Absent durant l’intégralité de la préparation, Mathias Lessort (2,06 m, 27 ans) a participé à son premier entraînement ce mercredi à Jakarta, deux jours avant le début de la Coupe du monde. In extremis.
C’était le thriller de l’été : Mathias Lessort, blessé à la cheville, serait-il prêt à temps pour la Coupe du monde ? Après un mois d’incertitude, le Martiniquais était finalement présent sur le parquet de la Jakarta Arena (16 500 places) ce mercredi pour participer à son premier entraînement collectif avec les Bleus. Le nouveau pivot du Panathinaïkos est même arrivé d’Athènes lundi, un jour avant ses coéquipiers, débarqués le lendemain en provenance du Japon.
“C’était long ! Heureusement, j’étais excité d’arriver donc c’est allé un peu plus vite. Je suis arrivé lundi après-midi à Jakarta. J’ai visité l’hôtel, marché dans l’hôtel (rires). J’ai trouvé le mall et j’ai beaucoup joué à la Xbox”, a-t-il raconté sur le site de la fédération.
Au cours de sa blessure, le médaillé de bronze au Mondial 2019 a pu compter sur les liens tissés avec le sélectionneur, Vincent Collet, qui a préféré son profil d’energizer à celui de Vincent Poirier, et sur ses coéquipiers, en qui il a une totale confiance.
“J’ai été victime d’une entorse (cheville) et ça a pris du temps. Je suis nouveau au Panathinaïkos donc il fallait que mon club me découvre et voit comment je récupère. Ça a été un peu médiatisé mais, au final, ce n’était qu’une entorse. Je n’ai pas douté mais toutes les questions étaient stressantes. À un moment, ce n’est plus trop moi qui contrôlais. Entre les médecins, les assurances... Mais physiquement, je sentais que j’allais être prêt. Simplement, quand tu ne maîtrises pas, c’est difficile de gérer les émotions. Vincent Collet a manifesté sa confiance durant le processus. Ça m’a aidé dans mon parcours de soin. Mon coach m’attendait, mes coéquipiers m’envoyaient des messages. Je me suis senti désiré et ça m’a permis de garder le moral alors que j’avais le cul entre deux chaises. Je n’étais pas en vacances ni en équipe de France. (...) Personnellement, je ne prends pas cette compétition comme un challenge même si en tant que compétiteur j’ai évidemment envie de bien faire. Je veux surtout prouver qu’on ne m’a pas attendu pour rien”, a-t-il ajouté.
Photo : Mathias Lessort (FIBA)