Invité au Nike Hoop Summit en 2005, meilleur meneur de Nationale 1 en 2014 avec Monaco, passé par Chalon-sur-Saône, Banvit, Gravelines ou encore l’Apoel Nicosie dans sa carrière, Michael Mokongo est aujourd’hui sans club après une très courte expérience à Vitré (NM1) en novembre. Alors pour commencer, comment se passe la saison pour vous? Je m’entraîne sur Paris à la Hoops Factory avec mon coach personnalisé donc je fais des entraînements individuels avec lui et des fois j’alterne avec des séances avec le Paris-Levallois pour faire un peu de cinq contre cinq. En parallèle je continue de travailler sur mes autres projets.
Vous avez fait un passage à Vitré en novembre, comment ça s’est passé?
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En début de saison j’avais des propositions de clubs de Pro B mais ce n’était pas, avec mon agent, ce qu’on souhaitait donc on avait décidé d’attendre. On a attendu mais finalement il n’y avait pas d’autres offres concrètes qui sont arrivées mis à part l’Iran mais je n’avais pas envie d’aller jouer là-bas. J’ai eu l’offre de Vitré qui est venue à moi, je suis allé là-bas pour la simple et bonne raison que ça faisait longtemps que je ne jouais pas et on n’avait pas envie que je reste comme ça toute la saison sans jouer donc on a discuté avec eux pour signer un contrat d’un mois avec une clause de départ au cas où une autre équipe veuille me recruter. Ils ont accepté de me signer avec cette clause donc c’est pour ça que je les ai rejoint. Malheureusement, je suis arrivé là-bas, j’ai fait mon premier match et je me suis pris un coup au niveau d’un doigt contre Rueil, ce qui m’a empêché de jouer le deuxième match. Pendant ma période là-bas, j’ai observé certaines choses et je ne me sentais pas du tout à l’aise dans l’équipe donc j’ai discuté avec l’entraîneur avec qui j’ai pu trouver un accord pour que je parte car c’était mieux pour moi. Vous n’avez pas eu de piste pour rejoindre un club depuis? Non, pas vraiment de piste concrète. On a eu quelques contacts mais rien d’intéressant pour moi. Comment vit-on le fait d’être au chômage en tant que sportif pro? Au début c’était forcément un peu difficile dans le sens où j’avais envie de jouer mais aujourd’hui je le vis mieux, je le vis normalement parce que je m’occupe bien, j’ai le temps de m’occuper de mes autres projets, je m’entretiens à côté et je me dis que ça me permets d’avoir du temps pour faire autre chose même si c’est clair que j’ai bien envie de retrouver un projet dans lequel je pourrais m’épanouir et aider une équipe à grandir. Pour l’instant je ne me prends pas la tête, j’essaye juste de rester concentré et de garder la forme si une opportunité se présente à moi.
« Je pense que, depuis ma blessure quand j’étais à Monaco, les gens ont un peu peur de miser sur moi »
Vous étiez-vous déjà préparé à vous retrouver dans cette situation à un moment dans votre carrière? Non pas du tout. Je reconnais que c’est la première fois que je me retrouve pendant un long moment sans travail mis à part les années où je me suis blessé au genou. Je n’avais jamais vraiment vécu une situation comme ça. En général ces dernières années, je signe au mois de septembre ou octobre mais cette année c’est vrai que c’est un peu difficile mais c’est aussi dû à beaucoup de choses. Il y a le marché qui a beaucoup changé, il y a aussi le nouveau système qui a été mis en place en France, par rapport aux joueurs formés localement, qui ne nous favorise pas du tout et il y a de plus en plus d’étrangers qui jouent dans nos championnats donc les joueurs français sont un peu mis de côté. Du coup selon vous, c’est à cause de ces choses-là que vous vous retrouvez aujourd’hui sans club? Je pense que c’est à cause de ça mais je pense aussi que, depuis ma blessure quand j’étais à Monaco, les gens ont un peu peur de miser sur moi mais j’ai retrouvé la santé et il y a quelques jours j’étais avec la Centrafrique pour les qualifications à la CAN. Sur les trois matchs qu’on a joués, j’ai passé 38 minutes sur le terrain en moyenne. Je pense qu’il y a aussi le facteur argent qui joue un rôle, certains joueurs ont beaucoup baissé leur prix pour avoir du travail donc cela rend aussi le marché plus difficile. Si tu ne baisses pas forcément tes prix tu te compliques un peu la tâche. Je pense donc que tous ces facteurs-là font qu’aujourd’hui c’est un peu difficile. Je reste quand même ouvert à différents projets, je regarde surtout l’intérêt basket et on verra comment cela évoluera d’ici quelques mois. Est-ce que, de vous retrouver dans cette situation, vous oblige à penser à la reconversion plus tôt que prévu? J’ai toujours pensé à l’après-basket, j’ai toujours mes petits projets de côté sur lesquels je travaille régulièrement mais dans ma tête j’ai toujours envie de jouer au basket donc c’est surtout pour ça que je m’entretiens. L’après-basket j’y ai toujours pensé mais je n’ai pas envie d’arrêter le basket à 31 ans, je me sens toujours en forme, je pense que je peux encore jouer dans une bonne équipe, apporter et aider un club à avancer.
