En l’espace de deux secondes, Elie Okobo a sauvé puis éteint la Roca Team. Auteur d’un panier avec la faute pour permettre à Monaco de prendre deux points d’avance à 2,5 secondes du buzzer (88-90), l’international français a manqué de lucidité en jetant son lancer-franc contre la planche sans toucher l’arceau. Ce qui s'appelle une faute professionnelle puisqu'il a redonné l’ultime possession au Panathinaïkos, de l'autre côté du terrain, qui a trouvé par miracle Marius Grigonis (15 points à 3/5 derrière l'arc). Alors, le shooteur lituanien s'est élevé à 3-points... devant Elie Okobo, pour climatiser Gaston-Médecin. Le vrai héros, c'est bien lui !
C’est une défaite d’autant plus frustrante pour l’équipe de Sasa Obradovic qu'elle a compté jusqu’à 15 points d’avance (60-45, 26e), s’appuyant notamment sur un très bon Kemba Walker, qui a livré son match référence (13 points à 2/2 à 3-points et 7/8 aux lancers, 3 rebonds, 2 passes, 2 interceptions pour 21 d’évaluation en moins de 15 minutes), et un Mike James dominant (16 points, 4 rebonds, 6 passes).
La Roca Team avait le match en mains (47-39 à la pause), malgré un léger retard à l’allumage (12-20, 8e) qui se traduisait par un déchet inhabituel (8 pertes de balles en première mi-temps, 15 au final). Mais elle s'est sabordée, laissant les coéquipiers de Mathias Lessort (16 points) et Kostas Sloukas (17 points) s'accrocher au tableau d'affichage, et donc porter le coup fatal. Clin d'oeil historique : c'est la première victoire du Pana contre Monaco, deux équipes qui ne s'étaient jusqu'alors affrontées qu'à quatre reprises.
Ce revers est lourd de conséquences pour la Roca Team, rejointe par le Pantahinaïkos au classement (8 victoires, 7 défaites) et qui sort provisoirement du top 6 avant de se déplacer sur le parquet du Bayern Munich vendredi soir.