L’arrière de la JDA Dijon Robin Ducoté (1,93 m, 21 ans) continue de gravir les échelons. Cette saison, il a signé son premier contrat pro, son rôle a changé et son temps de jeu a logiquement augmenté. De son attachement au club à ses ambitions collectives en cette fin de saison, le pur produit de la formation dijonnaise s’est confié à Basket Europe.
« Mi-temps avec » est une interview composée de quatre quart-temps avec un acteur du basket français et européen, de son début de carrière à ses projets futurs en passant par sa vision du championnat… et un quiz 100 % personnalisé. Pour consulter cet article dans son intégralité, abonnez-vous.
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QT1 – Dans le rétroviseur…
« Sans mon père, je ne serais sûrement pas où j’en suis actuellement«
La personne sans qui vous n’auriez jamais fait carrière ?
Mon père. Dès mon plus jeune âge, j’avais une balle de basket dans les mains. Mon père lui-même faisait du basket, quand j’étais petit, je le voyais jouer et puis ça ne m’a plus jamais quitté. C’est aussi celui qui m’accompagnait le plus, qui me donnait des conseils pour progresser quand j’étais plus jeune. Après bien sûr, en vieillissant, j’ai eu des coachs qui ont joué des rôles importants, mais sans mon père, je ne serais sûrement pas là où j’en suis actuellement.
Quel a été le coach le plus important pour vous ?
Laurent Legname ! Quand j’étais avec les espoirs, c’est lui qui a pris la décision de me faire monter pour jouer avec l’équipe professionnelle. J’ai pu disputer mes premiers matchs à très haut niveau grâce à lui. J’ai pu jouer quelques matchs en coupe d’Europe, mais aussi en playoffs. Même si cela restait qu’une poignée de minutes, pour un jeune comme moi, ça a compté énormément.
Le plus grand coup de gueule que vous avez vécu ?
Avec Laurent évidemment, il y en a eu beaucoup (rires). On connaît son tempérament, mais celui qui doit se détacher des autres, je dois dire que c’était pendant un temps mort la saison dernière. On passait complètement à coté d’un quart temps contre Le Mans, on défendait et on attaquait très mal, et il ne nous avait pas ratés !
Les coéquipiers qui vous ont rendu meilleur ?
Je suis au tout début de ma carrière donc c’est encore dur de répondre à cette question, mais je pense que cette saison, le fait d’avoir eu à défendre sur Khadeen (Carrington) pendant les entraînements m’a énormément fait progresser, sinon je pense que de jouer avec David (Holston), ça te facilite grandement la tâche.
La 3e mi-temps la plus folle à laquelle vous avez participé ?
Alors ça, je pense que je vais m’en souvenir pendant un long moment. C’était à Athènes, quand on avait battu Saragosse pour la troisième place en Ligue des Champions. C’était assez spécial, on n’était pas favoris et on avait gagné. C’était encore pendant les restrictions sanitaires, donc on n’avait pas pu sortir pour fêter ça, mais on était au bar de l’hôtel et c’était vraiment la folie, un super souvenir avec toute l’équipe.
Avez-vous un rituel d’avant-match ?
Pas vraiment, enfin, je fais toujours la même chose, quand j’arrive, je m’échauffe toujours de la même façon. Je fais vraiment attention avec mes chevilles parce que j’ai eu quelques blessures, mais sinon, toujours pareil, je fais cinq spots à mi-distance, puis ensuite tous les spots à trois points.
Pourquoi portez-vous le numéro 6 ?
C’est un numéro que je porte depuis les espoirs. Il n’y a pas de raison spécifique derrière ce choix. En fait, quand tu es chez les espoirs, on va dire que tu n’as pas un choix très large pour les numéros de maillot, le 6 était disponible, et depuis, même après ma signature de mon contrat professionnel, je l’ai gardé.
QT2 – Au révélateur…
« J’ai vraiment envie de beaucoup progresser, notamment sur mon tir extérieur, de me sentir de plus en plus à l’aise pour être libéré »
Quel bilan dressez-vous de votre début de saison collectif et individuel ?
Collectivement, on va dire que l’objectif était de finir suffisamment haut pour pouvoir jouer l’Europe la saison prochaine donc c’est toujours ça. En BCL, on aurait aimé faire mieux c’est sûr. On échoue à peu de choses de la quatrième place en championnat (NDLR : l’interview a été réalisé deux jours après la fin de la saison régulière). Et individuellement, j’ai eu plus de temps de jeu mais je peux encore mieux faire. Cette saison, il a surtout fallu s’adapter à la dimension physique. Même si j’ai déjà joué à ce niveau la saison dernière, cette année je joue beaucoup plus, donc il a fallu encaisser le choc mais je reste très content du rôle que j’ai eu cette saison.
