Mi-temps avec Zacharie Perrin (Nancy) : « Je ne pense qu’à la médaille d’or »

QT1 – Dans le rétroviseur

« Je ne voulais pas faire partie des joueurs Français qui allaient trois ou quatre ans en NCAA et qui ne jouaient pas »

Vous préparez actuellement l'Euro U20 avec l’équipe de France. Quelles sont vos ambitions ?
« Ça se passe plutôt bien, au début ça a pris un peu de temps avant que la mayonnaise ne prenne. Nos deux matches de préparation contre la Croatie se sont bien passés, on a gagné deux fois. On essaye de s’améliorer au fur-et-à-mesure. Il nous reste encore du temps avant le début du tournoi (le 13 juillet). Les trois quarts de notre groupe sont professionnels donc forcément, ça aide lorsqu’on doit jouer ensemble, l’alchimie est vraiment très bonne, les gars qui jouent autour de moi sont tops et le groupe vit bien. 

L’objectif, c’est de ramener une médaille. L’année dernière, on a fini vice-champions du monde et l’année d'avant on avait terminé 5e de l’Euro U18, j’aimerais conclure ma dernière campagne avec les jeunes de l’équipe de France avec l’or. Ce serait un petit peu prétentieux de parler de ça maintenant mais je vais essayer d’amener l’équipe le plus haut possible. Dans ma tête, je ne pense qu’à la médaille d’or mais je sais qu’il y a plusieurs étapes, j’ai fait déjà quelques campagnes et je sais que c’est un long processus. Avec l’équipe et le coach qu’on a, je ne peux qu’être positif, on est confiants. Pour l’instant, je n’ai pas eu l’occasion de discuter avec Guillaume Vizade (entretien enregistré fin juin) mais il m’a déjà vu jouer plusieurs fois cette saison donc il sait ce que je vaux. Je sais ce qu’il attend de moi et il sait ce que j’attends de lui.

Vous avez un début de carrière assez atypique. En 2022-2023, vous êtes allé en NCAA pour revenir un an plus tard à Antibes, votre club formateur. Que s’était-il passé ? 
Là-bas, j’ai reçu énormément de promesses qui n’ont pas été tenues. Pour mon développement, je ne voulais pas faire partie des joueurs Français qui allaient trois ou quatre ans en NCAA et qui ne jouaient pas. J’ai préféré revenir et être professionnel en France pour gagner du temps. Je l’ai assez mal vécu, forcément on est jeunes et on part en se disant qu’on ne reviendra pas. C’était dur pour moi et pour mon entourage, au début j’ai vu ça comme un échec. Mentalement c’était difficile mais finalement j’ai progressé là-bas et j’ai appris des choses, paradoxalement c’était bien.