À l’aube du championnat d’Europe U20 où l’équipe de France vise le titre, Clément Frisch (2,01 m, 20 ans), meilleur jeune de Pro B l’an dernier avec Denain, revient sur son passé mais surtout sur son futur, qui s’écrit en Betclic Elite. À commencer par une première saison dans l’élite du basket français, avec le SLUC Nancy.
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QT1 – Dans le rétroviseur…
« Après la trêve de Noël, on joue un match amical face à Orchies, on perd le match… Rémy nous a tués, je m’en rappelle encore »
La personne sans qui vous n’auriez pas fait carrière ?
« C’est une question difficile pour commencer (rires). Il n’y a pas une personne plus que les autres, c’est un tout. Tout le monde participe de près ou de loin. Mes parents peut-être, et encore ils ne m’ont jamais forcé. Le basket a toujours été mon choix. »
Le coach qui vous a le plus marqué ?
« Probablement Rémy Valin qui était mon entraîneur cette année (NDLR : à Denain). C’est un coach envers lequel je suis redevable. Jusqu’à la saison dernière, je jouais en Espoirs et c’est le premier à m’avoir fait confiance. En plus, l’année s’est bien passée donc c’est lui qui m’a le plus marqué pour l’instant. Il est connu pour avoir un caractère bien trempé (rires). »
Le plus grand coup de gueule que vous avez vécu ?
« Il y en a eu beaucoup cette année (rires). On a connu une saison riche avec des hauts et des bas. On a eu des séries de défaites donc des coups de gueule donnés par Rémy mais si je dois en retenir un, c’est en début d’année civile. Après la trêve de Noël, on joue un match amical face à Orchies, qui évolue en NM1. On perd le match. Remy nous a tués, je m’en rappelle encore. C’est une défaite qu’il a pris personnellement et il a voulu nous toucher dans notre fierté. »
Le joueur qui vous a rendu meilleur ?
« Quand j’étais à Strasbourg chez les espoirs, j’étais partenaire d’entraînement avec les pros. Le groupe était bienveillant avec les jeunes. Beaucoup m’ont marqué, surtout Ishmail Wainright, qui maintenant est en NBA. À son contact, on apprend entraînement après entraînement. C’est un joueur polyvalent qui évolue à mon poste. »
Le match le plus mémorable que vous avez joué ?
« Je vais dire la finale des Championnats du monde U19 l’année dernière. C’est un match avec un énorme contexte, c’est mon plus beau souvenir même si c’est une rencontre que l’on perd. Plus récemment, le match contre Lille, c’était un match de ouf, le retour chez nous… C’est un derby, un match pour quasiment se maintenir. On gagne à la dernière seconde, derrière les supporters envahissent le terrain, c’était incroyable ! »
La musique que vous écoutez en avant-match ?
« Je n’ai pas de musique spécifique. J’écoute beaucoup de rap US, du hip hop. Allez si je devais sortir un titre qui me vient en tête, ce serait Drake avec Energy. Il est bien, il me permet de me chauffer. »
Pourquoi portez-vous le numéro 25 ?
« Il n’y a pas de raison particulière. C’est un numéro que j’ai pris en Espoirs l’an dernier à Strasbourg et j’ai fait une saison réussie. Je ne me suis même pas superstitieux, je l’aime bien tout simplement. »
QT2 – Au révélateur…
« Le titre de meilleur espoir de Pro B est une belle récompense mais le but était de réaliser la meilleure saison possible. Je suis venu à Denain d’abord pour gagner ma place »
Quel bilan dressez-vous de votre saison ?
