A 21 ans et après une saison en prêt à Gries en Pro B, Hugo Robineau découvre la Betclic Élite avec Cholet Basket. Au club depuis son plus jeune âge, il est enfin lancé (4,4 points, 1,4 rebond en 11 minutes) dans un championnat où il veut faire ses preuves, avant de penser à rêver plus grand. Il est l’invité de notre rubrique « mi-temps avec ».
Nouvelle version de la rubrique « en direct », « mi-temps avec » est une interview composée de quatre quart-temps avec un acteur du basket français et européen, de son début de carrière à ses projets futurs en passant par sa vision du championnat… et un quiz 100% personnalisé.
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1QT – Dans le rétroviseur…
« Mon premier titre de champion de France, quand j’étais en Benjamins, c’est vraiment mes meilleurs souvenirs de joueur de basket : prendre du plaisir, avec tout mon groupe d’amis, avec des joueurs comme Killian Hayes »
La personne sans qui vous n’auriez pas fait carrière ?
« Je dirais Sylvain Delorme (NDLR : ancien entraîneur des Cadets France et Région de Cholet Basket de 2007 à 2011). Instinctivement, c’est la personne qui me vient le plus à l’esprit. Il m’a aidé à passer des caps majeurs dans mon jeu, que ce soit dans le travail, l’exigence, la pureté… C’est la personne qui a eu le plus d’impact dans ma carrière, je pense. »
Le match le plus mémorable que vous ayez vécu ?
« J’aurais dit mon premier titre de champion de France, quand j’étais en Benjamins, même si ça commence à remonter un peu maintenant. C’est vraiment mes meilleurs souvenirs de joueur de basket : prendre du plaisir, avec tout mon groupe d’amis, il y avait des joueurs comme Killian Hayes aussi… On a été champions, c’était mon premier titre donc le match est forcément mémorable. »
Pourquoi portez-vous le numéro 8 ?
« Il n’y a pas vraiment de raison… Au début, j’étais plus parti sur le 9 mais il n’y avait plus de numéro 9 au club, j’ai dû prendre le 8. Depuis, il m’a un peu porté chance alors je le garde, plus par superstition je dirais (rires) ! »
La routine dont vous ne pouvez pas vous passer à l’entraînement ?
« Personnellement, j’aime bien arriver 30 ou 40 minutes avant l’entraînement, pour ne pas être trop à l’arrache. Souvent, je fais une petite routine en musculation, ou alors un peu de shoot ou d’étirements… L’important, c’est que je puisse faire une petite préparation pour m’échauffer tranquillement. »
Le(s) coach(s) qui vous a (ont) le plus marqué ?
« Encore une fois, je dirais Sylvain Delorme (rires) ! Ensuite, à Gries j’ai bien accroché avec les assistants coach, Julien Zoa, Maxime Bureau aussi… Et puis l’entraîneur, Ludovic Pouillart, parce que c’est le coach qui m’a lancé en Pro B. Tous ceux-là sont des personnes que j’affectionne, et que je remercie surtout. »
Le meilleur souvenir de votre passage à Gries-Oberhoffen, en Pro B ?
« Je suis arrivé là bas en décembre, et je me rappelle d’un match amical contre Strasbourg où j’avais marqué à peu près 25 points. C’est ce qui m’a permis de m’intégrer vraiment au groupe, de me lancer dans un nouveau projet et de laisser un peu de côté ce qui était derrière moi, notamment ce début de saison un peu compliqué… C’était pas facile non plus là-bas, mais j’en garde que des superbes souvenirs. On est descendus jusqu’en bas du classement pour finir à la 8ème place, ce sont des moments particuliers quand tu prends un peu de recul. »
2QT – Au révélateur…
« Le seul point où je pêche encore un peu, c’est la barrière de la langue. C’est frustrant de ne pas très bien manier l’anglais, même si sur le terrain on communique bien, parfois j’aimerais en savoir un peu plus… Je fais des efforts mais ils en font aussi, les gars viennent vers moi et c’est bien pour se sentir intégré, justement. »
Quel bilan dressez-vous de votre début de saison ?
