La saison écoulée avec Chalon, l’intérim en tant qu’entraîneur principal, sa relation avec Savo Vucevic, ses objectifs personnels… Maxime Pacquaut, l’entraîneur adjoint qui a prolongé d’une saison avec l’Elan Chalon s’est confié à Basket Europe.
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Quel bilan dressez-vous de cette saison ?
L’objectif du club de monter a toujours été le même, donc forcément c’est un bilan négatif. C’est un échec, on n’a pas réussi à remplir les objectifs. À l’origine, on visait la montée directe, puis on a eu une mauvaise période, lorsque l’on a vu que cela n’était plus possible, on s’est rabattu sur les playoffs. On avait fait le plus dur en battant Blois chez eux, mais on n’a pas confirmé à domicile, et puis la belle a été compliqué. Le seul « point positif », si il y en a un, c’est d’avoir perdu contre le club qui est monté.
Comment expliquez-vous cette baisse de régime au cours de la saison ?
L’élément charnière, le véritable tournant de cette saison, cela a été la blessure de Mike (Gelabale). On a vraiment pris conscience, quand ça nous est tombé dessus, de son impact énorme. C’est un joueur qui rend tout le monde meilleur, qui stabilise les jeunes, les étrangers. Il fédère tout le monde, juste par sa présence sur le terrain, ou même sur le banc, les joueurs jouent différemment. Donc lorsqu’il s’est blessé, il y a eu des joueurs qui ont voulu faire plus, avoir plus de responsabilités, pas par mauvaises intentions, mais au final, cela a déstructuré l’équipe. On a petit à petit perdu pied, plutôt que de continuer à jouer le même basket.
Comment s’est passée la transition d’entraîneur adjoint à entraîneur principal cette année ?
Cela m’est déjà arrivé, notamment avec Jean-Denys Choulet, car il avait été suspendu en cours de match, ou pour certains matches. C’est le métier, tout le monde sait que ça peut se passer, on se doit d’être prêt, de faire notre job. On a une équipe de gars corrects et professionnels, cela s’est fait d’une manière naturelle. De toute façon, je n’allais pas remettre en cause tout le travail de Sebastian Machowski. J’ai essayé d’apporter plus d’intensité, de créer notre groupe, qu’on donne plus, plus fort, plus vite, plus régulièrement pour qu’au moins, pendant les matches, on ait une attitude d’équipe. On a subi pas mal de critiques vis-à-vis de ça justement, de nos difficultés à se mettre au niveau d’intensité de la Pro B.
Avec le recul, avez-vous des regrets sur des choses que vous avez faites, ou même des choses que vous n’avez pas faites ?
Le seul regret possible, c’est que l’on avait plus de contrat possible à prendre donc on n’a pas pu recruter des joueurs que j’aurais aimer avoir dans l’équipe. Il y avait une équipe déjà construite avec ses qualités et ses défauts. Il y a des équipes qui, avec un changement de coach en cours de saison, ont pu recruter des joueurs pour étoffer leurs effectifs, pour que cela puisse fonctionner avec la philosophie de chacun. Pour le reste, les gars ont été bien à l’écoute de ce que j’ai demandé, on a fait ce qu’on pouvait et devait avec la situation dans laquelle on se trouvait à ce moment là, on ne pouvait plus changer grand chose.
Comment voyez-vous votre futur en tant que, pourquoi pas, coach principal d’une équipe ?
Tout d’abord, cela a été une expérience très positive dans ma jeune carrière d’entraineur et d’entraîneur adjoint. Je veux me construire en tant qu’entraîneur premièrement. Je ne veux pas être un assistant qui se prépare pour être un entraîneur dès demain, je veux avoir plusieurs expériences avec des coachs de renoms pour apprendre d’eux. J’ai déjà eu, qu’on l’estime ou pas, Jean-Denys Choulet, avec qui j’ai pu apprendre sa manière de penser, de gérer les Américains, les entraînements. J’ai pu apprendre aux cotés de Philippe Hervé, Sebastian Machowski et bien d’autres. Je veux repartir un an avec Savo (Vucevic) qui est quand même une figure emblématique en France. Etre entraîneur principal, c’est un objectif que je me fixe à moyen voire même long terme, quand je serai prêt. Et puis le poste d’entraîneur adjoint, c’est un métier à part entière, ça n’est pas un coach qui attend car il n’a pas d’équipe. En tout cas, ce type d’expériences, ça donne envie c’est sûr, cela m’a motivé encore plus, malgré les résultats.