« C’est un bilan positif parce qu’on arrive à terminer à la dixième place. C’est une bonne chose, une saison très enrichissante parce que nous avons tout connu. Personnellement, j’ai commencé fort la saison, je réalisé de bonnes performances. Après je me suis blessé et quand je reviens, un Américain arrive à la mène donc j’ai dû m’adapter au fil des matches. Ce n’était plus la même équipe entre le début et à la fin avec quatre ou cinq changements. J’ai beaucoup appris car avec la perte des matches, c’était un peu plus compliqué. On a eu la pression des dirigeants qui attendent des résultats mais au final, c’est une saison qui se termine bien. »
Est-ce qu’être meilleur jeune de Pro B était un objectif ?
« Pas forcément. C’est une belle récompense mais le but était de réaliser la meilleure saison possible. Je suis venu à Denain d’abord pour gagner ma place. Je me fixe pas forcément d’objectif au départ, j’essaie de faire de mon mieux et après les récompenses viennent petit à petit. Elle met en lumière le travail consenti donc c’est lourd ! »
Cette distinction de meilleur jeune vous donne plus de pression pour l’an prochain ?
« Sans doute. Peut-être pour les gens, moi pas tellement. J’aborde la saison comme je l’ai fait à Denain. Je ne pense pas arriver en Betclic Elite avec le statut de meilleur jeune cela te donne un statut à confirmer, non. Je vais arriver à Nancy en essayant de gagner mes minutes, ma place au sein du groupe. La suite, on verra. L’objectif est toujours de faire la meilleure saison possible et de prendre tout ce que je peux. »
Quels sont vos axes de progression à titre individuel pour être compétitif en Betclic Elite ?
« Je verrai avec le coach mais dans la mesure où j’évoluerai sur le poste 4/3, il faudra que je sois capable de passer plus de minute au poste 3 au plus haut niveau français. J’ai fait une saison à Denain où j’ai joué majoritairement poste 4, pour ne pas dire que 4. Le coach a pour projet de me faire jouer poste 3 en Betclic. Donc j’aurai une grosse marge de progression à ce niveau-là. Dans le travail, j’aimerais progresser partout. Être plus constant dans la saison par rapport à mes pourcentages, mais tout le monde à ça pour objectif (rires). Être plus régulier dans mes performances est important parce que cette année, j’ai eu des bons matches et le suivant, tu touches pas une balle et tu es limite transparent. »
Le coéquipier le plus professionnel ?
« Je dirais Matthieu Missonnier (NDLR : capitaine de Denain, qui vient de resigner). Il était très sérieux au niveau de ses étirements, de ses soins. Il allait souvent chez le kiné. Il avait ses routines, il allait à la muscu… très pro. Après, le mec le plus pro que j’ai vu de ma vie, c’était DeAndre Lansdowne à Strasbourg. Lui tout était poussé au maximum. Tu ne pouvais pas être plus pro que ça. Il laissait rien au hasard. Il optimisait sa récupération. Il venait avant les entraînements pour faire ses routines de musculation, d’activation. Il faisait la séance, il restait derrière pour faire ses soins. Je sais aussi qu’au niveau alimentation, c’était hyper réglementé. »
Le plus drôle ?
« À Denain, il n’y avait pas vraiment de chambreur. On se chambrait tous les uns les autres. Je dirais Rigo Edzata, c’était un gars marrant. Il avait toujours des blagues à dire. »
Le plus mauvais perdant ?
« Il est possible que ce soit moi. Aux entraînements, Rémy mettait beaucoup de compétition, c’était toujours très intense. On disputait beaucoup de matches, tout le monde était à 100%, ça jouait dur. C’est vrai que je n’aime pas perdre pendant les entraînements. Si c’était le cas, tu pouvais sentir que j’avais le seum (rires). »
L’adversaire le plus coriace affronté ?
« Je dirais à la SIG, Bonzie Colson. C’est un mec qui, par le talent, pouvait répondre à toutes les situations. Il possède pleins de manières pour scorer, qu’il soit défendu ou non. Voilà c’était un joueur impressionnant. Il y avait aussi Brandon Jefferson qui, dans un autre registre, est très impressionnant. Je n’ai pas été aussi impressionné en Pro B que j’ai été par ces deux mecs-là. »
Le meilleur défenseur ?
