Espagne : Megan Gustafson, une naturalisée qui tombe à pic

L’Espagne est une adepte du processus. À l’instar de Lorenzo Brown chez les garçons, son équipe nationale féminine a fait appel à une naturalisée pour les Jeux Olympiques de Paris. Après la Sénégalaise Astou Ndour, présente au sein de la sélection depuis Rio en 2016, la fédération a cette fois-ci fait confiance à une autre intérieure référencée : l'Américaine Megan Gustafson.

La native du Wisconsin (1,97 m, 27 ans) n’a sans surprise aucun lien avec l’Espagne. Mais elle possède depuis juin 2023 le précieux passeport qui lui permet de revêtir le maillot de la Roja. Contrairement à la fédération française, le FEB n’a pas mis de véto à ce que son Américaine dispute sa 6e saison en WNBA. Qui plus est avec les doubles championnes en titre, même s’il s’agit d’un rôle mineur (2,8 points, 2,0 rebonds en 22 matches).

Et c’est donc naturellement que l’intérieure n’a rejoint le groupe qu’il y a une dizaine de jours - son dernier match a été disputé le 17 juillet à Las Vegas contre Chicago. Visiblement, cette unique semaine de préparation n’a pas empêché Megan Gustavson, seulement trois sélections au compteur lors du TQO en Hongrie en février dernier, de s’intégrer à sa nouvelle équipe. 

Dès son premier match aux Jeux Olympiques ce dimanche, elle a claqué la plus belle performance individuelle, hommes et femmes compris, depuis le début de la compétition (29 points à 14/21 aux tirs, 8 rebonds, 4 interceptions, 2 contres pour 36 d’évaluation en 40 minutes).

Le tout dans une très belle victoire après prolongation de l’Espagne contre la Chine (90-89). Un succès acquis au bout du suspens après l’exploit de Leonor Rodriguez (25 points), qui a inscrit un 3+...0 en toute fin de temps réglementaire. Après la rencontre, la néo-Espagnole raconte à notre micro sa première soirée olympique mémorable et son intégration express.

Megan, racontez-nous ce finish incroyable et ce tir de Leonor Rodriguez pour envoyer le match en prolongation…
“C’était énorme. Nous avons tellement de bonnes joueuses qui peuvent prendre le jeu à leur compte. Il y a le tir de Leo (Rodriguez) mais aussi celui de Maria (Araujo) en prolongation. Et il y a d’autres exemples. Je suis très reconnaissante envers mes coéquipières, qui ont fait un travail incroyable en m’accueillant et en m’aidant sur tout, que ce soient les systèmes offensifs ou défensifs, elles ont été vraiment géniales. Avec ce groupe, je peux être moi-même. Elles me donnent en quelque sorte la liberté de faire ce que je fais le mieux.