Mickaël Hay (ADA Blois) après la défaite à Monaco : « On subit sans rien essayer, et moi je trouve ça con »

Ce dimanche soir, Blois s’est lourdement incliné contre Monaco (88-70) au terme d’un match à sens unique. La présence de seulement 8 joueurs professionnels sur la feuille de match a eu pour l’ADA une influence négative sur l’issue de la rencontre.

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La passivité des Blésois en première mi-temps n’a pas manqué de faire réagir Mickaël Hay, l’entraîneur de l’ADA Bois :

« Ce que je peux dire, c’est que certains joueurs de l’effectif se sont donnés un mal de chien pour atteindre le haut niveau et avoir l’opportunité de jouer contre de grosses équipes comme Monaco. Je trouve que ce soir, c’est dommage de ne pas en avoir profité. On avait 99 % de perdre ce match, mais je trouve que c’est con de partir avec des regrets. On est triste à mourir en première mi-temps. Je sais que mes gars ont mérité ce niveau, ils ont fait de nombreux sacrifices. Il faut profiter de ces matchs et venir avec de bien meilleures intentions. C’était mieux en deuxième mi-temps mais bon. Je m’en fiche du résultat, c’est juste dommage de ne pas profiter. On sait qui on est , il fallait un miracle pour gagner ce match ce soir. Peut-être que la peur peut l’expliquer, je ne sais pas. Mais peu importe, ce qui m’intéresse, c’est la suite de la saison. Il va y avoir 4 matchs importants avant la trêve hivernale, on doit montrer autre chose comme ce qu’on a pu faire contre Bourg-en-Bresse. Sur le papier, forcément qu’on est moins fort sur ce genre de match, mais la cohésion est importante. On bascule sur un mois où il y a plus de vérités. Ce que je vois en semaine, je ne le vois malheureusement pas toujours le samedi. Pour nous, ce match était un match de gala alors que pour eux, c’était un match d’entraînement. On doit apprendre des choses de ce match. Au début, on subit sans rien essayer, et moi je trouve ça con. Je m’en fous des victoires et des défaites, c’est la manière d’être qui compte. On doit apprendre et se donner un coup de pied au cul. Si on ne s’améliore pas dans ce domaine, on va droit dans le mur… J’ai envie que Monaco aille loin en Euroleague, ils méritent d’être dans le Final Four. »

Un constat partagé par Timothé Vergiat (9 points, 1 rebond et 2 passes décisives), qui pointe du doigt le manque d’envie de son équipe dans le premier acte :

« Ce soir, la marche était trop haute. Il nous manquait deux joueurs, ce qui ne nous a pas avantagé non plus. Mais le vrai problème est notre attitude sur le parquet. On ne peut pas venir à Monaco et être sans énergie comme c’était le cas en première mi-temps. Ce soir, Blois était une équipe sans enthousiasme alors que l’on n’avait absolument rien à perdre. La défaite ne va pas changer la donne au championnat, mais je le redis, je déplore notre comportement en première mi-temps. C’était déjà un peu mieux dans le second acte, mais dans un match où l’on a tout à gagner, on ne peut pas montrer un tel visage. Maintenant, on doit se concentrer sur la suite du championnat. On a plusieurs gros matchs qui arrivent ce mois-ci. On doit apprendre de nos erreurs et retenir la leçon lors de ce match pour ne pas les répéter lors des matchs plus importants. »

« Si je jouais 22 minutes à chaque fois, je pourrais apporter beaucoup de choses à l’équipe »

La victoire apporte le sourire sur les visages monégasques, même si la Roca Team semble d’ores et déjà tournée vers la réception de l’ASVEL mardi prochain en championnat. Matthew Strazel, ancien joueur de Villeurbanne et arrivé à Monaco cet été, revient sur ses 22 minutes jouées contre Blois et ses 12 points avant d’évoquer ce choc des titans :

« Ce soir, ça m’a fait plaisir d’avoir plus de temps jeu. J’essaie d’apporter ce que je peux parce qu’on n’a pas spécialement besoin de moi. Quand le coach me fait confiance, j’essaie de lui rendre ça sur le terrain. À la fin de la saison, les joueurs français devront être au niveau et on construit ça au fil de la saison. Sasa Obradovic m’a dit que j’aurais pu jouer plus contre mon ancien club, mais en Euroleague, je sais que je n’ai pas encore ma place. Mais quand c’est le championnat, il doit pouvoir compter sur moi. L’ASVEL, notre prochain adversaire, est en difficulté mais je sais qu’ils vont rebondir. C’est pas la première fois que ça leur arrive. D’un coup, ils peuvent gagner tous les matchs. David Lighty est mon inspiration, il est toujours souriant en match, ça me fait plaisir de me retrouver face à lui. En Euroleague, c’est parfois frustrant de ne pas jouer mais j’essaie de faire le maximum. À la fin, le plus important c’est de gagner. Je pense pas que les trois fautes rapides ont eu un impact sur mon match. Certaines sont évitables, je me suis d’ailleurs excusé auprès du coach, la faute technique n’était pas utile. Il faut que je continue à travailler, il me manque un peu de régularité. Je pense que ça m’a fait du bien de jouer ce soir. Si je jouais 22 minutes à chaque fois, je pourrais apporter beaucoup de choses à l’équipe. Mais voilà, tout ça m’a permis de forger mon mental. Mon adaptation se passe bien à Monaco, sur et en dehors du parquet. Il y a deux jours, on est tous allé chez Mike James regarder tous les matchs d’Euroleague, ça aide à renforcer notre cohésion. »

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La passivité des Blésois en première mi-temps n’a pas manqué de faire réagir Mickaël Hay, l’entraîneur de l’ADA Bois :

« Ce que je peux dire, c’est que certains joueurs de l’effectif se sont donnés un mal de chien pour atteindre le haut niveau et avoir l’opportunité de jouer contre de grosses équipes comme Monaco. Je trouve que ce soir, c’est dommage de ne pas en avoir profité. On avait 99 % de perdre ce match, mais je trouve que c’est con de partir avec des regrets. On est triste à mourir en deuxième mi-temps. Je sais que mes gars ont mérité ce niveau, ils ont fait de nombreux sacrifices. Il faut profiter de ces matchs et venir avec de bien meilleures intentions. C’était mieux

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Photo : Thomas Savoja