« C’est une question difficile à répondre mais je dirais peut-être Cédric Bah de Vichy. C’était quelqu’un qui défendait très dur. »
Les supporters les plus fervents ?
« Saint-Quentin a un public qui pousse bien ! Leur salle a vraiment une belle ambiance à tous les matches. Avec Denain, ce sont vraiment les deux endroits où ça pousse. Après, je crois que c’est tout ! (rires) »
QT3 – Dans le viseur…
« Je préfère largement regarder un match d’Euroleague qu’un match NBA. Le jeu est plus propre, ça joue plus, tu sens vraiment que chaque balle est importante »
Le club où vous aimeriez évoluer ?
« Mon objectif serait de jouer en Euroleague. C’était un rêve, maintenant c’est devenu un objectif. Après dans quel club, je n’ai pas vraiment de préférences. Ce serait cool de pouvoir jouer en Euroleague avec un club français mais tant que j’évolue à ce niveau, peu importe l’équipe. Quand j’étais plus jeune j’aimais bien le Real, le CSKA Moscou et le Partizan Belgrade, des clubs mythiques, qui font rêver. Maintenant, avec le recul, n’importe quel club qui possède le niveau Euroleague, cela m’irait très bien. »
Celui où vous aimeriez terminer votre carrière ?
« Je dirais Strasbourg, en club de coeur. C’est la ville où j’ai grandi et c’est dans ce club que j’ai été formé donc pourquoi pas. Mais ce n’est pas une question que je me pose encore, je ne suis qu’au début de ma carrière. »
Le titre qu’il faut impérativement gagner dans votre carrière ?
« Je pense que le plus beau titre à remporter, cela doit être d’avoir la médaille d’or aux Jeux Olympiques avec l’équipe de France. C’est tellement loin qu’on ne peut pas dire que j’ai ça en objectif. Derrière, gagner un Final Four d’Euroleague cela doit être quelque chose de dingue ! »
Est-ce que la NBA est un rêve pour vous ?
« C’est la plus grosse ligue de ton sport donc oui c’est un rêve, mais cela n’a jamais été un objectif. C’est un jeu qui ne me correspond pas, le jeu européen est mieux pour mon profil. Je le reconnais, il n’y a pas de mal. Je préfère largement regarder un match d’Euroleague qu’un match NBA. Le jeu est plus propre, ça joue plus, tu sens vraiment que chaque balle est importante, on se bat pour tout. Alors qu’en NBA je ressens que les défenseurs sont plus laxistes, plus orienté vers le spectacle, le showtime. »
Est-il possible de vous voir entamer une reconversion dans le 3×3 d’ici la fin de votre carrière ?
« Oui carrément, le 3×3 me parle. Je pense avoir un profil pour ce type de discipline. Après, je n’ai pas fait de 3×3 pour l’instant donc il faudra traiter la question en temps voulu, mais pourquoi pas. Si cela peut te donner la possibilité de jouer pour l’équipe de France et participer aux JO avec le maillot A de 3×3, c’est une alternative qui peut être intéressante. Mais pourquoi pas un jour peut-être ! »
Si vous ne jouiez pas au basket, que feriez-vous ?
« Je ne sais pas du tout. Franchement, je ne sais pas car le basket a toujours été présent. J’étais encore en cours l’an dernier mais j’ai arrêté parce que pour moi, tu ne peux pas concilier basket et études. Il y a un moment où tu dois faire un choix. Tu ne peux pas mettre toutes tes chances de ton côté. »
Un vœu pour le basket français ?
« Qu’il continue de se développer et qu’il progresse comme il le fait depuis quelques années. »
Une prédiction pour 2022 ?