Que manque-t-il à votre équipe pour atteindre le top de sa performance ?
À la différence des équipes qui sont devant nous au classement, on a un bien plus petit budget, donc c’est toujours plus compliqué de les titiller sur une saison complète. Ils ont vraiment 14 joueurs de très haut niveau. On peut les embêter sur un match, mais sur une série de playoffs par exemple, ça peut être plus compliqué, il y a moins de place pour la surprise.
Quels sont vos axes de progression à titre individuel ?
J’ai vraiment envie de beaucoup progresser, notamment sur mon tir extérieur, de me sentir de plus en plus à l’aise pour être libéré. Sinon je pense qu’il faut aussi que je progresse défensivement, être plus dur sur l’homme. Et, il faut aussi que j’attaque bien mieux sur pick and roll, que je sois plus agressif.
Le plus gros bosseur de l’équipe ?
Je dirais probablement David (Holston), il est toujours le premier arrivé à l’entraînement, il en fait toujours plus, c’est assez impressionnant.
Le plus mauvais perdant ?
Honnêtement, on l’est tous un peu, mais franchement David (Holston), c’est le pire (rires). En plus d’être un mauvais perdant, ce qu’il fait, c’est qu’il triche tout le temps. Il va toujours faire la faute bien vicieuse pour te déstabiliser. Sur tous les jeux, il va essayer de trouver un petit truc pour te la mettre à l’envers.
Qui est le plus drôle ?
Ah ! Alors ça, c’est Jacques (Alingue), il s’arrête jamais (rires), dès qu’il peut vanner quelqu’un, il le fait, ça peut être sur tout et n’importe quoi, mais il aime vraiment nous vanner.
Le meilleur joueur actuel de Betclic Elite cette saison ?
Je suis assez d’accord avec le fait d’avoir donné le MVP à Will Cummings cette saison, mais franchement, je peux aussi dire que David (Holston) est dans le top cette saison. Pour avoir joué avec lui, il rend vraiment les autres meilleurs, et tout à l’air facile avec lui.
Les supporters les plus fervents ?
Je vais en citer deux. Je pense que ceux de Limoges et de Dijon sont vraiment les plus fervents en France. Je sais qu’à Dijon, la salle est presque tout le temps pleine, et pour y avoir été quand j’étais plus jeune, avant d’être joueur, c’était déjà le cas à l’époque.
QT3 – Dans le viseur…
« On est dans le coup cette saison alors tout est permis »
Le club où vous aimeriez évoluer ?
Ce n’est pas une question à laquelle j’ai réfléchi, une équipe qui joue l’Euroleague, c’est tentant. Mais honnêtement, je suis jeune, j’ai toujours été à Dijon. Franchement, tant que la JDA me proposera un projet qui me plaît, comme c’est le cas à l’heure actuelle, je n’ai vraiment aucune raison de vouloir partir parce que je me sens très bien ici.
Le titre qu’il faut impérativement gagner dans votre carrière ?
Le championnat de France, sans aucune hésitation.
Votre favori pour le titre de Betclic Elite ?
Nous ! (rires) On est dans le coup cette saison alors tout est permis, mais sinon ça devrait se jouer entre l’ASVEL et Monaco qui semblent les plus armés, mais à part nous, je pense que Monaco a de bonnes chances de l’emporter.
Si vous ne jouiez pas au basket, que feriez-vous ?
Quand j’étais plus jeune, j’ai un peu fait de tennis, mais vraiment pas beaucoup, je ne me suis jamais vraiment posé la question à vrai dire. Je pense que je ferais quand même du basket (rires). J’ai connu ça toute ma vie donc c’est difficile de penser à autre chose.
Avez-vous déjà entraîné des jeunes ? Ça vous dirait ?
J’ai déjà assisté à des entraînements, donner des conseils, assister un coach pendant des entraînements de jeunes joueurs. Ça m’avait assez plu pour être honnête, après je n’ai jamais vraiment été le coach. Ce n’est pas quelque chose que je me vois faire maintenant en tout cas, mais dans quelques années pourquoi pas, on ne sait jamais.
