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Marine Fauthoux (équipe de France) : "Peu importe l'âge, toutes les joueuses évoluent à un haut niveau d'intensité"

En s'imposant 71-49 face à la Lettonie, l'équipe de France a largement rempli son contrat pour débuter phase de qualification à l'EuroBasket 2025. La rentrée des classes rêvée malgré l'appréhension de la jeunesse et après un été embarrassant.

Sur les 19 joueuses convoquées pour ce rassemblement, seulement 12 ont été aptes à jouer face à la Lettonie. Le choix était alors simple pour Jean-Aimé Toupane, qui a misé sur l'atout jeunesse à l'Arena du Futuroscope. Et comme un message, le public a pu assister à la montée en puissance du futur de l'équipe de France.

En cinq minutes, les plus expérimentées des Françaises ont fait l'écart (16-3) et la Lettonie n'a jamais pu revenir. En seconde période, le duo Janelle Salaün (15 points et 4 interceptions) Iliana Rupert (13 points) a fini par achever l'adversaire. Rassuré, le sélectionneur a ainsi lancé ses jeunesses pousses au fil du match, avec quelques minutes accordées dans le dernier quart-temps à Lou Lopez Sénéchal et Kadiatou Sissoko lorsque la victoire était assurée. Jean-Aimé Toupane, comme ses joueuses, ne pouvaient qu'être contents d'une soirée qui s'est avérée finalement peu compliquée.

"Je suis satisfait de l'image qu'a donné l'équipe ce soir. Elle ont montré des choses très intéressantes qui nous ont permis de faire un bon match. Les équipes qui gagnent des titres, ça passe par la défense. De façon général, le haut niveau nécessite d'avoir de l'intensité, peu importe l'âge des joueuses. Il ne faut pas oublier que l'on a une très bonne formation. C'est la suite du processus d'arriver en équipe de France. Ces matches sont l'occasion d'emmagasiner le plus d'expériences. La situation dans laquelle on est - avec les blessures que l'on déplore - a permis de les utiliser. En France, nous avons la chance d'avoir un réservoir assez fourni. Quand on est coach, on recherche des joueuses de caractère. Janelle Salaun en a. Elle a cette volonté de subir. Toutes sont jeunes mais elles montrent qu'elles ont de l'ambition."

Jean-Aimé Toupane


Au Futuroscope : la génération 2001, l'odyssée de l'espace


Précédemment mise sur le devant de la scène à l'EuroBasket 2023, la génération 2001 a assumé son  leadership face à la Lettonie. Bien aidée par une Sarah Michel omniprésente en coulisse (3 points mais 7 rebonds et 4 passes décisives), Marine Fauthoux a guidé la France sur la voie de la victoire. 22 ans mais déjà 59e sélection chez les Bleues, c'est ce que l'on appelle une ancienne lors de ce rassemblement de novembre :

"Pour beaucoup, c'était la première sélection, c'est tout nouveau et on a gagné avec la manière. C'est compliqué en trois jours de créer un vrai collectif mais on voit que toutes les joueuses ont un rôle important dans les clubs où elles évoluent, ont des responsabilités et ont un haut niveau d'intensité. Quand on est en équipe de France, on vient aussi pour se montrer. Elles sont super à l'écoute, c'était hyper facile de les intégrer. Ce soir, je n'avais pas besoin de scorer et jouer autant. Mon rôle de meneuse c'est que tout le monde s'y retrouve aussi donc j'essaie de faire au mieux pour que l'équipe marche bien. Ce n'est pas parce que l'on a battu la Lettonie que cela va être simple en Irlande. On veut confirmer et rentrer chez nous avec la victoire."

Marine Fauthoux, meneuse de l'équipe de France

Iliana Rupert reçue 3/3 à trois-points contre la Lettonie. Photo : FIBA

Lorsque l'on parle de Marine Fauthoux et génération 2001, on ne peut qu'évoquer sa fidèle acolyte Iliana Rupert. Une 60e sélection où elle a été ultra-décisive au début de la seconde période.

"C'était une première à Poitiers. La salle était bien remplie, il y avait une super ambiance. Il n'y avait pas de pression particulière malgré les erreurs de l'EuroBasket. On veut grandir par rapport à cela. Ce soir, l'équipe a été très très jeune mais au final, ça court, ce n'est pas plus mal. Avec les changements, il y avait une énergie non-stop."

Iliana Rupert, intérieure de l'équipe de France

De la génération 2001, Janelle Salaün en fait partie. La combative ailière a posé de grands problèmes aux Lettones durant les 25 minutes qu'elle a pu passer sur le terrain. De plus en plus installée dans la short-liste de Jean-Aimé Toupane, elle a encore marqué des points pour gagner sa place aux Jeux Olympiques.

"On savait que la Lettonie savait jouer au basket. Le but était de les impacter avec notre cinq de départ. On a su imposer notre rythme, notre physique... le job est fait. Les JO ? Je les ai en tête mais je préfère prendre chaque étape. Mais je ne veux pas aller trop vite, on a les qualifications à l'EuroBasket, après j'ai ma saison avec mon club et les Jeux Olympiques. Je marche à la confiance et comme tout se passe bien avec l'ESBVA, avec qui je joue la plus grande compétition européenne, cela me permet d'assumer un statut comme cela en équipe de France. Avec le retour des cadres, j'aurais la même intensité. Je serais la même "Janelle Salaün"."

Maïa Hirsch, pas encore 20 ans et une première chez les A. Photo : FIBA

"Je fais partie de la nouvelle génération, forcément j'ai envie d'être des JO"


Avec Lou Lopez Sénéchal et Kadiatou Sissoko, Maïa Hirsch a fait partie des trois nouvelles têtes de l'équipe de France. Et avec 22 minutes de temps de jeu, c'est elle qui a été la plus en vue avec 4 points marqués, 2 rebonds captés et 2 interceptions. Ses réactions après la rencontre :

"Porter le maillot de l'équipe de France avec les A, c'était inattendu mais il y avait beaucoup d'absentes et le secteur intérieur était réduit. J'ai essayé d'être opportuniste et j'ai pris les minutes que l'on m'a données et faire du mieux possible. Je fais partie de la nouvelle génération donc forcément j'ai envie d'être des JO. C'est important de montrer qu'il y a des talents derrière."

Lors de cette grande première, l'intérieure sélectionnée en 12e position en WNBA a pu compter sur le soutien de la meilleure joueuse de la rencontre et coéquipière à Villeneuve-d'Ascq, Janelle Salaün. Maïa Hirsch ajoute :

"Au début il y a un peu de stress donc être avec une joueuse avec qui j'ai l'habitude d'être tout au long de l'année, cela me rassure. Puis elle me donne énormément de conseils. Sa performance a été impressionnante et en même temps je la connais, je la vois travailler au quotidien donc ça ne m'étonne pas beaucoup d'elle."

Propos recueillis à l'Arena Futuroscope.

https://www.basketeurope.com/livenews-fr/698235/paris-2024-marine-fauthoux-migna-toure-et-janelle-salaun-racontent-leurs-liens-avec-les-jeux-olympiques/

Photo : © FIBA

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