Massimo Cancellieri (PAOK) : "Plusieurs fois dans le passé, j'ai été le roi de la ville en décembre, mais..."

"Ce que nous avons fait n'est pas mal. OK, nous sommes troisièmes avec d'autres équipes, mais dans une petite ligue comme celle-ci, il faut avoir la différence de points avec les autres et heureusement, nous avons battu ceux que l'on devait battre", déclare l'Italien. "Je ne sais pas si cela durera jusqu'au bout, mais pendant que c'est le cas, profitons du moment. "

Est-il pour autant satisfait ?

"Ecoute, je suis ce type qui veut être heureux à la fin. Plusieurs fois dans le passé, j'ai été le roi de la ville en décembre, mais ce type qui passe sous la guillotine à la fin. J'aimerais ne plus être sous la guillotine. »

Massimo Cancellieri parle longuement de l'alchimie dans son équipe :

"Frank Bartley, dans une interview après notre match à Karditsa, a dit quelque chose qui m'a beaucoup fait réfléchir : à quel point ces gars se sont bien adaptés, sur et en dehors du terrain. Il y a des équipes où les joueurs ont une bonne alchimie sur le terrain, mais ils ne se parlent même pas dans les vestiaires.
Je pense que l'alchimie est créée par les joueurs. Ce sont eux qui ont construit cette grande alchimie entre eux. Mon travail n'est pas de détruire cette alchimie. J'essaie de suivre leur façon de travailler. J'essaie de ne pas commettre d'erreurs et de ne pas gâcher cette fine ligne qui existe dans la chimie d'une équipe. C'est quelque chose de très fragile et il faut y prêter attention pour ne pas créer un problème avec lui. C'est pourquoi je pense que mon travail est très difficile pour éviter de commettre des erreurs qui pourraient gâcher cette alchimie. Je veux être celui qui s’occupe de tout ça. Les joueurs font un excellent travail et je dois les protéger de l'excitation ou de la déception selon les moments. C'est mon travail, aider cette alchimie à continuer d'exister dans l'équipe ."

Et de lui même :

"Je me sens vraiment bien. Beaucoup de choses ont changé ici et dans ma façon d'aborder le basket-ball. Je dirais que j'ai trouvé le bon endroit où je peux être moi-même et en même temps les autres acceptent qui je suis. Et curieusement, tout cela m'a permis pour la première fois de me regarder dans le miroir et de réfléchir aux choses que j'ai faites dans le passé et qui n'ont pas fonctionné. J'ai l'impression d'être dans une situation où mon entourage croit en moi, me laisse faire les choses que je fais habituellement. Je pense que cela s'appelle la conscience de la situation. J'ai presque 53 ans et je suis conscient qu'en reconnaissant les erreurs que j'ai commises dans le passé, cela peut faire de moi non seulement un meilleur entraîneur, mais aussi une meilleure personne. Les gens autour de moi m’ont aidé dans ce processus. Ils ont d’abord accepté qui je suis et m’ont laissé faire mon travail. On ne m'a jamais dit de faire ça. Dans le passé, on m'a dit plusieurs fois "tu es un bon coach, mais tu es trop dur". Tu fais ceci, tu fais cela… » Je ne veux pas me mentir. C'est difficile de dire "ouais tu as raison, maintenant je vais changer". Chacun de nous, à tout âge, a besoin d'une procédure. Je ne veux pas trop parler car il est encore tôt, mais je pense qu'au cours de ces cinq mois, j'ai beaucoup changé. Et cela a été fait grâce à mes partenaires, au management, à toutes les personnes qui m'entourent et bien sûr à l'équipe."

Massimo Cancellieri a également un mot pour les fans du club qui ont scandé son nom à plusieurs reprises :

"Ce n'est pas la première fois que quelque chose comme ça arrive. J'ai été dans d'autres situations où j'ai entendu cela. C'est probablement la première fois avec une équipe comme celle-ci. Tout le monde sait que cette équipe est aimée par ses fans et détestée par le reste des supporters. Quand les gens ont beaucoup de haine, cela indique parfois un respect caché. Vous n'avez pas de sentiments forts pour quelqu'un, s'il ne signifie pas quelque chose pour vous."