« J’ai encore l’amour du basket, je ne pense pas du tout à la retraite. »
Justement, vous me dîtes que vous vous sentez en forme, pensez-vous pouvoir encore apporter quelque chose à une équipe au niveau professionnel? Bien sûr. J’ai encore l’amour du basket, j’ai encore envie de jouer donc aujourd’hui, dans ma tête, je ne pense pas du tout à la retraite. Si je ne me sentais plus capable de donner, je me serai déjà arrêté mais je me sens plutôt bien, il faut juste trouver la bonne situation et l’équipe qui pourra me faire confiance de nouveau. Justement, à quel niveau aimeriez-vous pouvoir faire votre retour? Quand tu es sportif de haut niveau, c’est sûr que tu as envie d’évoluer au plus haut niveau possible mais je ne fais pas du tout d’obsession sur quoi que ce soit. Je reste ouvert à toutes les propositions mais je ne vais pas choisir n’importe laquelle, j’ai envie de jouer dans un club ambitieux, qui a envie d’avancer et qui a envie de mener à bien un projet. Ça peut être la Pro A, la Pro B, la Nationale 1 ou même l’étranger mais il faut qu’on soit tous dans le même état d’esprit et qu’on veuille avancer dans la même direction. Vous continuez de vous préparer au cas où on ferait appel à vous? Bien sûr. J’ai mes entraînements tous les jours avec mon entraîneur sur Paris, je garde la forme avec Ron Mvouika et Stéphane Manga, tous les trois on se fait des séances ensemble avec mon coach et puis comme je le disais, j’ai parfois Sacha Giffa (assistant coach du Paris-Levallois) qui m’appelle pour que je vienne épauler le PL à l’entraînement s’il manque des joueurs. Ce programme me permet d’alterner le travail individuel et le travail collectif, c’est complémentaire et ça me permet de rester en forme.
Justement, le PL ne vous a pas proposé de contrat? Non pas du tout. L’année dernière il y avait eu une discussion mais ça ne s’est pas fait et j’ai rejoint Bourg-en-Bresse. Cette année, ils ont déjà leur effectif et leur équipe tourne bien donc je ne pense pas qu’ils ont besoin de joueur en plus. Vous étiez aux qualifications pour la CAN avec la Centrafrique, comment ça s’est passé pour vous et pour l’équipe? Sur le point de vu individuel, j’ai été plutôt agréablement surpris parce que depuis Monaco je n’avais pas joué 38 minutes sur un match, à la JL Bourg mon temps de jeu tournait aux environs de 17 ou 18 minutes et il y avait juste le match face à Denain où j’avais joué 27 minutes. Sur les trois matchs de qualification, j’ai joué presque l’intégralité des matchs donc ça fait du bien et je ne pensais pas que mon cardio allait suivre mais je me suis senti bien physiquement et mon genou a bien réagi. Le premier match était un peu difficile sur le plan basket parce que j’avais besoin de retrouver des repères car depuis novembre je n’avais plus du tout joué en compétition officielle mais après ça s’est bien passé. On a gagné deux matchs sur trois sachant que nos meilleurs joueurs ne sont pas venus, Max Kouguere a eu un souci au niveau du déplacement, Jimmy Djimrabaye n’a pas été libéré par son club et Romain Sato n’est pas venu non plus mais on a su se battre avec les joueurs présents. Donc maintenant on doit attendre de voir ce que le Cameroun va faire contre le Gabon. Si le Cameroun gagne deux fois on risque d’être repêchés pour la Coupe d’Afrique qui aura lieu à Brazzaville.
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