« Pour le collectif, c’est un bilan qui n’est pas très positif si on regarde le classement, même si la saison n’est pas terminée et qu’on va pouvoir rebondir. Forcément, on est un petit peu frustrés de ce début de saison, on a lâché des matches au buzzer et ça nous a fait mal au classement. On va avoir une succession de matches importants qu’on va devoir prendre (NDLR : victoire contre Le Portel ce weekend), mais je ne suis pas inquiet pour la suite. Après, sur le plan individuel, c’est plutôt encourageant pour moi. Il y a des matches où je ne suis pas rentré, comme d’autres où j’ai été un peu plus mis en avant… Il faut savoir saisir sa chance, et prendre ce qu’il y a à prendre. Comme dans toute saison, il y a des moments difficiles mais j’essaye de ne garder que le positif, continuer de progresser et de m’acharner encore plus pour passer un nouveau cap. »
Que manque-t-il à votre équipe pour atteindre le top de sa performance ?
« J’ai déjà parlé de la cohésion, du coeur et de cette flamme dont on a besoin pour réussir en tant qu’équipe. Il en manquait un peu mais depuis que l’arrivée de nouveaux joueurs comme O.D. Anosike et T.J. Campbell (NDLR : les deux derniers renforts acquis par Cholet Basket, signés en décembre 2021), il y a quelque chose qui se crée et qui peut-être bénéfique pour nous ensuite. Après, il faut travailler aussi la gestion du jeu, s’imposer une certaine rigueur pour ne pas jouer que sur un ou deux quart-temps… Un petit peu de tout ça, et ça va repartir. »
Comment s’est passée votre intégration dans l’équipe pro de Cholet ?
« Franchement, ça s’est fait très naturellement. J’ai vite été intégré au groupe, généralement les gars sont super sympas alors il n’y avait pas de problème pour ça. Le seul petit point où je pêche encore un peu, c’est la barrière de la langue. C’est frustrant de ne pas très bien manier l’anglais, même si sur le terrain on communique bien, parfois j’aimerais en savoir un peu plus… Je fais des efforts mais ils en font aussi, les gars viennent vers moi et c’est bien pour se sentir intégré, justement. »
Le coéquipier le plus bosseur à Cholet ?
« (Il réfléchit)… J’aime bien Boris Dallo. Il a une vraie bonne éthique de travail, et il arrive à rassembler français comme étrangers. Pour moi, c’est un des leaders de cette équipe. »
Le plus chambreur ?
« Forcément Monsieur Makoundou (Yoan) ! Il est drôle, il met de l’ambiance dans le vestiaire donc c’est agréable, même si globalement tous les gars sont cool et ont cet état d’esprit aussi. »
Le plus râleur ?
« Je pense que la palme revient à Nianta Diarra (rires). Quand il n’est pas dans son jour, il est un peu comme ça. Sinon, Boris Diallo aussi mais j’espère qu’ils ne m’en voudront pas ! »
Le joueur le plus coriace que vous ayez affronté cette saison en Betclic Elite ?
« Pas facile celle-là… Je n’ai pas joué contre Paris cette saison mais j’aimais bien Kyle Allman (Paris). Sinon, j’aurais dit Elie Okobo (ASVEL). Ça se sent qu’il a bossé aussi sur son jeu mais c’est un gros talent, avec du contrôle et très fort notamment sur les derniers matches. »
A titre personnel, quels sont vos axes de progression pour atteindre votre meilleur niveau ?
« Déjà, je dirais la polyvalence de mes mains, bosser un peu plus ma main gauche. Et sinon, travailler un peu le contrôle du jeu mais ça, ça va venir avec l’expérience… Et il faut que je m’étoffe physiquement mais là encore, je progresse là dessus au fil du temps. »
En tant que jeune joueur, quel regard portez-vous sur le championnat de France ?
« Même si je n’ai pas vraiment connu d’autres championnats, on a beaucoup de talents et de gros joueurs en France. On peut le voir avec Elie Okobo, Mike James… Il y a de plus en plus d’attrait pour venir jouer chez nous et c’est une bonne chose pour la représentation, l’exposition… Aussi, je dirais qu’en France, on a quand même un niveau physique assez important par rapport aux autres. »
3QT – Dans le viseur…
« D’ici 10 ans, j’aimerais bien avoir tenté au moins une expérience à l’étranger, ou évoluer à l’étranger à ce moment-là, sûrement en Europe, ce serait déjà une belle réussite. »
Le club où vous aimeriez évoluer ?