« Non je n’en ai pas (rires). Je vais faire de mon mieux puis après, on verra. J’espère juste, à court terme, être champion d’Europe U20 avec l’équipe de France. À titre individuel je me sens prêt, c’est une compétition que j’ai attendu toute l’année. Après l’argent l’an dernier aux championnats du monde, je sais que notre génération a l’Euro U20 dans le viseur. Collectivement, on a eu quelques blessés, quelques absents, on est capables d’aller au bout. On fera de notre mieux mais le groupe avance bien (entretien réalisé dix jours avant le début de l’Euro) et c’est tout ce qui compte. »
QT4 – Le quizz… au buzzer !
Contre quelle équipe avez-vous réalisé votre record de points cette année ?
« Je crois que c’était Blois. Je crois avoir mis 24 points avec 13 rebonds. C’était vraiment une sacrée performance, un match réussi face à une future équipe de Betclic Elite. »
Bonne réponse : Une magnifique performance réalisée le 5 novembre dernier
Avec quelle catégorie d’âge êtes-vous allés remporter la médaille de argent au Championnat du Monde l’an dernier ?
« La catégorie U19. »
Bonne réponse : Il a fait partie du groupe avec Strazel, Wembanyama
Depuis combien de temps Nancy n’a pas été en Betclic Elite ?
« Ça faisait cinq ans qu’ils étaient en Pro B et qu’ils attendaient de remonter en Betclic Elite. »
Bonne réponse.
Votre futur coach a été sélectionneur d’une équipe d’Afrique, laquelle ?
« C’est la sélection du Mali. »
Bonne réponse : Sylvain Lautié a entraîné l’équipe masculine (2005-2017) et féminine (2017-2020)
Combien de matches avez-vous joué en Betclic Elite ?
« C’est une question où je ne pourrai pas trop répondre vu que certains matches comptent alors que j’ai joué dix secondes. Je dirai deux. »
Mauvaise réponse : officiellement, Clément Frisch a disputé quatre rencontres
Combien y’a-t-il de licenciés de basket en France, à 50 000 près, en 2019 ?
« Alors là, je ne sais pas. Je vais dire au hasard 300 000. »
Mauvaise réponse : En 2019, la France comptait 668 367 licenciés
Dans votre sélection U20, combien de joueurs évoluent à l’étranger ?
« (Il réfléchit) J’en compte trois : deux sont aux States et un autre en Espagne. »
Mauvaise réponse : Ibrahim Magassa (Real Betis) n’a pas été retenu pour l’Euro
Ce mercredi 6 juillet, c’est l’anniversaire d’une légende du basket français, laquelle ?
« Je n’en sais rien. »
Mauvaise réponse : C’était Richard Dacoury
Quel est le nom complet du club de Denain ?
« C’est l’Association sportive Denain Voltaire Porte du Hainaut. »
Bonne réponse : le nom complet est Association sportive Cail Denain Voltaire Porte du Hainaut
Combien de fois Nancy a remporté le championnat de France ?
« Il me semble que c’est deux fois. »
Bonne réponse : Le SLUC a été titré en 2008 et 2011
Score : 6/10
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La personne sans qui vous n’auriez pas fait carrière ?
« C’est une question difficile pour commencer (rires). Il n’y a pas une personne plus que les autres, c’est un tout. Tout le monde participe de près ou de loin. Mes parents peut-être, et encore ils ne m’ont jamais forcé. Le basket a toujours été mon choix. »
Le coach qui vous a le plus marqué ?
« Probablement Rémy Valin qui était mon entraîneur cette année (NDLR : à Denain). C’est un coach envers lequel je suis redevable. Jusqu’à la saison dernière, je jouais en Espoirs et c’est le premier à m’avoir fait confiance. En plus, l’année s’est bien passée donc c’est lui qui m’a le plus marqué pour l’instant. Il est connu pour avoir un caractère bien trempé (rires). »
Le match le plus mémorable que vous avez joué ?
« La finale des Championnats du monde U19 l’année dernière…
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Photo : Clément Frisch (FIBA)