Un vœu pour le basket français ?
Voir de plus en plus de jeunes en Betclic Elite, je pense qu’il y a de plus en plus de jeunes qui sont déjà très très bons et de plus en plus tôt, et qu’il ne faut pas avoir peur de donner une chance assez tôt à ces joueurs.
Le joueur perdu de vue que vous aimeriez revoir ?
Dimitri Radnic ! C’est un joueur avec qui j’ai eu l’occasion de jouer chez les espoirs. Il avait fait quelques apparitions chez les professionnels, mais depuis qu’il a quitté Dijon, je n’ai plus vraiment de contact avec lui.
QT4 – Le quiz… Au buzzer
Quelle équipe Nenad Markovic a-t-il coaché juste avant d’arriver à la JDA ?
Je sais que c’était en Turquie mais alors je n’ai absolument aucune idée du nom du club.
Il s’agissait bien d’un club turc, c’était Gaziantep !
Quel joueur est passé par notamment Orléans et Chalon ?
C’est Abdou (Abdoulaye Loum), ça !
Bonne réponse.
Lors de quelle saison David Holston est-il élu MVP ?
En 2016, non ?
Mauvaise réponse : David Holston a été élu MVP lors de la saison 2018-2019.
En quelle année Khadeen Carrington est-il né ?
Hum, 1995 ?
Bonne réponse : il est né le 3 octobre 1995.
Quel trophée la JDA a-t-elle remporté en 2006 ?
Franchement, j’en ai aucune idée.
La JDA remporte la Coupe de France, et par la même occasion, le match des champions, opposant le vainqueur du championnat de France au vainqueur de la Coupe de France.
Contre quelle équipe avez-vous réalisé votre record de points cette saison ? (Un point bonus pour le nombre de points exact)
Sans hésitation, face à Nanterre, et c’était 24 points.
Bonne réponse.
Qui est le plus grand joueur dans l’effectif et quelle est sa taille ? (2 cm près)
Je vais dire Abdou (Abdoulaye Loum), 2,10 m ?
Bonne réponse : Abdoulaye Loum est bel et bien le plus grand, et mesure 2,08 m.
Qui détient le record de points inscrits sur un match dans l’histoire de la JDA ?
Alors j’y étais, c’est David (Holston) et je peux te dire que c’était 46 points, contre Le Mans. C’était impressionnant, trois secondes après le début de la possession, on retournait déjà en défense parce que David avait planté un panier. Il avait tout fait.
Bonne réponse : c’était effectivement face au Mans que David Holston avait inscrit 46 points.
SCORE : 7/10
LES INVITÉS DE « MI-TEMPS AVEC… » – SAISON 2021-2022
Alex Chassang (Bourg)
Amara Sy (Paris)
Brandon Jefferson (Pau)
Dante Cunningham (Le Mans)
Gérald Ayayi (Pau)
Héléna Ciak (ASVEL)
Hugo Robineau (Cholet)
Jessie Begarin (Châlons-Reims)
Léo Cavalière (Strasbourg)
Robin Ducoté (Dijon)
Youssou Ndoye (Orléans)
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QT1 – Dans le rétroviseur…
« Sans mon père, je ne serais sûrement pas où j’en suis actuellement«
La personne sans qui vous n’auriez jamais fait carrière ?
Mon père. Dès mon plus jeune âge, j’avais une balle de basket dans les mains. Mon père lui-même faisait du basket, quand j’étais petit, je le voyais jouer et puis ça ne m’a plus jamais quitté. C’est aussi celui qui m’accompagnait le plus, qui me donnait des conseils pour progresser quand j’étais plus jeune. Après bien sûr, en vieillissant, j’ai eu des coachs qui ont joué des rôles importants, mais sans mon père, je ne serais sûrement pas là où j’en suis actuellement.
Quel a été le coach le plus important pour vous ?
Laurent Legname ! Quand j’étais avec les espoirs, c’est lui qui a pris la décision de me faire monter pour jouer avec l’équipe professionnelle. J’ai pu disputer mes premiers matchs à très haut niveau grâce à lui. J’ai pu jouer quelques matchs en coupe d’Europe, mais aussi en playoffs. Même si cela restait qu’une poignée de minutes, pour un jeune comme moi, ça a compté énormément.
Le plus grand coup de gueule que vous avez vécu ?
Avec Laurent évidemment, il y en a eu beaucoup (rires)…
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Photo : Robin Ducoté (FIBA)