« Je me suis jamais vraiment posé cette question… Je suis plutôt dans l’optique de prendre ce qu’il y a et on verra par la suite, aussi en fonction des offres. Je n’ai pas vraiment de club idéal, même si on rêve tous de jouer au Real Madrid ou à Barcelone. Mais pour moi, je dois déjà faire mes preuves ici avant de penser à aller ailleurs, et surtout à l’étranger. »
Le titre qu’il faut impérativement gagner dans votre carrière ?
« Sans hésiter, un titre de champion de France. Même si j’en ai déjà gagné pas mal en étant jeune, sans vouloir prendre la grosse tête (rires), ça reste un objectif à atteindre. Et puis si on veut aller plus loin, l’Euroleague pourquoi pas, même si ça paraît encore irréel aujourd’hui. »
Si vous ne jouiez pas au basket, que feriez-vous ?
« Je pense que j’aurais tenté une carrière de streamer ou Youtubeur. J’aime bien ce côté autour des jeux vidéos, et puis c’est un peu des métiers modernes, dans l’air du temps. Sinon, dans quelque chose de plus classique, je me serais peut-être vu dans l’immobilier. »
Une franchise NBA pour laquelle vous aimeriez jouer ?
« C’est dur, il y en a beaucoup… Je dirais à Los Angeles quand même, parce que L.A ce serait quand même un truc de fou, et je choisirais les Lakers, c’est normal quand tu vois l’histoire et le prestige d’une telle franchise. »
Votre favori pour le titre de Betclic Elite ?
« Cholet Basket, forcément ! Mais si je devais choisir une équipe à part nous, je dirais Levallois. C’est une équipe qui a montré son sérieux, ils ont montré qu’ils savaient comment jouer, ils sont rodés donc ça va être difficile d’aller les chercher. »
Où vous voyez-vous dans le basket d’ici 10 ans (NDLR : il aura alors 32 ans) ?
« D’ici là, j’aimerais bien avoir tenté au moins une expérience à l’étranger, ou évoluer à l’étranger à ce moment là, sûrement en Europe. Je rêve de jouer en NBA comme tout le monde, mais je sais qu’il y a beaucoup d’étapes pour y arriver, donc je reste lucide là-dessus et c’est pas quelque chose qui est primaire pour moi. Si j’arrive déjà à évoluer en Europe, ce sera une belle réussite. »
En novembre 2020, vous avez confié que le joueur qui vous inspirait le plus était Nando De Colo. Vous l’avez rencontré depuis ?
« Non malheureusement, je n’ai pas encore pu le rencontrer. Après, ça reste toujours une référence pour moi, dans son jeu, son contrôle… J’espère que j’aurai la chance de le voir ou de jouer contre lui, pourquoi pas en Euroleague dans le futur, on ne sait pas de quoi la suite sera faite. »
4QT – Le quiz… au buzzer !
« Lequel de mes coéquipiers a dit « Je veux claquer un dunk sur Victor Wembanyama » ? Oh, ça doit être du Yoan Makoundou ça, c’est sûr ! »
A Cholet, vous êtes un des plus jeunes. Mais lequel de vos coéquipiers est le plus vieux de l’équipe ?
« Je dirais… (Il hésite) Darrin Govens ? Si c’est pas lui, c’est T.J. Campbell ! »
Bonne réponse : Darrin Govens a fêté ses 34 ans le 5 janvier dernier, quand T.J. Campbell ne les aura que le 23 janvier
Combien de joueurs formés à Cholet ont été draftés en NBA ?
« Alors, formés à Cholet… C’est facile, il y a un truc dans la salle ! Il y a Killian, Rudy… On peut compter Yoan Makoundou bientôt (rires) ! Sinon, j’aurais dit… 8 ? »
Mauvaise réponse : 6 (Dans l’ordre : Mickaël Gelabale (48e choix en 2005), Rodrigue Beaubois (25e en 2009), Nando De Colo (53e en 2009), Kevin Séraphin (17e en 2010), Rudy Gobert (27e en 2013) et Killian Hayes (7e en 2020))
En quelle année Cholet a remporté son unique titre de champion de France ?
« C’est facile ça ! 2010. »
Bonne réponse : 2010
A part Pau, quels sont les deux clubs où votre coach, Laurent Vila, a entraîné avant d’arriver à Cholet ?
