féminin mérite plus de respect et d’organisation en Grèce. »
La question lui est posée de savoir comment elle vit la candidature de son père à la présidence de la fédération.
«Je n’entre pas du tout dans le processus de commenter les élections, car ce n’est pas un processus qui devrait affecter les joueurs. Maintenant, je soutiendrai clairement mon père dans tout ce qu’il décide de faire, surtout lorsqu’il s’agit d’un processus électoral. Quel que soit le résultat, ni ma vie d’athlète, ni bien sûr ma relation avec mon père ne changeront. Il sera toujours pour moi un joueur très important dans l’histoire du basket grec, un Hall of Famer, pour tout ce qu’il a fait dans sa carrière et bien sûr pour l’homme qu’il est. Tout le reste vient en second… «
Photo: FIBA