« Savo Vucevic m’a fait une énorme impression, il est proche des gens et adore le social. Il est toujours dans l’échange et le partage. Quand il parle, c’est presque naturel, mais en fait, on se tait et on l’écoute »
Comment s’est passée l’arrivée de Savo Vucevic ?
Je l’ai su par le club et, de ce que je sais, et cela avait aussi circulé dans les médias, ils sont en relation depuis pas mal de temps. Avec ce qu’il s’est passé pour Sebastian Machowski, il était évident que Chalon allait chercher un coach expérimenté dans le championnat, qui avait fait ses preuves en Pro B. Il a déjà entraîné Monaco, il a eu des équipes atypiques, avec Antibes où ce n’est pas forcément facile dans la gestion, puis il a fait quelque chose d’exceptionnel avec Bourg, en les faisant monter en première division, puis en les emmenant en Europe. C’était un choix naturel et rapide puisque Savo (Vucevic) connait notre manager général.
Comment les premiers contacts avec le nouveau coach se sont-ils passés ?
Il m’a appelé avant les playoffs pour me souhaiter le meilleur. Il a été très cordial, on n’avait pas parlé basket pour ne pas me perturber, il voulait me laisser dans ma bulle par rapport à ça, et que si j’avais besoin de lui, je pouvais l’appeler à n’importe quel moment. Il a été très positif. Après les playoffs, on a parlé de basket, il est venu à Chalon, on s’est vu pendant trois jours. Il m’a fait une énorme impression, il est proche des gens et adore le social. Il est toujours dans l’échange et le partage. Quand il parle, c’est presque naturel, mais en fait, on se tait et on l’écoute. On peut échanger sur absolument tout donc la première approche était bonne mais je l’avais déjà croisé quand on jouait contre Bourg. Il avait déjà le mot gentil pour tous, il est toujours intéressant, il développe les gens avec qui il est et j’ai vraiment hâte de commencer à travailler avec lui.
L’objectif pour la saison prochaine reste-t-il le même avec un coach comme Savo Vucevic ?
Avec un club de l’envergure de Chalon, on n’a pas le choix. C’est un peu comme Chalons-Reims ou Boulazac, ces clubs qui ont déjà gouté à l’Elite, on veut tous ça. Encore plus à Chalon, on ne peut pas se cacher, ni faire les modestes, l’objectif, c’est de monter, ne pas être trop ambitieux et ne pas trop parler pour rien, il faut des actions. Pour ce qui est de la Coupe de France, on joue tous les matches, encore plus avec le nouveau coach, la seule difficulté, c’est que la compétition pour les clubs de Pro B arrive très vite, souvent en fin de préparation, mais on a des joueurs compétiteurs, on va jouer tous les matches à fond. Mais l’objectif principal est évidemment la montée, le reste c’est du bonus.
Quel sera le budget pour l’Elan Chalon la saison prochaine ?
De ce que je sais, il va y avoir une baisse sensible du budget, je ne sais pas de combien exactement, ce n’est pas mon rayon. Mais Savo (Vucevic) a un réseau très important de joueurs et d’agents et donc il va construire l’équipe la plus compétitive possible avec le budget que l’on a. Pour l’avoir entendu de sa bouche, il n’a aucun problème à jouer avec un groupe de huit, neuf ou dix joueurs professionnels. Il va s’adapter en fonction, c’est une de ses qualités, et il va réussir à composer une équipe capable de jouer la montée. Il nous reste des postes 5 à trouver, un JFL et un autre joueur sur le poste 3/4 ou 3/2 selon ce que va demander Savo Vucevic. Antoine Eito, Kevin Harley et Damien Bouquet notamment sont sous contrat et Mike Gelabale a prolongé.
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Quel bilan dressez-vous de cette saison ?
L’objectif du club de monter a toujours été le même, donc forcément c’est un bilan négatif. C’est un échec, on n’a pas réussi à remplir les objectifs. À l’origine, on visait la montée directe, puis on a eu une mauvaise période, lorsque l’on a vu que cela n’était plus possible, on s’est rabattu sur les playoffs. On avait fait le plus dur en battant Blois chez eux, mais on n’a pas confirmé à domicile, et puis la belle a été compliqué. Le seul « point positif », si il y en a un, c’est d’avoir perdu contre le club qui est monté.
Comment expliquez-vous cette baisse de régime au cours de la saison ?
L’élément charnière, le véritable tournant de cette saison, cela a été la blessure de Mike (Gelabale). On a vraiment pris conscience, quand ça nous est tombé dessus, de son impact énorme…
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Photo : Maxime Pacquaut (Charlotte Geoffray)