« Il y a Le Mans et… je n’ai pas le droit à un indice ? C’est en Betclic Élite… C’est pas à Strasbourg peut-être ? Je crois qu’il avait fait un truc là-bas. »
Mauvaise réponse : Laurent Vila a bien été coach assistant au Mans (2008-2010), mais aussi à Gravelines-Dunkerque (2006-2008)
Contre quelle équipe avez-vous inscrit votre record de points en carrière, lors de la saison Espoirs 2019-2020 ?
« Hum… Ça doit être l’ASVEL. »
Bonne réponse : L’ASVEL (Le 6 octobre 2019, il a marqué 27 points dans une victoire 77-57)
Quel était le numéro de maillot de l’ancien Choletais Antoine Rigaudeau, retiré par le club en 2005 ?
« Alors, j’ai un doute avec le 14… Mais je crois que c’est le numéro… 4 ? »
Bonne réponse : numéro 4
Lequel de vos coéquipiers a dit « Je veux claquer un dunk sur Victor Wembanyama ! » ?
« Oh, ça doit être du Yoan Makoundou ça, c’est sûr ! »
Bonne réponse : Yoan Makoundou
Quel était la moyenne de points (à 1 point près) de Killian Hayes lors de sa dernière saison en France ?
« (Il réfléchit)… Il n’était pas à 10 points, je pense. J’ai une marge d’erreur ou pas ? Sinon, moi j’aurais dit 7,5 points. »
Bonne réponse : 7,1 points (accompagnés de 2,3 rebonds et 3,1 passes en 20 minutes de moyenne, à Cholet)
Citez au moins 3 pays (hors États-Unis) dans lesquels a joué votre coéquipier Dominic Artis avant d’arriver à Cholet cette année ?
« C’est dur ça, sérieux (rires) ! Il y a la Grèce. Et après… Ah si, il a joué en Slovénie aussi, il me l’a dit il y a pas longtemps. Allez, il ne m’en reste qu’un… Je pense pas que ce soit en Israël ou en Russie. J’ai un doute avec l’Italie donc je vais dire ça, mais je pense que j’ai faux. »
Bonne réponse : Dominic Artis a joué en Pologne, en Bosnie, en Italie, en Slovénie et en Grèce.
En 2018, vous avez connu votre première sélection en équipe de France, pour l’EuroBasket U18. Pouvez-vous me citer au moins 5 joueurs qui étaient avec vous ?
« Mathis Dossou Yovo, Karlton Dimanche, Florian Leopold…Il y avait Joel Ayayi aussi. Allez, un dernier… C’est bien pour le Championnat d’Europe hein ? Alors, Marko Coudreau. »
Bonne réponse : Il y avait également Timothé Crusol, Yohan Choupas, Kenny Baptiste, Jacques Eyoum, Lucas Bourhis et Essome Miyem.
SCORE : 8/10
LE TABLEAU RECAPITULATIF DES SCORES – SAISON 2021-2022
1. Hugo Robineau – 8/10
2. Amara Sy (Paris) – 7/10
3. Gérald Ayayi (Pau) – 6/10
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1QT – Dans le rétroviseur…
« Mon premier titre de champion de France, quand j’étais en Benjamins, c’est vraiment mes meilleurs souvenirs de joueur de basket : prendre du plaisir, avec tout mon groupe d’amis, avec des joueurs comme Killian Hayes »
La personne sans qui vous n’auriez pas fait carrière ?
« Sylvain Delorme (NDLR : ancien entraîneur des Cadets France et Région de Cholet Basket de 2007 à 2011). Instinctivement, c’est la personne qui me vient le plus à l’esprit. Il m’a aidé à passer des caps majeurs dans mon jeu, que ce soit dans le travail, l’exigence, la pureté… C’est la personne qui a eu le plus d’impact dans ma carrière, je pense. »
Le match le plus mémorable que vous ayez vécu ?
« J’aurais dit mon premier titre de champion de France, quand j’étais en Benjamins, même si ça commence à remonter un peu maintenant. C’est vraiment mes meilleurs souvenirs de joueur de basket : prendre du plaisir, avec tout mon groupe d’amis, il y avait des joueurs comme Killian Hayes aussi… On a été champions, c’était mon premier titre donc le match est forcément mémorable. »
Le meilleur souvenir de votre passage à Gries-Oberhoffen, en Pro B ?
« Je me rappelle…
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Photo : Hugo Robineau (Simon Godet)